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LETTURE CRITICHE
1) Zorica, Gide et l’URSS
L’identité russe et soviétique à l'épreuve du regard Gidien
Le regard gidien problématisant l'identité russe et sovietiqque, se veut ici doublée d’une (de) construction de
l’identité nationale dans le récit de voyage. L’imagerie gidienne du Retour de l’URSS et des Retouches à mon
“Retour de l’URSS” fait voir métamorphose violente de Gide > depuis le mythe de la Russie, via l’amour de
l’URSS e t le caractère ambigu de son communisme, jusqu'à sono “dire vrai”. La spécificité de son regard met
en évidence:
- question de l’influence et les modifications de l'imagerie de l’URSS en France,
- surtout le caractère français de son URSS
Chez Gide le social et le collectif se mesurent avec l'individuel > histoire d’une fascination qui porte à une
déception.
Est évidente le caractère irréel de cet épisode, avec ses moments d’une gloire vécue quotidiennement. Il s’agit
d’une histoire d’amour, rappelant les figures barthésiennes des Fragments. Gide ne fait pas un itinéraire de
Moscou à Sébastopol, il accueille la digression et le fragmentaire >>> mais il y a aussi quelques motifs-clés:
le CONFORMISME des esprits
❖ l'INÉGALITÉ des CONDITIONS et des SALAIRES
❖ la DÉNONCIATION de la DICTATURE de Stalin et de la terreur POLICIÈRE
❖ L’ASSERVISSEMENT de la création à l'idéologie avec la NULLITÉ des ARTS
❖
La conclusion revendique la parrêsia (franchezza, il diritto-dovere di dire la verità), la seule forme d’amour
pour le peuple russe et l’idée de l’URSS.
Le retour comprend un APPENDICE en huit sections >> tendance de l’écriture gidienne: depuis son Voyage
en Congo, les documents ont priorité (hanno precedenza) sur le récit et constituent une partie essentielle.
Le Retour permet une mise en évidence du réel sovietique qui invite à une lecture critique.
D’un discours individuel, qui raconte une expérience personnelle (Retour), Gide passe aux Retouches, une
œuvre d’un chorus des voix (passage du témoignage à la protestation, du privé au social)
Cette analyse propose une vue avec les écrits des autres: Maria van Rysselberghe, Eugène Dabit, Pierre
Herbart, Journal de Gide et ses Carnets de l’URSS.
LES CAHIERS DE LA PETITE DAME MARIA VAN RYSSELBERGHE
Une conversation de la Petite Dame, Roger Martin du Gard et Gide dit que Martin cherche des témoignages et
Gide des possibilités > L’amour de Gide pour l’URSS est paradoxal: dès le concept de l’art désintéressé
(avec non propagande), son refus de faire école avec les Écrivains révolutionnaires, l'esprit révolutionnaire de
son oeuvre n’est pas ne pas “écrire simplement sur fond rouge, quand on est rouge” > après le Retour le
compagnons ont les mêmes impressions
LE JOURNAL D'EUGÈNE DABIT
Dabit dans son Journal raconte la naissance de l'amitié avec Gide, l’admiration envers l’homme et son œuvre.
Ses journaux sont différents > Dabit ne demande pas au voyage de voir le réel, le système ou le paysages
mais de lui permettre de vivre auprès des femmes >> pour lui les voyages ne se décrivent pas.
Dabit été lié à la classe ouvrière et il n’aurait rien écrit contre l’URSS car il voulait la paix >> impuissance
(impotenza) devant la question “pourquoi écrire?”
EN URSS, 1936 DE PIERRE HERBART
Pierre Herbart a écrit un journal pendant son voyage en URSS en 1936 qu’il a longtemps hésité à publier.
Il traite plusieurs notions-clé que l’on retrouve chez Gide:
- Première partie: Moscou > l’ idéologie omniprésent et l’hypocrisie inévitable, la jeunesse er les
bezprizorni, la censure et la nécessité de l’humour, l’homosexualité, le projet de loi contre l’avortement,
la question du réalisme socialiste et de l’engagement, le problèmes du formalisme et du naturalisme en
art, l’endoctrinement et la bureaucratie (thèmes aussi de Gide)
- Deuxième partie : Intermède parisien > donné lieu à des comparaisons entre le destin de l’écrivain en
France et en URSS et entre un poète de province et un écrivain de Paris >>> thème de la traîtrise de
l’intellectuel qui ne devrait jamais juger de l’extérieur
Représentant de Hamlétisme, pour Gide on n’a jamais raison, quand on a raison on se trompe (torto).
Il y a pas problème “to be or not to be” > pour lui la contradiction n’a pas d’importance
- Herbart accuse Gide d’être injuste envers le régime (dictature du prolétariat est devenue la dictature de
Staline) >>> il reproche (critica) à Gide de se limiter à une position éthique > Herbart accuse la
propagande de laisser entendre qu’en URSS le socialisme était déjà réalisé.
- Le dernier appendice: Faisons le point > il conclut disant que Retour de l’URSS doit donner aux
révolutionnaires l’occasion de se livrer à une rigoureuse autocritique
Le seul point de divergence entre les deux amis est l’attachement d’ Herbart au Parti
LE JOURNAL DE GIDE 1936
Le journal de Gide est l’ image de son Retour, déjà au début des Carnets d’URSS il fait les observations sur
l’individualisme menacé en URSS. Le journal est l’espace où Gide définit les limites artistiques qui lui impose
son engagement et les exigences propres d’une artiste.
L’homosexualité c’est très important dans le voyage gidien: loi sovietiques contre les homosexuelles et il
comprend la logique derrière > L’homosexuel, s’apposant à la majorité, finit par être un révolutionnaire, un
insoumis. Cette question suscite la politique de la littérature et de la témoignage
PRENDRE À TÉMOIN
L’un des mérites majeurs du Retour de Gide serait le courage de sa parrêsia > il n'écoute pas les conseils de
ses compagnons de voyage et publie le texte.
Gide et Trotsky se ressemblent > dictature du prolétariat est temporaire (fragments seuls puissent dire un réel
comme un dystopie)
RETOURNER AU RETOUR
Gide montre les singes de singularité de ce pays, il y a un imaginaire des deux côtés différent:
- sur la protection > Soviétiques
- pour l’avenir avec l’espoir et l’attente > Européens
Ces retours identifient aussi un nouveau témoin spécifique le TOURISTE INTELLECTUEL qui fait voir
comment un système politique et social se phénoménalise en visites et rencontres.
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Les écrits de la Petite Dame, de Dabit, de Herbart et le Journal de Gide posent le problème du rapport de
témoignage et de la fiction >> omission de la vérité. La fiction est un partie constitutive du témoignage, les
textes se diffèrent par leur nature linguistique, générique et narrative.
Dabit, Gide et Herbart doivent prendre un position envers la vérité avec la représentation du réel soviqtique qui
se construit autour du non-dit > ils témoignent de la responsabilité presque impossible du témoignage (ni
infidèle, ni fidèle).
2) Zazie, Barthes
Du point de vue de l'architecture littéraire, Zazie est un roman bien fait. On y trouve toutes les “qualités” que
la critique aime à recenser: la construction de type classique (il s'agit d'un épisode temporel limité), la durée
de type épique (il s'agit d'un itinéraire), l'objectivité (l'histoire est racontée du point de vue de Queneau), la
distribution des personnages (en héros, personnages secondaires et comparses); l'unité du milieu social
et du décor (Paris), l'équilibre des procédés de narration.
Dans le roman TOUTE CHOSE ont une DOUBLE FACE > thème essentiel de la déception et thème propre à
Queneau (l'événement n’est jamais nié)
Les formes de duplicité sont innombrables : l'antiphrase (le titre même du livre, Zazie ne prendra jamais le
métro), l'incertitude, la confusion des rôles contraires (Pédro-Surplus) , celle des âges (Zazie vieillit), celle des
sexes doublée (l'inversion de Gabriel et Marceline devient finalement Marcel), la définition négative, la
tautologie (le flic -poliziotto- embarqué par d'autres flics), la dérision (gosse qui brutalise l’adulte).
LA PARODIE > Chez Queneau, la parodie a une structure bien particulière; elle n'affiche pas une
connaissance du modèle parodié. L'expression parodique est ici légère, elle désarticule en passant, c'est
une parodie minée de l'intérieur, recelant dans sa structure même une incongruité scandaleuse; elle est
malformation (les formes sont mises en état de déception).
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Les figures de "diction", elles vont plus loin qu'une simple naturalisation de l'orthographe française. La
transcription phonétique assure d'un certain effet baroque.
Les réductions de Queneau ont à peu près toutes le même sens: à la place du mot avec son orthographe,
créer un mot nouveau, indiscret, naturel et barbare. La francité de l'écriture qui est mise en doute, la noble
langue française se détruit (distrugge).
LE DÉCOUPAGE DE LA LANGUE > le phonétisme quenalien n'est pas seulement destructeur. Tout le travail
de Queneau sur notre langue est animé d'un mouvement obsessionnel du découpage. C'est une technique
dont la fonction est d'exploration des structures, chiffrer et déchiffrer.
Le langage-objet > le langage qui se fonde dans l'action même, c'est le premier langage transitif, lui-même
transforme plus qu'il ne par