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LE BASQUE
→ 1593, Henri IV prend une partie de la Navarre ;
→ 1620, Louis XIII cette région est rattachée.
L’OCCITAN
Renaissance de la culture occitane:
→ Argument historique
→ Thèse philologique
→ Esthétique de la langue
César de Nostredame: « le provençal vulgaire a donné loy à toutes les autres langues, et leur a
premierement ouvert et frayé le chemin de bien proser et rythmer »
Pierre de Caseneuve: « La principale gloire de tout ce que je viens de dire en faveur de la langue , et
de la poésie provençale, doit sans doute appartenir à la ville de Toulouse »; le provençal « est le
langage le plus délicat de nostre atge »
Pierre Gouduli: « Enfant de Toulouse, il me plaît de prepétuer sa belle langue »
↓
LE RAPPORT ENTRE LA RENAISSANCE PROVENÇALE ET LE POUVOIR ROYAL
↓
standardisation ou dialectalisation?
↓
Quelle est la langue parlée à la Cour?
LE CLASSICISME
« Le classicisme opère la synthèse, dans des œuvres de toute nature, d’un moment et d’un milieu,
d’une doctrine et d’un goût, d’un ordre et de sa transcendance, des règles et du sublime.
L’harmonie préétablie entre les créateurs et leur public explique l’adhésion enthousi aste à une
esthétique en mouvement.
La complicité, au delà de la théorie de l’imitation entre la nature et la raison, explique les causes de
ce triomphe.
Deux données rendent compte de ce succès : l’unité d’une langue française porteuse d’une
rhétorique sociale telle que l’ont façonnée le poète Malherbe, le grammairien Vaugelas, les
théoriciens de l’« honnête homme », tel Nicolas Faret ; l’unité d’une société courtisane et urbaine,
aristocratique et bourgeoise, qui a conscience d’être et d’exprimer un apogée de la civilisation ».
LE “PROBLÈME” DE LA LANGUE
→ Les puristes avec Malherbe:
Deimier écrit: « Il faut donc se travailler surieusement à écrire si bien qu’il n’y puisse rien avoir à
redire au jugement de la raison »
MALHERBE:
→ Dégasconner la cour ;
→ Combattre l’abus des fictions ;
→ Limiter les expressions étrangères à la mode à la cour.
Les puristes : Théophile de Viau (« Écrire à la moderne »), Jean Louis Guez de Balzac (La querelle
sur Les Lettres, 1624)
→ Les antipuristes avec Mme de Gournay:
« l’innovation et l’augmentation restent necessaires pour nostre François »
MARIE DE GOURNAY: éditrice de Montaigne, « fille d’alliance » de Montaigne. MARIE DE
GOURMAY THÉORICIENNE DE LA LANGUE → Du langage François, La Deffence de la
Poësie et du langage des Poëtes
Les antipuristes : Jean-Pierre Camus, Mathurin Régnier
MALHERBE, Les heureux succès de la Régence, vv. 60-70
« Apollon, a portes ouvertes, Laisse
indifféremment cueillir Les belles
feuilles toujours vertes Qui gardent
les noms de vieillir;
Mais l’art de faire des couronnes
N’est pas su de toutes personnes,
Et trois et quatre seulement,
Au nombre desquels on me range,
Peuvent donner une louange
Qui demeure éternellement ».
BOILEAU, L’Art poétique
« Enfin, Malherbe vint, et le premier en France, Fit
sentir en ses vers une juste cadence.
D’un mot mis en sa place enseigna le pouvoir
Et réduisit la muse aux règles du devoir,
Par ce sage écrivain, la langue révérée
N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée ;
Les stances avec grâce apprirent à tomber,
Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber ».
MALHERBE: « Quelque absolu que vous soyez, vous ne sauriez, Sire, ni abolir ni établir un mot, si
l’usage ne l’autorise ».
LA BRUYÈRE: « C’est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule »
RACAN, Mémoires pour la vie de Malherbe: « Toute la gloire que nous pouvons espérer est qu’on
dira que nous avons été deux excellents arrangeurs de syllabes ».
MONTAIGNE À MARIE DE GOURNAY
« J’ai pris plaisir à publier en plusieurs lieux l’espérance que j’ai de Marie de Gournay le Jars, ma
fille d’alliance, et certes aimée de moi beaucoup plus que paternellement et enveloppée en ma
retraite et solitude comme l’une des meilleures parties de mon propre être. Je ne regarde plus
qu’elle au monde. Si l’adolescence peut donner présage, cette âme sera quelque jour capable des
plus belles choses et entre autres de la perfection de cette très sainte amitiée, où nous ne lisons point
que son sexe ait pu monter encore ».
MARIE DE GOURNAY À MONTAIGNE
A Michel, seigneur de Montaigne sur ses « essais »
Ainsi que l'œil d'un astre, ornement de la nuit,
Qui voit du nouveau jour la pressante saillie.
Rallumant tout en soi sa vigueur recueillie
Décoche un vif éclair, puis à chef bas, s’enfuit.
Ainsi la France hélas ! dont jà le bûcher luit
Pour voir d’un haut honneur sa détresse assouvie.
Ranimant à ce coup ses esprits et sa vie,
Comme un dernier chef-d'œuvre entre nous l’a produit.
Toi que, dès l’âge simple où l’on sort de l’Enfance, Loin de ton beau séjour,
loin de ta connaissance, Sous la foi des « Essais » pour père j’ai reçu,
Permets qu’en lettres d’or sur leur carte immortelle Je grave ici ce vers qui
s’éternise en elle : Montaigne écrit ce livre, Apollon l’a conçu.
RONSARD, Errant par les champs de la grâce
Errant par les champs de la Grâce, Qui peint mes vers de ses couleurs, Sus les bords Dirceans
j’amasse Le thresor des plus riches fleurs, Afin qu’en pillant je façonne D’une laborieuse main La
rondeur de ceste couronne Trois fois torce d’un ply Thebain, Pour orner le hault de la gloire Du plus
heureux mignon des Dieux Qui ça bas ramena des cieulx Les filles qu’enfanta Mémoire. Mémoire,
royne d’Eleuthere, Par neuf baisers qu’elle receut De Jupiter, qui la fit mere, En neuf soirs neuf
filles conceut. Mais quand la lune vagabonde Eut courbé douze fois en rond (Pour r’enflammer
l’obscur du monde) La double voute de son front, Elle adonc lassement outrée Dessous Olympe se
coucha Et criant Lucine, accoucha De neuf filles d’une ventrée. En qui respandit le ciel Une voix
sainctement belle, Comblant leur bouche nouvelle Du just d’un attique miel, Et a qui vrayment
aussi Les vers furent en soucy, Les vers dont flattés nous sommes, Affin que leur doulx chanter
Peust doucement enchanter Le soing des Dieux et des hommes.
THÉOPHILE DE VIAU, Le soleil est devenu noir
Un corbeau devant moi croasse,
Une ombre offusque mes regards
Deux belettes et deux renards
Traversent l’endroit où je passe ;
Les pieds faillent à mon cheval,
Mon laquais tombe du haut mal,
J’entends craqueter le tonnerre :
Un esprit se présente à moi ;
J’ois Charon qui m’appelle à soi,
Je vois le centre de la terre.
Ce ruisseau remonte en sa source
Un bœuf gravit sur un clocher ;
Le sang coule de ce rocher ;
Un aspic s’accouple dune ourse ;
Sur le haut d’une vieille tour
Un serpent déchire un vautour ;
Le feu brule dedans la glace ;
Le soleil est devenu noir ;
Je vois la lune qui va choir ;
Cet arbre est sorti de sa place.
L’ACADÉMIE FRANÇAISE
Pellisson, Histoire de l’Académie française, 1653
« Notre langue est plus parfaite déjà que pas une des autres vivantes » (Serizay)
« L’Académie avait reçu une mission dont on mesure mieux aujourd’hui la profonde originalité :
constituer avec sagesse et économie une langue qui ne fût pas celle des spécialistes, des érudits, ni
celle des corporations, qui eût la clarté et l’élégance qu’on accorde au latin, où ne fût pas accentué
l’écart entre langue écrite et langue parlée, qui tînt enfin sa force de son double attachement à
l’usage et à la norme ».
Vaugelas, Les Cahiers du dictionnaire, Dictionnaire, 1694
« La principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence
possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de
traiter les arts et les sciences » (article XXIV). À cet effet, « il sera composé un dictionnaire, une
grammaire, une rhétorique et une poétique » (article XXVI), et seront édictées pour l’orthographe
des règles qui s’imposeront à tous (article XLIV).
LA PLACE DE LA GRAMMAIRE AU XVIIE SIÈCLE
→ Jean Nicot, Thresor de langue françaoise tant ancienne que moderne, 1606
→ Maupas, Grammaire, 1607
→ Antoine Oudin, Curiositez françoises pour supplement aux Dictionanire ou recueil de plusieurs
belle proprietez, avec une infinité de Proverbes et Quolibets, pour l’explication de toutes sortes de
Livres, 1640
→ Vaugelas, Remarques sur la langue française. Utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire,
1647
VAUGELAS (1647), Remarques sur la langue françoise, p. 20
Haïr : Ce verbe se conjugue ainsi au présent de l’indicatif, je hais, tu hais, il hait, nous haïssons,
vous haïssez, ils haïssent, en faisant toutes les trois personnes du singulier d’une syllabe, et les trois
du pluriel de trois syllabes. Ce que je dis, parce que plusieurs conjuguent, je haïs, tu haïs, il haït :
faisant haïs et haït, de deux syllabes, et qu’il y en a d’autres, qui font bien encore pis en conjuguant
et prononçant j’haïs, comme si, l’h, en ce verbe n’était pas aspirée, et que, l’e,