Décadence et Symbolisme en France et en Italie

Décadence et Symbolisme en France et en Italie

La décadence (en italien Decadentismo) est un phénomène européen qui trouve en France son expression la lus complète ainsi que son origine. A l’origine, le terme a une signification négative, donné par les bourgeois bien-pensants aux écrivains bohémiens qui habitaient la Rive Gauche. A l’intérieur de ce courant littéraire, on a le symbolisme. La voie de la Décadence et du Symbolisme est ouverte en France par Baudelaire avec sa théorie des correspondances et dont les maîtres, appelés « poètes maudits » son Rimbaud, Mallarmé et Verlaine. En Italie, les écrivains qui s’inspirent du Symbolisme sont surtout Gabriele D’Annunzio, Giovanni Pascoli e Antonio Fogazzaro. Dans le roman Malombra de Fogazzaro, paru en 1881, le protagoniste est un véritable héros décadent, un intellectuel inadapté à la société. Les éléments de la Décadence et du Symbolisme français que l’on retrouve dans l’écrivains italien de l’époque sont : la musicalité dont le poète français le plus significatif est Verlaine, le symbole, la synesthésie.

La musicalité est présente dans L’assiuolo de Pascoli ou dans La Pioggia del Pineto de D’Annunzio. Le symbole est conçu comme renvoi mystérieux est obscur à une réalité qui se cache derrière la réalité que l’on voit. La synesthésie est la fusion des sensations qui s’appellent réciproquement ; par exemple, une sensation visuelle renvoie à une sensation auditive, tactile ou olfactive, comme chez Baudelaire, dans son poèmes Correspondances. Cette technique est présente chez Pascoli dans La mia sera, où bien dans la Sera fiesolana de D’Annunzio. Un autre aspect décadent c’est la présence de l’intellectuel, l’esthète, qui se retire dans son refuge pour en solitudes puisqu’il est incapable de s’adapter au monde qui l’environne. Le français Des Esseintes d’ A Rebours d’ Huysmans s’incarne en Italie dans Corrado Silla de Malombra de Fogazzaro ou bien dans Andrea Sperelli de Il piacere de D’Annunzio qui se pose comme but celui de faire de sa vie une œuvre d’art. En Italie comme en France, le courant naturaliste (en Italia « verismo ») et le courant décadent se développent parallèlement, un exemple nous est donné par la parution dans la même année – 1889 – du roman Il piacere de D’Annunzio et de Mastro Don Gesualdo de Verga.