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Le baby-boom
Encore bas en 1941 (mille neuf cent quarante-et-un), le taux de fécondité redémarre en 1942 (mille neuf cent quarante-deux), en pleine Occupation et s'accentue après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les familles de deux, trois ou quatre enfants se multiplient. Les injonctions natalistes et la valorisation du rôle domestique et maternel expliquent en grande partie le baby-boom.
La famille protégée par l'État-providence : À la Libération, la politique familiale acquiert une nouvelle ampleur. La Sécurité sociale prend en charge la maternité des salariées et des conjointes de salariés, en assurant le remboursement de soins et 14 semaines de congés payés à mi-salaire. Ébauche de salaire maternel, elle vise à maintenir les femmes au foyer dans le cadre de familles traditionnelles entretenues par un père pourvoyeur unique de ressources.
Elle ne donne droit à aucune pension de retraite, et, découlant de l'activité d'un conjoint salarié, n'est plus versée aux veuves ou divorcées.
L'accouchement médicalisé et "sans douleur": Le taux de mortalité maternelle recule, tandis que le taux de mortalité infantile décroît rapidement. Douleur physique de la parturiente infantilisée et détresse psychique de la jeune accouchée coupée de siens sont rarement prises en considération par un personnel avant tout soucieux de technicité. En 1956 (mille neuf cent cinquante-six), l'Assemblée nationale vote le remboursement de séances de préparation basées sur l'information, la relaxation et le contrôle de la respiration. Les effets de cette révolution sont mitigés et l'analgésie promise rarement.
ressentie. L'acculturation des mères:
La PMI (protection maternelle et infantile) est créée en 1945 (mille neuf cent quarante-cinq). Des centres de consultations gratuites et obligatoires accueillent les mères et leurs enfants. Les assistantes sociales relayent à domicile le message sanitaire auprès des mères et informent les médecins.
Les guides pour les futures mères sont de succès de libraire. La première boutique Prénatal ouvre en 1947 (mille neuf cent quarante-sept). Pendant le baby-boom, les femmes sont rappelées à leur rôle maternel, la mère idéale étant naturellement au foyer, tandis que la "mauvaise" mère qui travaille est visée par un discours culpabilisant. C'est le revers d'une maternité désormais choisie mais qui est particulièrement surveillée par les experts de l'enfance.
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di 11La conquête de la contraception:La loi de 1920 (mille neuf cent vingt) prohibant la vente de contraceptifs. À cette même date, l'association la Maternité Heureuse relance ouvertement la bataille pour le birth control.Seule la gauche non communiste soutient ce mouvement, la gauche communiste s'opposant à ce qu'elle appelle "la vice de la bourgeoise".Proposée en 1966 (mille neuf cent soixante-six) par Lucien Neuwirth, la loi libéralisant la contraception est adoptée en 1967 (mille neuf cent soixante-sept) grâce aux voix de la gauche et d'une partie de la droite mais aux prix de nombreuses concessions.La dépénalisation de l'avortement:C'est d'abord l'Association nationale pour l'étude de l'avortement fondée en 1969 (mille neuf cent soixante-neuf) par des militants du MFPF (Mouvement français pour le planning familial) quiOuvre le débat en réclamant l'élargissement de l'avortement thérapeutique. Seulement autorisé dans les cas où la vie de la mère est en danger, lorsque l'embryon est atteint d'une pathologie grave ou lorsque la grossesse résulte d'un viol.
La polémique est déjà forte lorsque le Mouvement de libération des femmes transforme la question en réclamant l'avortement libre et gratuit au nom de la liberté des femmes de disposer de leur corps.
Simone Veil, ministre de la Santé, élabore un projet de loi libéralisant totalement la contraception en 1974, et un projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse adoptée en 1975.
Les évolutions de la maternité à la fin du XX siècle:
Avec la maîtrise de la reproduction,
les femmes, de plus en plus instruites et actives, ne subissent plus la maternité mais la choisissent, la programment, ou la réclament. Introduite tardivement en France, la péridurale permet enfin aux femmes d'accoucher réellement sans douleur.
Dans les années 1980 (mille neuf cent quatre-vingts), les femmes qui font un bébé toute seule sont à la une des magazines et les projets parentaux des couples de femmes, recourant à l'insémination à l'étranger, sont médiatisés dans les années 1990 (mille neuf cent quatre-vingt-dix). L'utérus artificiel n'est toutefois pas envisagé, en tout cas pour le moment, comme une alternative.
Cap.7 - La révolution des apparences
Sur le corps des femmes, des contraintes spécifiques: le pudeur:
Pour Jean-Jacques Rousseau, référence en matière d'éducation des élites
éclairées pendant etaprès la Révolution, "toute femme qui se montre se déshonore". Le Lumières font de la pudeur une qualité ontologiquement féminine. Certains parties du corps féminin, spécialement la chevelure et les jambes, doivent impérativement être couvertes. Au nom de la pudeur, les sexes sont séparés dans d'innombrables lieux publics. L'impératif de beauté: "Beau sexe" est synonyme de féminin. De 1830 (mille huit cent trente) à nos jours se succèdent différents types de beauté dont les canons sont diffusés par une presse féminine de plus en plus prescriptrice. Dans la première moitié du XIX (dix-neuvième) siècle, la "beauté romantique" s'affiche mince, mélancolique et diaphane. La fin du siècle met davantage en valeur le bas
du corps dont lesrotondités sont amplifiées par divers artifices. L'impératif esthétique ne s'impose vraiment auxfemmes qu'au siècle suivant. Un symbole, le corset: Le corset façonne la silhouette en 8. Porté dessus ou dessous, lacé et baleiné, il contient la taille,de la poitrine aux hanches, avec une armature en lames d'acier. Déformant le squelette etPagina 7 di 11comprimant les organes, il est mis en accusation par les féministes radicales et le médecins qui leconsidèrent comme "une insulte à la nature". La soumission à la mode: Régentant le goût et promus "créateurs" dans les années 1980 (mille neuf cent quatre-vingts), ilslégitiment leur influence par un sens de l'anticipation des désirs des femmes à l'empiredesquelles ils se prétendent totalement soumis. Les femmes,qui participent activement à la préservation de cet empire de la mode. Souvent dénoncée comme "opium" du peuple féminin, la mode peut être aussi perçue comme un chemin menant à la recherche du moi, une compensation nécessaire, un savoir-faire raffiné valorisant. L'éternel retour du féminin : L'histoire de la mode se construit sur un rythme alternatif avec la décennie pour période. Le processus d'émancipation des femmes implique une réduction de la différenciation des apparences de genre. Même si cette ultra-féminité reste un phénomène de classe, ses codes sont largement diffusés. Dans les années 1980 (mille neuf cent quatre-vingts), la styliste Chantal Thomass relance la lingerie fine. Le collant est concurrencé par les Dim Up laissant le haut des cuisses à nu. Nombreuses sont les femmes.à porter des chaussures dont l'élégance est proportionnelle à leur inconfort. Elles déforment le pied et entravent les mouvements.
La minceur et ses ambiguïtés:
La diminution de la masse corporelle féminine est liée au recul de la pudeur perceptible dès la fin du XIX (dix-neuvième) siècle. Moins dissimulé, le corps est davantage surveillé. Le miroir en pied, de plus en plus répandu, permet l'autocontrôle. Aliénante, parfois jusqu'à l'anorexie, l'exigence de minceur est aussi l'indice d'un processus d'individuation, d'affirmation de soi, en dehors du rôle maternel et des rondeurs qui lui sont associées.
Sous le vêtement, le corps et les gestes:
Le langage du corps est souvent inconscient. Il paraît très stable à travers le temps. Ainsi les postures féminines et masculines
Sont-elles peu influencées par les changements vestimentaires. Les femmes tiennent leurs jambes serrées, les pieds posés droit ou vers l'intérieur, les bras près du corps. Elles usent de peu d'espace. Les hommes font l'inverse.
Ce qui l'interdiction du pantalon nous dit des normes de genre: Se travestir en prenant l'habit d'homme est un interdit biblique, puis civil. En 1800 (mille huitcents), une ordonnance du préfet de police de Paris interdit aux femmes de s'habiller en homme et donc de porter le pantalon, signe le plus visible de la masculinité. Associée à l'homosexualité par les psychiatres de la fin du XIX (dix-neuvième) siècle, le "travestisme" est pathologisé. En 1930 (mille neuf cent trente), la championne omnisports Violette Morris est rejetée par la Fédération sportive féminine de France en raison de son
Habillement et comportement "masculins".La garçonne, de la mode au mythe:
La garçonne des Années folles est d'abord une mode, symbole de la "femme nouvelle".