vuoi
o PayPal
tutte le volte che vuoi
INTRODUCTION – La France est, avec l’Angleterre, le Portugal et l’Espagne, un des
pays européens qui a possédé un empire colonial. Si dans le monde elle a été la deuxième
puissance coloniale après l’Angleterre, elle a été la première en Afrique. En février 2005,
les députés français votaient une loi qui, dans son article 4, reconnaissait le rôle positif de
la présence française outre-mer, notamment en Afrique du nord, nourrissant l’orgueil
national. Après un débat, l’article 4 a dû être abrogé. Plus de 40 ans après les
indépendances, qui voyaient les peuples africains accéder à la liberté et à
l’autodétermination, la pratique de la colonisation (qui consiste à imposer sa domination,
si nécessaire par la violence) n’a toujours pas été officiellement remise en cause ; au
contraire, il y a une véritable tentative de légitimation qui révèle que les dirigeants
français gardent un rapport avec l’Afrique et les Africains teinté de paternalisme et même
de racisme. Les rapports que la France entretient encore aujourd’hui avec ses anciennes
colonies montrent les pratiques de la Françafrique (entendre « France-à-Fric » : terme
désignant les relations de corruption entre dirigeants français et africains). De Gaulle
établit avec chaque Etat de nouvelles relations, fondées sur une nouvelle légalité : la
coopération. Des accords de coopération économique, commerciale, culturelle et militaire
permettent à la France de contrôler ces nouveaux pays. Cette coopération assure à la
France le maintien d’un espace d’influence privilégié en Afrique : par cette politique de
coopération, la France exporte son modèle et ses méthodes de développement, sa langue,
son mode de pensée, ainsi que son système juridique et administratif. Parallèlement à cette
politique officielle, De Gaulle charge Jacques Foccart de maintenir aussi la dépendance
des Etats africains par des moyens occultes. Les objectifs de cette politique sont
multiples : l’accès aux matières premières stratégiques comme le pétrole et l’uranium, le
financement occulte des activités politiques. Foccart met ainsi en place un système appelé
la Françafrique, constituée en réseaux et lobbies. Les méthodes de la Françafrique sont
très violentes : guerre contre les indépendantistes, élimination de leaders, la fraude
électorale.
L’empire colonial français était l'ensemble des territoires d'outre-mer colonisés par la
e
France. Commencé au XVI siècle, il a connu une évolution très contrastée selon les époques,
aussi bien par son étendue que par sa population ou sa richesse. On distingue généralement
deux périodes concernant les empires coloniaux français, le pivot étant la Révolution et
l'époque napoléonienne au cours desquelles la France perdit les derniers restes de sa première
e
aventure coloniale. Le premier espace colonial, constitué à partir du XVI siècle comprend des
territoires nord-américains, quelques îles des Antilles, les Mascareignes et des établissements
en Inde et en Afrique. La Guerre de Sept Ans, qui met un frein aux ambitions coloniales de la
France, se solde par la perte du Canada et de l'Inde. Le second espace colonial, constitué à
partir des années 1830, se compose principalement de régions d'Afrique acquises à partir des
anciens comptoirs, mais aussi d'Asie (Indochine) et d'Océanie (Polynésie française, Nouvelle-
e
Calédonie). Ce second empire colonial était au cours de la seconde moitié du XIX et au
e
XX siècle le deuxième plus vaste du monde, loin toutefois derrière l'empire colonial
britannique. Aujourd'hui, les restes de ce large empire colonial se retrouvent dans la France
d'outre-mer, soit une douzaine de possessions insulaires dans l'Atlantique, les Antilles, l'océan
Indien, le Pacifique Sud, au large de l'Antarctique, ainsi que la Guyane sur la côte nord de
e
l'Amérique du Sud. Grâce aux DOM-TOM, la France possède la 2 ZEE (Zone économique
exclusive) au monde. Cinq d'entre eux sont des départements-régions.
Le premier espace colonial
Le premier espace colonial est composé principalement par des possessions de la Nouvelle-
France, aux Antilles, aux Indes. Le premier espace colonial français est l'espace colonial qui
a été créé majoritairement par des régimes monarchiques. Les justifications de la colonisation
française ont évolué avec le temps. Première justification, la propagation de la foi chrétienne
(missions). Puis vient la justification physiocratique : les colonies doivent fournir les cultures
exotiques que la métropole n'assure pas (sucre, café). Comme les colons français sont peu
nombreux, on fait venir en masse des esclaves africains. Après la chute du Premier Empire, la
France ne conserve que quelques possessions : les cinq comptoirs des établissements français
de l'Inde, l'île de Gorée au Sénégal, quelques îles des Antilles (Guadeloupe, Martinique,
Saint-Martinique).
Second espace colonial
La politique coloniale du Second Empire porte l'empreinte de Napoléon III et de son ministre
de la Marine et des Colonies Chasseloup-Laubat. Ce dernier entreprend une modernisation de
la marine de guerre qui doit permettre d'améliorer la capacité d'intervention des troupes
coloniales. La superficie du domaine colonial triple sous le Second Empire.
Chronologiquement, l'annexion de la Nouvelle-Calédonie en 1853 constitue la première
action coloniale de l'Empereur. L'implantation du comptoir des Rivières du Sud en 1859, puis
l'acquisition de la côte du Gabon en 1862 sont les principales étapes de la pénétration
française en Afrique de l'Ouest. En Afrique de l'Est, Napoléon III signe en 1862 un traité de
commerce avec Madagascar où s'installe un consulat de France. Le Second Empire étend le
domaine français en Algérie et entreprend la conquête de la Cochinchine et du Cambodge, de
la Nouvelle-Calédonie, de nombreuses îles dans le Pacifique (aujourd'hui en Polynésie
française) et du Sénégal. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les territoires français d'Outre-
mer sont un enjeu central : entre l'été 1940 et la mi-1943, la quasi-totalité bascule dans le
camp des forces de résistance. Malgré des tentatives d'intégration plus grande des colonies
dans la République, celles-ci restent dans un état de sujétion, et leurs élites et populations ne
se satisfont plus de cet état de fait. La décolonisation de l'Afrique occidentale et de l'Asie
diminue drastiquement l'étendue de l'outre-mer français entre 1954 (accords de Genève) et
1962 (accords d'Évian). Celui-ci se limite alors aux départements d'outre-mer. Entre 1975 et
1980, trois colonies obtiennent l'indépendance, achevant la décolonisation de l'Afrique. Après
cette date, la France oscille entre intégration croissante des territoires à la République et
reconnaissance de leurs spécificités, avec le statut de collectivité d'outre-mer.
Bilan de la colonisation française en Afrique
Les historiens soulignent l'incohérence existant entre l'affirmation des principes républicains
par la France (« Liberté, Égalité, Fraternité ») et la pratique autoritaire de la colonisation,
notamment par l'intermédiaire du Code de l'Indigénat et du travail forcé. La colonisation en
Afrique a bâti des États dont les frontières ne correspondent pas au découpage ethnique,
séparant certaines ethnies entre plusieurs États, ou rassemblant au contraire des ethnies rivales
dans le même État.
Aux origines de la décolonisation
La décolonisation est issue des mouvements nationalistes qui sont apparus dès la fin de la
Première Guerre mondiale dans les différents empires coloniaux et se sont développés, en se
radicalisant, après la Seconde Guerre mondiale. entre 1940 et 1942, les leaders des
mouvements de libération, issus des élites occidentalisées, réclament l'application du droit des
er
peuples à disposer d'eux-mêmes, proclamé par l’article 1 de la Charte des Nations unies en
1945.
L’émergence des mouvements de libération nationale
L’apparition ou la consolidation des mouvements de libération nationale n’a pas toujours été
aisée, la prise de conscience étant parfois enrayée par l’œuvre d’assimilation culturelle
entreprise par les colons après la conquête, et le tracé de frontières artificielles faisant vivre
ensemble des ethnies parfois antagonistes. Malgré ces difficultés, des mouvements
nationalistes naissent ou se confirment du fait d’une influence européenne plus discrète et de
cadres locaux prêts ici à prendre la relève.
Les deux phases de la décolonisation
La première phase s'étend de 1945 à 1954 et intéresse avant tout le continent asiatique ; la
seconde, de 1955 à 1966, touche essentiellement l'Afrique. L'évolution politique de ce
continent est profondément influencée par les événements survenus en Asie et par
l'émergence d'un mouvement tiers-mondiste favorable aux indépendances, dirigé notamment
par les leaders nationalistes du monde arabe et du Sud-Est asiatique. La conférence afro-
asiatique de Bandung (avril 1955), qui condamne le colonialisme, est, à cet égard, essentielle.
La décolonisation en Afrique
La conférence de Brazzaville de 1944, tenue &agr