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Observations sur le Cid
Corneille réplique par une Lettre apologétique, brève mais violente. Scudéry sollicite l'intervention de l'Académie, un véritable arbitrage. Le verdict de Chapelain : Sentiments de l'Académie française sur la tragi-comédie du Cid, (fin 1637) :
- invraisemblance du sujet,
- trop d'événements en 24 heures,
- sacrifice de l'unité de lieu,
- inutilité du personnage de l'Infante,
- manque de respect des bienséances (conduite de Chimène, visite de Rodrigue à Chimène en deuil),
- vers inexacts: "Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte?" (v. 247); "Madame, à vos genoux j'apporte cette épée" (v. 1715), "meurtrier" en 3 syllabes,
- métaphores de Chimène, trop subtiles pour une fille de son âge.
L'Académie
Ne reconnaît pas le plagiat de Guilhem de Castro (modèle espagnol) dont Scudéry accusait Corneille. À partir de ce moment, l'Académie n'interviendra plus dans des querelles. Corneille arrête sa production pendant 3 ans et n'écrira plus que des pièces conformes aux règles.
B. Apogée de la règle en 1674: L'Art poétique de Boileau (1636-1711), divisé en 4 chants: chant premier: principes généraux de la poésie nécessité de l'inspiration ("l'influence secrète" v. 3), vocation ("Et consultez longtemps votre esprit et vos forces", v.12) genres poétiques, prééminence de la raison ("Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime / Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime" v. 27-condamnation au nom du bon sens des excès de 28), l'imagination, des longueurs ("
Fuyez de ces auteurs l'abondance stérile, / Et ne vous chargez point d'un détail inutile" v. 59-60) et de l'excessive sécheresse, nécessité de la variété du ton, condamnation du burlesque ("Quoique vous écriviez, évitez la bassesse: / Le style le moins noble a pourtant sa noblesse. / Au mépris du bon sens, le burlesque effronté / Trompa les yeux d'abord, plut par sa nouveauté : / On ne vit plus en vers que pointes triviales ; / Le Parnasse parla le langage des halles ; (v. 80-85) et de l'emphase, les lois de la versification, ("N'offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. / Ayez pour la cadence une oreille sévère : / Que toujours dans vos vers le sens coupant les mots, / Suspende l'hémistiche, en marque le repos : (v. 103-106 ; "Il est un heureux choix de mots harmonieux. / Fuyez des mauvais sons le concours odieux :
Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée
Ne peut plaire à l'esprit quand l'oreille est blessée."(v.109-112) influence de quelques auteurs, nécessité de l'exemple de Malherbe ("Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, / Fit sentir dans les vers une juste cadence, / D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, / Et réduisit la muse aux règles du devoir. / Par ce sage écrivain la langue réparée / N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée. / Les stances avec grâce apprirent à tomber, / Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber." v.131-138 ; pureté et clarté du style), on atteint la clarté par la raison (Avant donc que d'écrire apprenez à penser. / Selon que notre idée est plus ou moins obscure, / L'expression la suit, ou moins nette ou plus pure.
l'on conçoit bien s'énonce clairement, / Et les mots pour le dire arrivent aisément" v. 150-154) et la pureté travail lent et par le respect de la langue, nécessité d'un scrupuleux ("Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, / Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage: / Polissez-le sans cesse et le repolissez ; / Ajoutez quelquefois, et souvent" v.171-174), qualités d'un bel ouvrage ("Il faut effacez.", que chaque chose y soit mise en son lieu ; / Que le début, la fin répondent au milieu ; / Que d'un art délicat les pièces assorties / N'y forment qu'un seul tout de diverses parties;" v. 177-180), nécessité d'un critique sincère ; satire de l'auteur trop satisfait de lui-même ("Soyez-vous à vous-mêmes un sévère critique. / L'ignorance toujours est
prête à s'admirer. Faites-vous des amis prompts à vous censurer" (v.184-186) et de ses admirateurs. Chant II Les petits genres : idylle, élégie, condamnation de la préciosité au nom de la sincérité des sentiments, (v.38-57); l'ode (v. 58-82), éloge du sonnet ("Un sonnet sans défauts vaut seul un long poème", v. 94; v. 82-102), l'épigramme et la condamnation des pointes, ("Jadis de nos auteurs les pointes ignorées / Furent del'Italie en nos vers attirées. / Le vulgaire, ébloui de leur faux agrément, / A ce nouvel appât courut avidement. / La faveur du public excitant leur audace, / Leur nombre impétueux inonda le Parnasse" v. 103-138); rondeau, ballade et madrigal (v. 139-144); la satire (v. 145- 180); le vaudeville (v. 181-190); modestie du poète (v. 191-204) grands genres Chant III
lesTRAGÉDIE : doctrine de l’imitation (v.1-159),rhétorique et émotion (« Le secret est d’abord de plaire etde toucher » (v. 25), exposition (« Je me ris d’un acteurqui, lent à s’exprimer, / De ce qu’il veut, d’abord ne saitpas m’informer » v. 29-30) ; « Le sujet n’est jamais asseztôt expliqué. / Que le lieu de la scène y soit fixe etmarqué. » v. 37-38) règle des 3 unités, (« Mais nous, quela raison à ses règles engage, / Nous voulons qu’avec artl’action se ménage ; / Qu’en un lieu, qu’en un jour, unseul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtrerempli. / Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable :/ Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. / Unemerveille absurde est pour moi sans appas : / L’espritn’est«point ému de ce qu’il ne croit pas. / Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’expose : / Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ; / Mais il est des objets que l’art judicieux / Doit offrir à l’oreille et reculer des yeux.» v. 43-48
«le vrai et le vraisemblable, les récits, l’intrigue et le dénouement (« Que le trouble, toujours croissant de scène en scène, / A son comble arrivé se débrouille sans peine » (v. 55-56), l’amour dans la tragédie (« Peignez, j’y consens, les héros amoureux ; / Mais n’en faites pas des bergers doucereux » (v. 97-98)« Et que l’amour, souvent de remords combattu, / Paraisse une faiblesse et non une vertu. / Des héros de roman fuyez les petitesses : / Toutefois aux grands cœurs donnez quelques faiblesses » (v. 101-104) , le caractère du héros tragique,
égalité du caractère, (« Conservez àchacun son propre caractère. / Des siècles, des pays,étudiez les mœurs. / Les climats font souvent les diversesinternes v. 112-114); « D’unhumeurs ».->bienséancesnouveau personnage inventez-vous l’idée ? / Qu’en toutavec soi-même il se montre d’accord / Et qu’il soitjusqu’au bout tel qu’on l’ a vu d’abord » v. 124-126),nécessité d’adapter le ton du personnage aux sentimentsqu’il exprime (« Chaque passion parle un différentlangage : / La colère est superbe et veut des mots altiers ;/ L’abattement s’explique en des termes moins fiers » v.132-134)POÈME ÉPIQUE : condamnation du merveilleuxchrétien dans l’épopée (« De la foi d’un chrétien lesmystères terribles
D’ornements égayés ne sont pointsusceptibles » (v. 199-200); défense de l’allégorie dansun sujet profane, les qualités du héros épique COMÉDIE : bref historique, nécessité d’étudier la nature(« Que la nature donc soit votre étude unique, / Auteursqui prétendez aux honneurs du comique. / Quiconque voitbien l’homme, et d’un esprit profond, / De tant de cœurscachés a pénétré le fond ; / Qui sait bien ce que c’estqu’un prodigue, un avare, / Un honnête homme, un fat,un jaloux, un bizarre, / Sur une scène heureuse il peut lesétaler, / Et les faire à nos yeux vivre, agir et parler. » v.359-366),les types humains, les âges de la vie (« Chaqueâge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs » v. 374 ; « Nefaites point parler vos acteurs au hasard, / Unvieillard enjeune homme, un jeune homme en vieillard. Etudiez lacour et connaissez la ville ; / L’une et l’autre est toujoursen modèles fertiles. / C’est par là que Molière, illustrantses écrits, peut-être de son art eût remporté le prix, / Si,moins ami du peuple, en ses doctes peintures,/ Il n’eûtpoint fait souvent grimacer ses figures, / Quitté, pour lebouffon, l’agréable et le fin, / Et sans honte à Térenceallié Tabarin./ Dans ce sac ridicule où Scapins’enveloppe, / Je ne reconnais plus l’auteur duMisanthrope./ v. 389-400), condamnation de la farce Chant IV La poésie et le poète : la poésie ne supporte pasla médiocrité (« Soyez plutôt maçon, si c’est votre t