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RÉVOLUTION FRANÇAISE ET XIXÈME SIÈCLE
La révolution inaugure une phase de désordre et de profond changement; pour ce qui concerne la langue, la révolution rend stable le français, qui devient élément identitaire du nouvel État. À partir de cette phase il y aura une véritable lutte contre l'emploi des patois et un système d'éducation est en train de se mettre en place.
La période comprise entre la décennie révolutionnaire et l'advent de la IIIème république en 1870 est une phase riche en changements politiques: entre 1799 et 1814 c'est la figure de Napoléon qui domine la scène politique; ensuite, entre 1814 et 1830 on a la période de la Restauration du pouvoir monarchique, qui est suivie par la monarchie de Juillet. Ce sont aussi les années de l'expansion coloniale en Afrique avec la conquête.
d’Alger en 1830. La IIème république s’instaure dans une phase de 4 ans, avant l'institution du second empire en 1852 (-1870). Cette phase de changement est caractérisée par la perte de pouvoir des aristocrates, qui cèdent leur rôle de protagonistes aux bourgeois. L’augmentation des impôts suite à l’introduction d’impôts pour payer les frais des guerres coloniales en Amérique est à l’origine de l’éclat de la révolution. Au départ il s’agit d’un mouvement populaire, mais en fait, derrière le peuple, se cachent les bourgeois, qui finissent pour s’emparer du pouvoir. La proclamation de la république a pour conséquence l’imposition de la langue nationale: la réalisation de la devise « Liberté, egalité, fraternité » passe aussi à travers la langue. Il est important dedonner à tous la connaissance de la mêmelangue, afin que tous soient des citoyens avertis et égaux. Avec la progression du statut du français comme langue nationale, il se rend nécessaire de lutter contre les patois et les langues étrangères qui constituent un obstacle à l'imposition d'une langue unique. Les patois reflètent le lien avec la féodalité, le contrôle local des seigneurs et le morcellement territorial du pays du Moyen Âge. Les révolutionnaires, des bourgeois instruits en français, méprisent la langue "corrompue" du peuple parce qu'ils la considèrent un obstacle à la diffusion des idées révolutionnaires. Toutefois, l'encyclopédiste Marmontel ne partage pas l'idée que le patois constitue l'expression de la bassesse et de la vileté du peuple.
Au début de la
révolution on va pourtant garder les dialectes: le député François-Joseph propose de faire publier les décrets de l'Assemblée dans tous les idiomes qu'on parle sur l'entier territoire national. Les traductions sont faites principalement à Paris, mais cela prend de mois de retard et on se rend compte que, malgré le fait qu'on reconnaisse le multilinguisme comme un droit, on devrait abandonner la traduction pour le manque de traducteurs et les énormes coûts financiers.
En 1794, Bertrand Barère, membre du comité de salut public, présente un rapport sur les idiomes où il attaque les patois et exige l'enseignement de la langue nationale. Pour cette raison, la Convention vote l'envoi d'instituteurs de français dans chaque commune rurale. Toutefois, c'est une mesure qui n'a beaucoup de succès à cause de l'absence
d'instituteurs suffisamment qualifiés du point de vue pédagogique.
Rapport sur les idiomes
Barère dénonce qu'à la base de la démocratie, afin de contrôler l'action du gouvernement, il est nécessaire que le peuple dispose d'une langue commune. Il définit les patois comme des "jargons barbares" et des "idiomes grossiers" à l'usage des contre-révolutionnaires et des fanatiques. Pour lui, laisser les citoyens dans l'ignorance de la langue nationale correspond à trahir la patrie.
L'abbé Grégoire réalise une enquête sur l'usage de la langue française sur le territoire national: on observe que seulement 3 millions de français parlent "purement" le français; 6 millions de personnes ignorent la langue nationale et autant de gens ne sont pas en mesure de suivre une conversation en
langue française (+13 millions de semi-patoisants). De cette enquête, il ressort qu'au moins 30 différents patois sont diffusés dans les 83 départements de la France (même si les provinces ont été éliminées): aux yeux de Grégoire il est donc indispensable de "anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française" car la féodalité a cherché de conserver les dialectes pour rendre le peuple encore plus serf du seigneur. À ce propos, en 1794 l'abbé publie le "Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française" à l'intérieur duquel il demande l'enseignement généralisé du français, la diffusion d'opuscules et de chansons en français; il
proclamation de la présente loi, ne parlera pas, n'écrira pas en français, sera réputé démissionnaire.”Cette loi linguistique imposait l'usage exclusif du français dans l'administration publique et punissait ceux qui ne respectaient pas cette règle en les considérant comme démissionnaires. Elle faisait partie des mesures prises pendant la période de la Terreur pour renforcer l'unification linguistique du pays et promouvoir le français comme langue nationale.La publication de la présente loi, dressera, écrira ou souscrira, dans l'exercice de ses fonctions, des procès-verbaux, jugements, contrats ou autres actes généralement quelconques conçus en idiomes ou langues autres que la française, sera traduit devant le tribunal de police correctionnelle de sa résidence, condamné à six mois d'emprisonnement, et destitué." Innovations dans la langue • Phonétique: OI passe de [we] à [wa], déjà employé par les bourgeois. • Il y a surtout des innovations lexicales qui dérivent directement du vocabulaire révolutionnaire • Calendrier révolutionnaire remplaçant le calendrier grégorien, considéré comme trop religieux: 12 mois de 30 jours (3 décades de 10 jours à la place des semaines) à partir du 22 septembre 1792 (fin de l'AncienRévolution)• Calendrier républicain (utilisé de 1793 à 1806) jusqu'au 1er janvier 1806 (abolition)• Mois: Germinal, Floréal, Prairial, Messidor, Thermidor, Fructidor, Vendémiaire, Brumaire, Frimaire, Nivôse, Pluviôse, Ventôse• Décades: primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi• Vocabulaire des institutions liées à la révolution: Assemblée nationale, contre-révolutionnaire, antipatriotisme, anti-aristocratique, patriotiquement, concordat, convention, anticonstitutionnaire, antipopulaire, pacte républicain, sans-culottes• Poids et Mesures: c'est la révolution qui lance la recherche d'un système de mesure universel (Responsable: Lavoisier; mesure du méridien: Delambre): mètre, litre, gramme• Tutoiement révolutionnaire (abolition du vouvoiement de politesse)• Toponymes (ex. Montmartre – Mont Marat; Versailles – Berceau de la Révolution)liberté)•
Noms propres : Brutus, Marat, Messidor, Rose, Horace
L’école
Suite à la révolution, on va commencer à créer toutes les conditions pour que la langue se développe partout en France. En 1794 plusieurs décrets fixent l’obligation de l’enseignement primaire et on crée 24.000 écoles sur le territoire, concentrées surtout dans le nord du pays. Si traditionnellement le clergé et les nobles s’occupaient des écoles, on choisit maintenant les patriotes du tiers état, qui sont malheureusement en nombre insuffisant et souvent maîtrisent mal le français (sans aucune connaissance précise de la langue).
Pour faire face à ces problèmes, on va créer l’ “école normale” pour la formation des maîtres et la fixation des programmes et principes pédagogiques. Cette initiative est réalisée
Pendant 4 mois et pour 1500 élèves, avec Napoléon cette institution va évoluer dans l'Ecole Normale Supérieure.
Sous Napoléon, après le coup d'état conservateur de 1799, Napoléon s'empare du pouvoir et il fait un Concordat avec l'Eglise, à qui il restitue ses propriétés et confie les écoles. C'est pour cette raison qu'on reprend l'enseignement du latin.
Le français entre-temps profite de la concentration du pouvoir et progresse sur l'entier territoire national, où l'utilisation univoque de la langue nationale est limitée à 25 départements sur 130.
Hors de France, grâce aux mouvements nationalistes qui alimentent le sentiment de conquête impérialiste, les pays se concentrent sur le développement des langues nationales. Cependant, le français est utilisé dans les traités de
paix et les milieux scientifiques.Dans cette période, afin de veiller sur la langue, on assiste à la naissance de l'institut de France, le Conseil grammatical et l'Athénée de la langue française. L'Académie française sera reconstituée en 1803 au sein de l'Institut.