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XIX

Les interventions directes du narrateur, porte-parole de l’auteur dans le récit, disparaissent. Le

narrateur s’efface ainsi derrière son personnage, dont le point de vue devient prédominant. Cette

substitution se traduit par la fréquence du style indirect libre, où la parole du narrateur fait place

à celle du personnage sans qu'il y ait de marques du discours direct. Le réel étant vu à travers le

regard du personnage, il se limite à ce que celui-ci en perçoit d’où la multiplication des scènes

1 gouvernement avant la Révolution française du 1789 1

destinées à amener de façon vraisemblable de nombreuses descriptions. Celles-ci sont

particulièrement précises : les lieux, les personnages et les objets sont minutieusement décrits.

Comme homme et comme romancier, Gustave Flaubert se trouve à la croisée de deux

aspirations contradictoires : une tendance lyrique, héritée du romantisme, et une tendance

réaliste, c’est-à-dire une obsession de dire le réel. Le réalisme de Flaubert se manifeste de

diverses façons : recours à une importante documentation, goût prononcé pour la description,

refus des facilités du « romanesque » allant de pair avec l’usage d’une ironie féroce. Pourtant, il

se distingue des autres romanciers réalistes par son souci du style. Ses romans, s’ils rendent

compte de la réalité historique et sociale d’une époque, le font non pas sous la forme d’un

tableau embrassant tout un horizon, mais à travers l’itinéraire (en forme d’échec) de ses

personnages. C’est notamment le cas dans Madame Bovary (1857) et dans l’Éducation

sentimentale (1869).

Face à la trop grande simplicité de la doctrine et en raison de l’absence de chef de file

apparent, des mouvements déviants du Réalisme apparaissent, tel le symbolisme et le

naturalisme. Réalisme et naturalisme sont proches, mais diffèrent sensiblement. En effet,

quand Champfleury parlait de Réalisme, il désignait simplement la littérature du vrai, la volonté

de reproduire le réel. C’est Émile Zola qui le premier utilise le terme de naturalisme en 1880

dans son célèbre essai Le Roman expérimental. Comme le réalisme, le naturalisme s’attache

au réel et aux sciences. Zola voit le romancier comme un savant dans son laboratoire et lui

confie la tache d’appliquer la méthode expérimentale à l’étude de l’homme. Il croit que le

romancier observe et étudie les personnages avec un scrupule scientifique en montrant comment

l’hérédité, le milieu social et les circonstances déterminent les êtres et leur comportement

(les Rougon-Macquart). Émile Zola donne alors une nouvelle dimension au Réalisme, il y ajoute

une facette qui se prétend scientifique, supposée permettre une analyse objective de

phénomènes tels que l’hérédité et l’alcoolisme.

Le décadentisme semble avoir donné le coup d’envoi aux symbolistes. Vers 1880, une

nouvelle bohème se répand en effet dans les cabarets à la mode, au Quartier Latin ou à

Montmartre. Ces néoromantiques marginaux, à la mise volontairement débraillée, s’imaginent

volontiers qu’ils appartiennent à un siècle moribond, qu’ils assistent aux derniers sursauts d’une

civilisation mourante, qu’ils sont des poètes maudits. Ils ne croient plus aux traditions et ne se

sentent pas capables de préparer avec fermeté une renouvelle poétique : ils retranscrivent, sans

trop se prendre au sérieux, de vagues langueurs ou de brusques névroses dans une expression

vaporeuse ou contournée. Pourtant, le malaise qu’ils expriment (qui ressemble au mal du

siècle romantique poussé à son extrême) sera bel et bien celui des symbolistes. Le

décadentisme n'a jamais eu de véritable chef de file. Ce mouvement est à la limite

du symbolisme, et est motivé par un rejet du naturalisme. Charles Baudelaire est souvent

reconnu comme une sorte de précurseur de ce mouvement. Le roman le plus représentatif en

est À rebours de Joris-Karl Huysmans.

Enfin, il est impossible de passer sous silence l’importance de la poésie baudelairienne dans la

naissance du symbolisme : il en est le principal précurseur. En effet, les Fleurs du mal, unique

recueil de Charles Baudelaire, marque quand même une étape décisive dans l’évolution de la

poésie française.

Le symbolisme correspond à une réaction contre le matérialisme scientiste, dont la forme

littéraire triomphante est le naturalisme : celui-ci est accusé de ne proposer qu'une vision

mécaniste de l'homme et de l'univers. Le mot du courant est proposé par Jean Moréas, qui

utilise l'étymologie du mot symbole (jeter ensemble) pour désigner l'analogie que cette poésie

souhaite établir entre l'idée abstraite et l'image chargée de l'exprimer. Pour les symbolistes, le

monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il

y a un mystère à déchiffrer dans les correspondances: sons, couleurs, visions participent d'une

même intuition qui fait du poète une sorte de mage.

Les dernières années du siècle sont dominées par les conflits sociaux et les crises politiques.

Le prolétariat urbain s’organise et prend conscience de sa force. Cela amène vers les aventures

e

militaires et les catastrophes humanitaires du XX siècle … 2

e

Le XX siècle, vers un nouvel humanisme

e

Le XX siècle est celui des crises historique, politique et artistique. On y a vu naître plusieurs

mouvements littéraires dont le Surréalisme (qui constitue un renouveau de la poésie)

et l’Existentialisme (courant philosophique et littéraire qui suppose que l'être humain forme

l'essence de sa vie par ses propres actions.

C’est à Zurich, au Cabaret Voltaire, que Tristan Tzara, poète roumain, rencontre des poètes

allemands ou franco-allemands. Ce groupe propose un bouleversement dans la perception du

fait artistique et pour se moquer des manifestes en -isme décide de baptiser ce groupe du nom

dadaïsme (1916-1923). On dit que le nom du mouvement a été choisit en plantant un poignard

dans la tranche d’un dictionnaire et que le premier mot aurait été dada (=cheval). Ces gens sont

à la recherche d’une pureté qui tranche avec toutes les compromissions qui ont rendu possibles

les actes monstrueux de la guerre : ils exigent l’authenticité de l’expression. Leur conception

de la poésie suppose de valoriser l’expression de la force vitale en sachant que l’écriture n’est

qu’un véhicule occasionnel. Les soirées dada veulent créer une forme de langage total qui ne

passe plus par la logique mais par un rythme pulsionnel qui libère l’énergie vitale.

La rupture avec dada place André Breton dans la position de guide et d’animateur du groupe

surréaliste. Il reproche à dada son nihilisme et une destruction systématique qui ne débouche

sur rien. En empruntant le mot surréalisme à Apollinaire, les fondateurs du mouvement font

référence à une surréalité cachée derrière les apparences et à laquelle on ne peut accéder

que par l’expression libre de l’inconscient, le récit des rêves, l’amour fou, l’exploitation du hasard

ou la folie. L’inconscient est pour Breton un réservoir d’images et dans la période dite héroïque

le groupe se livrera à des séances d’hypnose, à des expériences de rêves éveillés afin de

favoriser toutes les activités qui excluent l’usage de la raison. Selon les surréalistes, plus les

objets sont éloignés plus l’image est poétique. Le surréalisme propose une exploration nouvelle

du langage en jouant sur les mots, leur sens et leurs sonorités, leurs associations inattendues et

originales.

L’existentialisme est un courant philosophique et littéraire qui postule que l'être humain forme

l'essence de sa vie par ses propres actions, en opposition à la thèse que ces dernières lui sont

prédéterminées par de quelconques doctrines théologiques, philosophiques ou morales.

L'existentialisme de Sartre affirme que "l'existence précède l'essence", c'est-à-dire que nous

surgissons d'abord dans le monde, puis nous existons et finalement nous nous définissons par

nos actions dont nous sommes responsables. Il estime que l'homme détermine lui-même son

essence par ses actions "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait". Camus développe

un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine mais

aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au

monde et à l'existence.

e

Au XX siècle, le plus populaire parmi les mouvements d’avant-garde fut le théâtre de

l’absurde. Héritiers de Jarry, des dadaïstes et des surréalistes, influencés par les théories

existentialistes d’Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, les dramaturges de l’absurde voyaient,

selon les mots d’Eugène Ionesco, l’homme vivre sans aucun but, passivement. Le Théâtre de

l’Absurde veut avant tout montrer l’absurdité de la condition humaine et de la vie. Pour cela, les

auteurs utilisent des dialogues sans aucun sens ou vides. Ils jouent avec les mots, les

associations d’idées et les sonorités pour créer ce qu’on appelle le comique de l’absurde. Rendu

célèbre par Eugène Ionesco et Samuel Beckett, le théâtre de l’absurde cherche à éliminer

toute forme de détermi

Dettagli
Publisher
A.A. 2014-2015
4 pagine
1 download
SSD Scienze antichità, filologico-letterarie e storico-artistiche L-LIN/03 Letteratura francese

I contenuti di questa pagina costituiscono rielaborazioni personali del Publisher vincenzo.993 di informazioni apprese con la frequenza delle lezioni di Letteratura francese e studio autonomo di eventuali libri di riferimento in preparazione dell'esame finale o della tesi. Non devono intendersi come materiale ufficiale dell'università Università degli Studi di Bari o del prof Dotoli Giovanni.