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SHCAPIRA
Les mots « proverbialisation » et « déproverbialisation » n’ont pas de définitions claires, ils signifient
respectivement « devenir proverbe » et « perdre son statut proverbial ». La proverbialisation implique l’adoption
d’une définition claire du proverbe. La proverbialisation représente un phénomène diachronique (étude dans le
temps).
Les fonds des proverbes forment un corpus composite et hétérogène. Ces fonds font partie du vocabulaire général
à un moment donné de l’histoire de la langue. Une fois que la phrase est perçue comme proverbe, elle s’intègre
au vocabulaire comme les autres expressions stéréotypées.
Les proverbes ont des sources différentes, beaucoup ont des origines populaires. Certains ont des origines
grecques, latines et se sont transmises aux langues romanes comme le français. Mais le plus souvent, les
proverbes proviennent de citations tirées d’autres illustres ou de la Bible, et se sont propagées dans la langue
commune : La fortune sourit aux audacieux (Enéide) ; rendez à César ce qui est à César (et à Dieu ce qui est à
Dieu). Des proverbes français viennent aussi dès fables de La Fontaine : plus fait douceur que violence.
Dans les œuvres littéraires se créent beaucoup des proverboïdes (formes proverbiales introduites par « il faut/ il
ne faut pas ». Il ne faut pas laver son lingue sale en famille), mais ils ne connaissent pas tous la même fortune.
Les fonds parémique d’une langue est toujours en mouvement : des proverbes se perdent (surtout s’ils sont
agricoles et météorologiques) et des autres se forment. Le T.L.F. donne deux acceptions du mot proverbial : il
signifie acquérir la valeur de proverbe et être proverbe, donc se maintenir comme tel dans l’usage à travers les
âges. Pour se proverbialiser, la formule doit s’imposer comme proverbe, puis se maintient dans l’usage.
Proverbialisation signifie donc « devenir proverbe et le rester ».
La concision est un trait fréquent mais non nécessaire : tel père, tel fils ; Qui vivra verra ; ou une seule proposition
à structure syntaxique simple : sujet-verbe-complément (La nuit porte conseil) ; sujet-copule-attribut (Pauvreté
n’est pas vice). Le proverbe peut aussi être facilement mémorisable, et donc doit être bref et simple.
La phrase doit se présenter comme un énoncé anaphorique clos, sans rapport direct avec l’énonciateur ou la
situation de discours. Des expressions sont entrées dans l’usage général mais ne sont pas devenues des proverbes
(tirer les marrons du feu), elles font des allusions à des situations qui renvoient à un contexte initial.
Quand une phrase devient proverbe, elle se transforme en stéréotype. Initialement les proverbes avaient plus
d’une version, jusqu’à ils se stabilisent sous la forme standard en usage.
Une signification peut être véhiculée par deux proverbes comme : Tel père, tel fils ; Petit poussin chante comme le
coq lui apprend. Le premier est lu en manière directe, l’autre métaphoriquement.
Les proverbes font partie du vocabulaire. Leur figement est lié à la notoriété. Ils vont se banaliser et deviennent
des clichés, fondant d’opinions communes.
La maxime et le proverbe sont considérés la même chose, les seules différences sont la paternité et le registre de
la langue. D’une maxime les personnes savent l’auteur, des proverbes non. Les maximes sont élégantes, les
proverbes populaires. Selon Aristote, les proverbes étaient d’origine collective et populaire, avec un caractère
didactique. La maxime qui perde sa référence devienne proverbe.
Les proverbes sont souvent cités dans publicité, slogan et pour faire propagande.
Les proverbes ont une structure binaire, et aussi quadripartie, avec des rimes ou assonances intérieures (Petit à
petit, l’oiseau fait son nid). Le rythme sert à imprimer une cadence caractéristique. Souvent il y a aussi des
répétitions d’un même terme et/ou une syntaxe symétrique.
La parte qui constitue le sommet de la hiérarchie de la proverbialisation est l’atteinte de la forme prototypique,
car elle preuve que la matière a été travaillée à travers le temps par l’usage.
Le degré de proverbialisation se mesure avec notoriété, perte de la référence, métaphoricité, forme prototypique.
Certaines fois, les proverbes sont insérés dans le discours après la formule « comme on dit ». mais souvent, ils
s’insèrent directement. Plus le caractère proverbial est prononcé, plus difficile est son insertion dans le discours
libre. Le proverbe littéral s’insert plus facilement au contexte, que le proverbe métaphorique. Certains proverbes
sont mieux introduits par l’expression « je trouve que » que d’autres.
Si on ajoute des éléments avec un caractère événementiel (lieu, temps, etc.), le proverbe n’est plus compatible
avec sa nature de « vérité intemporelle ». les proverbes sont des stéréotypes, et donc on ne peut pas avoir un
jugement individuel. Si on a une opinion personnelle, la formule se déproverbalise, n’est plus une vérité
intemporelle.
La syntaxe du proverbe interdit souvent son insertion dans le discours, si les proverbes en il faut/il vaut mieux/
mieux vaut semblent s’insérer plus facilement, mais certaines autres ne permettent pas de tout l’insertions au
discours sans marques de citation.
Les proverbes dont le verbe est à l’impératif ne peuvent être liés au contexte pas des chevilles linguistiques. Le
proverbe dont la syntaxe ou le vocabulaire est archaïque se présent comme une citation. Dans ce cas, si suivent la
proposition je crois/ je trouve/ à mon avis n’annoncent plus des jugements individuels, mais disent seulement « à
mon avis/ à cette situation s’applique le proverbe… ».
La déproverbialisation est la restitution du proverbe au discours libre. Quand un proverbe est introduit pas un
verbe d’opinion, il se déproverbialise et devient une proposition. Il y a plusieurs moyens de déproverbialisation.
Le proverbe ne tolère pas la contradiction, le proverbe obtient l’adhésion immédiate et inconditionnelle de
l’interlocuteur qui, dans la même situation, y aurait recours lui aussi. Le proverbe ne peut pas être réinterprété
dans les différentes occasions. Quand on utilise « comme dit le proverbe », on renforce le proverbe et sa qualité
de vérité universelle. On a le même effet avec je ne trouve pas /à mon avis/ dans mon opinion+ un proverbe à la
forme négative.
Un autre type de déproverbialisation se réalise par une réduction de l’extension du proverbe. Le proverbe a une
extension absolue qui se manifeste par l’absence de complément verbaux exprimant des limites. Les questions
rhétoriques ont le même effet (une hirondelle fait-elle printemps ? L’appétit ne vient pas nécessairement en
mangeant).
Le détournement parémique a été définit par Grésillon et Maingueneau comme un processus discursif qui produit
un énoncé possédant les caractéristique des proverbes, mais qui n’appartient pas au stock des proverbes
reconnus.
Selon Schapira le détournement est :
- La déformation d’un proverbe attesté
- Une création originale à partir d’un moule proverbiale susceptible d’être immédiatement reconnu et
identifié
Selon Michaux le détournement consiste en :
- Des variantes ou imitations des proverbes existants
- Des manipulations de proverbes attestés qui gardent certains éléments de la formule initiale
- Des phrases proverboïdes créées à partir d’un proverbe
La rigidité est donc une caractéristique des proverbes qui permet aussi son détournement dans les catégories
citées.
Grésillon et Maingueneau mentionnent le détournement ludique et militant. Le second est au service de la
politique, d’une idéologie et. et il c’exclut pas le premier.
Le détournement est très fréquent dans les médias et la langue publicitaire.
Une autre type de détournement est l’imitation d’un proverbe (Neige en novembre, Noel en décembre qui vient de
Noel au balcon, Pâques aux tisons).
Pour les nouveaux proverbes, le détournement est le test et la preuve de l’obtention du statut proverbial. Un
autre moyen de déproverbialisation est le passage du métaphorique au littéral par l’adjonction d’éléments
étrangers à la phrase (La nuit, tous les chats sont gris, sauf les chats blancs).
Donc, la proverbialisation représente l’ensemble des opérations linguistique que lui permettent de devenir
proverbe. ANSCOMBRE
Les études parémiologiques partagent les catégories de base qu’utilise tout linguistique. Ce sont les catégories de
la grammaire les plus banales héritées d’études plus ancienne. Grevisse dit que la phrase monopropositionnelle
est la combinaison d’un group nominal et d’un group verbal. Cette hypothèse conduit à subdiviser les phrases en
deux classes : une avec les phrases à part entière dont la structure superficielle est conforme au schéma
nom+verbe ; l’autre avec les phrases demi-tarif. Parmi lesquelles les exclamatives (il y a des phrases et des
onomatopées proches du cri et de l’animal), sont souvent éloignées de l’expression d’idées.
Les proverbes ont la malheureuse idée de présenter des cas de phrases nominales et d’utiliser les procédées
paratactique.
Parataxe= processus syntaxique consistant à juxtaposer des phrases sans expliciter par un mot subordonnant ou
coordonnant le rapport de dépendance qui existe entre elles. Commune.
Hypotaxe= processus syntaxique c