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ANALYSE CONVERSATIONNELLE
L’analyse conversationnelle désigne l’étude des interactions orales menée
dans la perspective de l’ETHNOMETODOLOGIE. L’analyse des interactions
verbales s’oriente dans deux directions majeures :
1) L’étude des relations entre les constituants linguistiques de l’interaction,
répartis sur plusieurs niveaux. La conversation est considérée comme
une organisation hiérarchique complexe : de l’unité la plus élémentaire,
l’acte de langage, à la plus vaste, l’ensemble de l’interaction, en passant
par l’intervention et l’échange.
2) L’étude des relations qui s’établissent entre les participants (dégrés
d’intimité, agressivité,….) Ici on parle de la problématique des tour de
paroles et des faces. Le courant le plus important est
l’ethnométhodologie qui tient compte des aspects non verbaux de la
communication.
D’un point de vue méthodologique, l’analyse conversationnelle a besoin de
l’élaboration de divers systèmes de transcription, plus ou moins précis. Il s’agit
d’une démarche « inductive » qui traite des données et qui refuse les
catégorisations préliminaires.
COOPERATION
Chaque participant doit contribuer à l’interaction, il doit donc répondre aux
attentes de son ou ses interlocuteurs en fonction de la finalité de l’échange et
du moment. Il y a un certain nombre de « MAXIMES CONVERSATIONNELLES » :
« Maxime de qualité » (être véridique),
« Maxime de relation » (être pertinent),
« Maxime de quantité » (être aussi informatif qu’il est requis),
« Maxime de Manière » (être clair).
Ces maximes peuvent avoir deux interprétations : on peut y voir une sorte de
condition a priori de toute communication verbale, ou bien comme beaucoup
d’analystes du discours, une sorte de code des bonnes manières. Il n’y a pas
toujours une harmonie parfaite entre les participants parce qu’il peut y avoir
des tensions. Même dans une interaction la plus polémique, il doit exister un
minimum de coopération, une volonté commune de respecter certaines règles.
On peut dire que plusieurs textes religieux, littéraires ou philosophiques
semblent transgresser les principes de coopération, par exemple, en étant
« obscures » : il arrive parfois que le texte jugé obscur dans un premier temps,
une fois interprété, respecte le principe de coopération.
LE CORPUS
Dans les sciences humaines ou sociales, un corpus est un recueil de données
verbales ou non-verbales (Corpus de graffitis du métro parisien, corpus
d’assiettes fabriquées dans telle ou telle région, corpus de pierres taillées
paléolithiques) que l’on veut étudier. En analyse du discours, la constitution du
corpus est essentielle car on dispose rarement de données exhaustives et il
faut tirer des conclusions qui portent sur un ensemble plus vaste à partir d’un
ensemble partiel de données. En fait on recherche la représentativité du
corpus. Il y a des corpus attestés (prouvés), indépendants de l’analyste, ou des
corpus suscités par l’analyste lui-même pour les besoins de sa recherche
(entretiens, questionnaires, dispositifs, expérimentaux de production de
parole). En matière de corpus, ce qui passe en réalité :
1) Les disciplines qui étudient le discours ont des points vues différents sur
leur objet.
2) A un moment donné et dans un lieu déterminé, certains types de
phénomènes discursifs sont particulièrement visibles et d’autres ignorés.
Par exemple, l’Ecole française d’analyse du discours se préoccupe surtout
des discours politiques, mais pas des discours religieux ou publicitaires.
3) Le corpus est construit en fonction des objectifs de la recherche, il n’est
pas nécessaire de tout étudier dans un ensemble de texte, mais il faut
définir des entrées (par le lexique, la syntaxe, l’énonciation….) en tenant
en compte des propriétés linguistiques du corpus : le rendement de
certaines analyses peut être très faible.
La difficulté majeure est le risque de circularité. En effet, l’analyste peut
construire un corpus qui a pour conséquence de valider ce qu’il pensait avant
de commencer la recherche. Par exemple c’est ce qu’on reproche à la méthode
HARRISSIENNE : on construisait un corpus homogène autour de certains
substantifs que l’on pensait être représentatifs de l’ensemble de la formation
discursive étudiée.
La seconde difficulté est la CLOTURE (du corpus). On considère que le sens
n’est pas dans un corpus homogène mais dans la relation entre interdiscours et
intradiscours. Le plus difficile est de constituer un corpus hétérogène avec des
types et des genres de discours variés. Effectivement les logiciels et les bases
de données informatiques offrent des possibilités énormes. Avec un logiciel
adapté le travail de chercheur est facilité. En plus, le chercheur peut modifier le
corpus à tout moment. On passe donc d’une conception statique du corpus,
considéré comme un terrain stable sur lequel se développe l’étude à une
conception dynamique, dans laquelle le corpus peut être reconfiguré au cours
de la recherche.
COTEXTE
Le cotexte s’oppose au CONTEXTE comme l’environnement textuel immédiat
d’une unité discursive à son environnement non verbal (CONTEXTE). La
difficulté est de distinguer ce qui relève du textuel ou pas. Certains chercheurs
intègrent des éléments comme les gestes, les expressions du visage…. Il y a le
COTEXTE VERBAL et le COTEXTE NON-VERBAL. La différence entre
environnement verbal et non verbal dépend de la publicité et du
développement des nouvelles technologies, qui associent image et parole. La
notion de texte a une double dimension :
1) Iconique
2) Verbale
DEFIGEMENT : PHRASEOLOGIE
DESTINATAIRE : ALLOCUTAIRE
DIALOGAL/DIALOGIQUE
Le terme DIALOGIQUE est un terme ambigu comme INTERACTIF ou
INTERACTIONEL.
Certains chercheurs ne font pas de différence entre DIALOGAL et DIALOGIQUE,
mais la plupart des analystes les opposent.
Le terme DIALOGAL s’applique aux interactions conversationnelles et
DIALOGIQUE s’applique aux discours qui n’attendent pas de réponse (textes
écrits, cours magistraux…), mais qui mettent en scène plusieurs voix, qui sont
polyphoniques.
DIALOGISME VS MONOLOGISME
Le terme dialogisme, dans l’analyse du discours, a une valeur instable. En effet,
il est largement polysémique. Le Dialogisme constitue une sorte de thèse
d’ordre philosophique sur la nature du langage.
On dit que même les énoncés MONOLOGAUX sont dialogiques (une personne
qui fait un monologue et qui n’a pas d’interactions avec d’autres). (Exemple
page 43, ADAM).
Chaque énoncé est un fragment de communication verbale : toute énonciation,
même sous forme écrite, est une réponse à quelque chose et est construite
comme telle. Elle est un maillon de la chaine des actes de parole. Il y a une
différence entre un DIALOGISME CONSTITUTIF, que l’analyste peut restituer, et
un DIALOGISME MONTRE’ où la présence de discours est marqué
explicitement : c’est le cas en particulier avec les différentes formes de
discours rapporté.
Il y a deux grandes formes de dialogisme montré. D’une part, les relations
interdiscursives qui se lient avec d’autre discours, d’autre part, les relations de
dialogue avec un allocutaire, réel ou imaginaire.
On distingue dialogisme INTERTEXTUEL et dialogisme INTERACTIONNEL. Il y a
des marques linguistiques très fortes, comme celles du discours direct. Par
contre il y a des marques linguistiques moins visibles comme les relatives
appositives, par exemple.
DIALOGUE
Le dialogue est l’opposé du monologue. Le dialogue est toute forme
d’échanges entre deux personnes. On parle aussi des dialogues pour le
théâtre, la philosophie, les échanges utilisés par un animateur…. Le dialogue a
une valeur éthique.
DISCOURS
Le discours est un mode du langage. Le terme DISCOURS a des valeurs
différentes :
DISCOURS Vs PHRASES, le discours est une succession de phrases. En 1952 on
parlait de « grammaire du discours ». Aujourd’hui on parle de texte et de
linguistique textuelle.
DISCOURS VS ENONCE’. Entre énoncé et discours il y a deux points de vue
différents. Enoncé : structuration « en langue » du texte. Discours :
Etude linguistique des conditions de production de textes.
DISCOURS vs LANGUE : la langue est un système de valeurs virtuelles, qui
s’oppose au discours. Cette distinction est très employée en lexicologie. La
néologie lexicale (création de mots nouveaux ou de nouveaux sens d’un mot)
relève du discours. La langue est un système partagé par les membres d’une
communauté linguistique qui s’oppose au discours. Il s’agit :
D’un positionnement dans un champ discursif (le discours communiste, le
discours surréaliste, etc….)
D’un Type de Discours plus ou moins large (le discours journalistique, le
discours administratif, le discours romanesque, etc…)
De productions d’une catégorie de locuteurs (le discours des infirmières, le
discours de mères de famille, etc….)
D’une fonction ou d’un registre du langage (le discours polémique, le
discours prescriptif, etc…)
DISCOURS vs TEXTE. Le discours est conçu comme l’association d’un texte et de
son contexte.
DISCOURS vs RECIT (histoire). Il y a une différence entre linguistique du discours
et linguistique de la langue. Il existe un certain