Fabrizio Del Dongo
Genius
Vota

Concetti Chiave

  • Émile est un traité d’éducation de Rousseau qui propose des principes théoriques pour former l'âme humaine, enrichi par des illustrations romanesques.
  • L'éducation suit la nature, commence par l’isolement de l’enfant et passe par des étapes distinctes : sens, intelligence, et cœur.
  • Les applications pratiques incluent l’importance de l’hygiène, des exercices physiques, et l'absence de produits culturels, sauf Robinson Crusoë.
  • L'apprentissage d'un métier manuel est essentiel pour surmonter les préjugés et se rapprocher de l'état naturel, ici illustré par la menuiserie.
  • Rousseau s'aligne en partie avec Rabelais et Montaigne, en valorisant un corps sain et l'expérience, mais diverge par l'isolement rigoureux d’Émile.

Indice

  1. But de l’œuvre
  2. Principes généraux
  3. Quelques applications pratiques de la théorie éducative
  4. Le travail manuel
  5. Le mariage
  6. Rousseau, Montaigne et Rabelais

But de l’œuvre

Émile est un traité d’éducation que Rousseau n’avait jamais l’intention d’appliquer, car il n’indique que des principes. Il est enrichi par des illustrations presque romanesques.
L’ œuvre raconte l’éducation d’un enfant imaginé per Rousseau pour comprendre comment l’âme humaine doit être fermée au vice et à l’erreur, dès le début de la vie, puis préparée à ce qui est vrai et bon, pour le jour où sera arrivé l’âge de comprendre le vrai et d’aimer ce qui est bien.

Principes généraux

Le premier pas de cette éducation est de suivre la nature, d’abord en supprimant la torture du maillot et en faisant allaiter l’enfant par sa mère, ensuite en isolant l’enfant de la société, en le soustrayant même à sa famille, en le privant de tout camarade et en le confiant à un précepteur qui veilleras à réaliser cet isolement à la perfection : c’est ce qu’on appelle «l’éducation négative».
Le deuxième pas consiste à observer des périodes très distinctes dans le développement de l’enfant: éducation des sens jusqu’à douze ans, de l’intelligence jusqu’à seize, ensuite du cœur, tout cela de façon à reproduire le développement naturel de l’homme.

Quelques applications pratiques de la théorie éducative

L’hygiène, les exercices physiques joueront un grand rôle dans le bon air de la campagne, où l’enfant doit être élevé. L’enfant n’a aucun contact avec les produits les plus pernicieux de la vie civilisée : pas de livres d’histoire, pas de Fables avant le terme de l’éducation ; seulement le Robinson Crusoë est admis parce qu’il «fait vivre un homme naturel».
Il convient d’obliger l’enfant à réfléchir par lui-même : les notions morales et les connaissances scientifiques seront acquises au moyen de causeries, de leçons des choses, de l’expérience sous toutes les formes et même des scènes ou des expérimentations préparées par le précepteur. Un exemple: Comme il ne faut pas qu’Emile s’habitue à sortir seul dans la rue, le précepteur s’entend avec les voisins pour qu’ils le crible de quolibets sur son passage. Pour monter à Emile avec évidence l’égale longueur des rayons d’un cercle, le précepteur lui en fera tracer un, ave une pointe au bout d’un fil tournant sur un pivot. La première leçon de cosmographie partira de l’observation répétée des levers et des couchers du soleil. Un jour, on se perdra longuement dans la forêt pou qu’ Emile apprenne à s’orienter d’après le soleil et à se rendre compte de l’utilité de cette connaissance.

Le travail manuel

En outre, l’enfant doit faire l’apprentissage d’un métier manuel, pour parer au revers de fortune, pour vaincre les préjugés qui méprisent le travail des mains et parce que ce travail est celui qui rapproche le plus l’être humain de l’état de la nature; c’est pour cela qu’Emile apprendra le métier de menuisier.
La découverte du sentiment religieux
À seize ans, on aura l’initiation à la charité, à la pitié, à la notion de Dieu; on montrera Dieu dans la nature et dans la conscience, selon une méthode dont Rousseau fournit le modèle avec l’œuvre Profession de foi du Vicaire savoyard. Cet homme l’avait mené jadis, un matin, sur une haute colline qui domine la magnifique plaine du Pô; là, il lui avait enseigné la religion affranchie de la société, car c’est la société qui invente les dogmes des religions révélées, catholicisme ou protestantisme. La nature, elle, ne connaît que Dieu; il s’agit d’un Dieu vivant, sensible, présent au cœur, qui nourrit le croyant d’amour et d’espérance, qui se mêle à tous ses actes et à tous ses sentiments et qui exalte de sa présence invisible les contemplations de la nature comme les émotions d’amour.

Le mariage

À ce moment-là, il ne reste plus qu’à marier le jeune homme ainsi formé avec une jeune fille élevée comme lui, puis à faire vivre à la campagne le ménage d’Emile avec Sophie.

Rousseau, Montaigne et Rabelais

En pédagogie, Rousseau rejoint en partie Rabelais et Montaigne. Il se trouve d’accord avec eux pour l’entretien d’un corps sain et le grand usage de l’expérience, avec Montaigne il partage la nécessité de rendre l’étude agréable et de former le jugement plutôt que la mémoire, mais ni Montaigne, ni, surtout, Rabelais n’aurait admis le sauvage isolement d’ Emile, la suppression totale des livres et le partage rigoureux de l’éducation selon l’âge.

Domande e risposte

Hai bisogno di aiuto?
Chiedi alla community