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ANALYSE LINEAIRE

Baudelaire a recours à de nombreuses antithèses entre le bien et le mal tout au

long du poème pour évoquer la beauté :

- "ciel profond" / "abîme"

- "infernal et divin"

- "le bienfait et le crime"

- "le couchant et l'aurore"

- etc.

Ces antithèses ont aussi pour but de montrer que la beauté est tout, est partout

dans le monde et qu’on ne peut pas l’identifier (exemple : "Tu contiens dans ton

œil le couchant et l'aurore"). Cela se voit également dans "tu gouvernes tout".

Dans cet Hymne à la Beauté, Baudelaire montre sa modernité en associant à la

beauté, non seulement les images traditionnelles du bien, mais aussi et surtout les

images nouvelles du mal, du monstrueux.

Cette beauté monstrueuse lui permet de s'extirper du spleen et du temps qui

passe.

L’invitation au voyage Les Fleurs du mal Spleen et idéal

(Charles Baudelaire, , ,

1861) Les Fleurs du mal

Le poème se trouve dans la première partie du recueil qui

évoque l’homme déchiré entre l’aspiration à l'élévation et l’attirance pour la

chute, déchirement à l’origine de la tristesse nommée spleen, indissociable de la

condition humaine. Organisé en trois strophes d’heptasyllabes et

pentasyllabes aux rimes plates (AA) et rimes embrassées (CBBC) séparées

par un refrain, le poème a une forte musicalité. Inspiré par l’amour spirituel

pour Marie Daubrun, il s’agit d’une promesse de voyage épanouissant le

rêve qui présente la structure narrative d’un triptyque. La première partie est

une invitation à un voyage imaginaire qui débute par une adresse

impérative à la femme aimée très proche de son cœur et de son esprit

qui l’invite à songer plutôt qu’à faire réellement le voyage.

La deuxième partie décrit un intérieur luxueux et magnifique qui donne une

impression de paix et de tendresse suggérées aussi par douces sonorités:

meubles luisant rares fleures senteurs de l’ambre riches plafonds

(14), (17), (19),

miroirs profonds

(20) et (21). L’emploi du temps conditionnel souligne que le

lieu décrit d’une manière idéalisée n’est qu’une rêverie du poète qui lance

son regard à l’orient lointain. La dernière strophe décrit une ville aux canaux

Vois

illuminés par le soleil couchant en s’adressant à la femme avec l’impératif qui

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renvoi à la vue. Les vaisseaux ainsi que les canaux incarnent l’idée de voyage

s’endormir

et d’éloignement vers l’exotique. Le temps présent du verbe dans la

le monde s’endort

phrase souligne une sensation d’apaisement qui permet

d’atteindre la plénitude et le bonheur de tous les sens.

Spleen Les Fleurs du mal Spleen et idéal

(Charles Baudelaire, , , 1861)

Le poème est le troisième des quatre spleens appartenant à la première

Les Fleurs du mal

partie du recueil , qui évoque l’homme déchiré entre

aspiration à l'élévation et attirance pour la chute, déchirement à l’origine de

la tristesse nommée spleen, indissociable de la condition humaine. Composé

par une strophe de 18 vers alexandrins à rime plate (AABB), le poème

je

commence par le pronom qui n’allude pas toutefois à la vie de

Baudelaire mais, au niveau plus général, à l’expérience du poète en proie au

spleen. Le texte trace toutes les caractéristiques de cette condition humaine.

Le roi, métaphore pour le poète, s’ennuie si fort que ni la chasse (5), ni la

misère de son peuple (6), ni le bouffon (7) peut l’y arracher. Sa jeunesse

jeune squelette

s’accompagne à une vieillesse soulignée par l’expression (12),

comme si le temps ne pouvait signifier que décadence. La dimension temporale

bouffon

se manifeste aussi dans l’atmosphère archaïque qui renvoi au , à la

ballade . Même ces éléments sont impuissants devant l’anéantissement fatal

du roi.

Le roi règne sur un pays constamment pluvieux qui représente l’empire du

spleen à l’instar du froid de la mort incarné par l’eau verte du fleuve Lethe

auquel les âmes buvaient selon la mythologie grecque et romaine. La chute

du poète dans l’ennui est décrite comme un parcours ordonné fatale.

Le mot conclusif du poème remarque la disparition du je poétique qui de

l’affirmation initiale du moi arrive à disparaître dans le Lethe: si dans les

spleens précédents le poète avait donc encore une place, ici il n’est plus

qu’une proie du spleen.

Rêve parisien Les Fleurs du mal Tableaux Parisiens

(Charles Baudelaire, , , 1861)

Les Fleurs du mal

Le poème se trouve dans la deuxième partie du recueil , qui

montre Paris comme une ville condensée de la laideur et du mal, mais aussi

comme un espace magique plein de rêve où il fait bon se perdre. Dédié au

dessinateur et peintre français Constantin Guys, cet avant-dernier poème

de la section qui raconte le parcours de 24 heures effectué par le poète dans la

ville marque le passage du nocturne au diurne complété par le dernier poème qui

achève le cycle de la journée. Le poème est divisé entre deux parties de 13

quatrains et 2 quatrains d’octosyllabes aux rimes croisées (ABAB). La division

est semblable à la distinction entre les deux premières strophes et la

conclusion du poème qui introduisent respectivement la vision d’un Paris

rêvé et la révélation que la précédente description du palais idyllique dérive

d’un rêve du poète qui veut échapper à une réalité de misère et de soucis. Il

ce matin

y a donc un véritable chiasme entre ces quatre strophes: fait écho à

sonnait brutalement midi le sommeil en rouvrant mes yeux

et à . Le champ

lexical de la nature est présent, mais la nature elle-même est absente du

poème parce qu’elle est systématiquement niée et remplacée par des

métal marbre eau

matériaux inertes comme le , le et l’ . Ceux-ci permettent au

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poète démiurge de trouver dans son rêverie une manière de créer son propre

univers et d’échapper temporairement au spleen. Tout au long du poème,

l’univers antithétique de l’auteur se manifeste fréquemment à travers les

un silence d’éternité sonnait brutalement midi en

contrastes lexicaux et ,

rouvrant mes yeux rentrant dans mon âme mouvantes merveilles

et , et

triste monde engourdi Tableaux

. Comme le poème qui ouvre la section des

Parisiens, ce poème illustre la puissance de l’imaginaire du poète et son désir

d’évasion d’une réalité décevante.

Voyage à Cythère Les Fleurs du mal Fleurs du mal

(Charles Baudelaire, , , 1861)

Les Fleurs du mal

Le poème se trouve dans la quatrième partie du recueil , qui

décrit la luxure, le vice et les amours interdits incarnant la fatalité du désir.

Organisé entre 15 quatrains d’alexandrins à rime embrassée (ABBA), il suit

de près huit poèmes qui parlent de femmes damnées, vénales, belles et

pleines d’amour, mais châtiées et destinées à une fin cruelle liée à l’injustice

de la vie. En continuant sur cette lancée avec l’image de Cythère, l’île au Sud

de la Grèce où est née Vénus, le poème décrit un affreux pendu sanguinolent,

témoin de l’ignominie de la vie et de la mort. La construction pyramidale avec

un début doux, une apogée au centre et une dernière partie plus profonde

commence avec la représentation d’un cadre idyllique progressivement entaché

par quelques détails sinistres, qui créent une suspense. Les champs lexicaux

de la nature (oiseaux, ciel sans nuages), de la joie (joyeux, fêtes), de la liberté

(librement) et de la paix (doux, langueur) indiquent la saison du printemps, et

donc une renaissance pleine d’espoir et de bonheur. Les références au ciel

ange Venus

et au divin ( , ) renforcent l’impression de plénitude du paysage

décrit, qui est toutefois au même temps triste et noir. Bien que le ciel soit sans

nuage et le soleil radieux, cette terre est pauvre et considérée comme un

Eldorado (monde utopique par excellence) bizarrement banal. Le poète

poursuit à la quatrième strophe une description de jardins autrefois

verdoyants pour enchaîner aux deux quatrains suivants sur la description d’une

terrain des plus maigres désert

île désolée à travers les expressions et

rocailleux troublé par des cris aigres . Après une strophe de préparation qui

anticipe la vision des quatrains sept et huit placés exactement au milieu du

poème en affirmant ce que les yeux ne voient pas, il y a une apogée de

l’horreur physique grâce aux expressions appartenant au lexique de

l’immonde et de l’abject. Le cadavre en décomposition du pendu est en

effet terriblement réalistique, d’autant plus qu’il réveille les sens de la

rasant la côte, vîmes

touche, de la voie et du goût avec les expressions et

pâture. L’onzième strophe dépeint les pensées passées du pendu et explique

les raisons de son suicide, tandis que la strophe suivante exalte les sentiments

du poète à travers l’utilisation de la première personne du singulier et la

référence à son passé. Toute la description du pendu est ainsi une

métaphore pour parler de Baudelaire lui-même,

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Scienze antichità, filologico-letterarie e storico-artistiche L-LIN/03 Letteratura francese

I contenuti di questa pagina costituiscono rielaborazioni personali del Publisher LauraM02 di informazioni apprese con la frequenza delle lezioni di Letteratura francese 2 e studio autonomo di eventuali libri di riferimento in preparazione dell'esame finale o della tesi. Non devono intendersi come materiale ufficiale dell'università Università Cattolica del "Sacro Cuore" o del prof Antolini Fabrizio.
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