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PAUL BOURGET
“Sensations d’Italie: Toscane. Ombrie. Grande-Grèce”
Les modalités du voyage évoluent en fonction des besoins changeants et de
l’évolution des moyens de transport. Avec la croissance démographique et
économique, il y a un développement des routes, ce qui signifie que de plus en plus
de personnes seront encouragées à voyager, ce qui modifie les motivations des
voyages au fil du temps.
Au lieu de raisons strictement pratiques liées à des nécessités commerciales et
marchandes, se déroulent les voyages d’exploration, qui avaient des raisons liées à
la découverte et seul successivement à des intérêts de type économique puisque
après la découverte de pays il y avait l’exploitation de ressources naturelles et
humaines. Les objectifs des voyages changent avec le temps. Les voyages liés à
des motivations commerciales ont commencé à devenir voyages qui visaient au
perfectionnement de la formation personnelle et culturelle de l'individu et pour
des raisons de plaisir.
Quand on parle de plaisir lié au monde du voyage, il est fondamental de citer le
GRAND TOUR. Il ne s’agit pas de voyage, mais grand tour, qui a rapporté une façon
différente de penser et de réaliser un voyage. Le grand tour était celui que faisaient
surtout les enfants de l’aristocratie et de la bourgeoisie autour de 20-21ème
année, qui a contribué à la transition vers l’âge adulte. Après les études
effectuées dans leur lieu de résidence, le grand tour est une sorte d’enseignement par
lequel on complétait ses études en unissant cette composante éducative au
plaisir de voyager, de découvrir, de suivre un itinéraire dont on connaissait déjà
souvent l’histoire, la culture.
Les destinations les plus populaires du grand tour étaient l’Italie et la Grèce, qui
étaient les pays considérés comme les lieux d'origine de la culture classique. Non
seulement les descendants de l’aristocratie d’Europe centrale ont fait ce voyage, mais
aussi des écrivains, tels que Goethe ou le libertin Sartre. Les villes situées du nord
au centre, mais ensuite de plus en plus aussi Naples et la Sicile étaient des
destinations du grand tour parce que de Naples vers le sud on offrait le spectacle des
témoignages de la Grande Grèce.
Comment on voyageait autrefois? Il n’y avait pas de modalités de voyage, il n’y avait
pas d’hôtels, mais ceux qui voyageaient le faisaient sans trop s’exposer à l’aventure,
Dans le sens où ceux qui voyageaient suivaient les traces des voyageurs
précédents parce que sortir des sentiers établis signifiait s’exposer au risque d’être
volé ou de faire de mauvaises rencontres.
L’un des voyages intéressants est celui de Paul Bourget à l’automne 1890.
Paul Bourget était un auteur de la seconde moitié du 19ème siècle et quand il
accomplit le voyage en Italie, il était déjà célèbre en France, il était connu dans les
salons littéraires parce qu’il avait publié des romans psychologiques qui avaient
obtenu un certain succés.
Les régions que Paul Bourget visite sont la Toscane, l’Ombrie, les Pouilles et la
Calabre. Ce qui intéresse est la deuxième partie du voyage, c’est-à-dire celle qui
concerne les Pouilles et la Calabre. Il se réfère à ces régions du sud comme la
Grande-Grèce. Il s’agit d’un voyage dans l’espace, mais qui implique un saut dans
le passé.
Il publiera un JOURNAL divisé entre le journal personnel - intime, qui est une sous-
catégorie; et le journal de voyage, qui indique le long texte transcrit par Paul
Bourget nommé "sensations d’Italie".
Paul Bourget nomme (désigne) la région des Pouilles et de la Calabre comme
Grande-Grèce et indique les Pouilles au pluriel. Le pluriel du nom signifie que les
Pouilles, que nous voyons comme une seule région, est une terre qui n’est pas
unique d’un point de vue culturel car il est comme si elle englobait d’autres
régions à son propre temps. Après la fin de la seconde guerre mondiale, il y eut
une discussion entre le parlement et le gouvernements car on voulait faire du
Salento une autre région (cela parce qu’il y a des particularités).
Le récit sur la ville de Bari est intéressant parce que l’auteur, à travers une
invention, réussit à transmettre des informations complexes d’une manière
simple et engageante, comme s’il était en train de converser avec le lecteur. Ce
style rend la lecture fluide et agréable, sans qu’il soit nécessaire de faire un effort
(impegno) de compréhension.
Le contexte historique qui complète le cadre est celui des relations entre la France
et l’Italie, caractérisées par des conflits dus à des intérêts similaires:
l’expansion commerciale et politique. Depuis l’unification de l’Italie, la France
et l’Italie se sont trouvées en concurrence pour le contrôle de la Méditerranée,
carrefour (incrocio, crocevia) des échanges. La France, après sa défaite dans la
guerre de Sept Ans (XVIIe siècle), avait perdu beaucoup de possessions coloniales
en Amérique du Nord et avait réorienté ses intérêts vers la Méditerranée.
L’occupation de l’Algérie, possession de l’Empire ottoman en crise, fut un
mouvement stratégique de la France. Sous prétexte de lutter contre la piraterie,
la France a commencé l’occupation coloniale en 1830. L’Algérie, pays
méditerranéen, représentait un point d’accès stratégique aux colonies françaises
en Afrique subsaharienne, comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire. La France, avant
l’occupation de l’Algérie, avait déjà développé une stratégie efficace pour le contrôle
de la Méditerranée.
À la fin du XVIIIe siècle, avant la révolution, la France avait pris le contrôle de
la Corse, qui appartenait à la République de Gênes. Comment la France s'est-
elle emparée (impadronita) de la Corse? La France a alimenté les revendications
indépendantistes de la Corse. La République de Gênes, incapable de contrôler ces
mouvements indépendantistes, a accepté l'aide des Français, qui s'étaient proposés
d'aider les Génois à réprimer ces mouvements indépendantistes. À la fin de
l'intervention, la facture présentée par la France était si élevée que les
Génois, incapables de la payer, ont dû céder la Corse à la France.
La Corse était une grande île de la Méditerranée et offrait la possibilité de créer une
base logistique commerciale et navale.
Il y avait donc, à la fin du XVIIIe siècle, une politique visant à contrôler
la Méditerranée.
Après la révolution, la France poursuit sa politique expansionniste
en Méditerranée avec l'occupation de l'Algérie. Mais elle rencontre une résistance
féroce de la part de la population. La conquête dure environ 20 ans, et se fait de
la côte vers l'intérieur.
Pourquoi était-il important de conquérir l'Algérie ?
Principalement pour la possibilité de contrôler un pays et donc d'avoir des escales
commerciales (possibilité d'établir des bases militaires et commerciales). En outre,
l’Algérie était source de nombreuses ressources, telles que le pétrole, le gaz,
etc.
L'Italie, après son unification, qui se verifie en 1861, commence à avoir les
mêmes objectifs expansionnistes et cherche à établir des sièges commerciaux
en Tunisie, ce qui provoque des incidents diplomatiques.
Les sentiments italiens n'étaient pas répandus à tous les niveaux de la
population française, car ces sentiments étaient exclus des artistes et des
littéraires, tous ceux qui connaissaient l'Italie et l'admiraient en tant que berceau de
l'art. Ainsi, les littéraires et les artistes ont mal supporté le climat qui se créait
en France (relations entre les deux pays).
Paul Bourget fait référence à ce climat dans le texte "Liminàe al volume" où il ne
donne pas de détails, mais fait référence aux malentendus politiques.
La région des Pouilles, en Italie, offrait la possibilité de retrouver l'authenticité des
lieux, des personnes, la survie d'un passé glorieux.
Le voyage de Bourget en Italie était donc une quête d'authenticité, un voyage pour
découvrir des perspectives différentes de l'Italie, loin des malentendus politiques qui
caractérisaient les relations entre la France et l'Italie.
Le voyage de Bourget est comparable à la lecture d'un texte, où les éléments de la
réalité physique sont comme les mots d'un texte, à la fois à lire et à inventer, à
interpréter.
Le sens du voyage est donc lié à une activité qui vise à débarrasser l'esprit de ces
malentendus politiques.