9. Analyse - L'Ardeur de la Passion, L. Labé

Cette division rappelle la synecdoque, en effet on peut parler de

synecdochique,

tendance car la poète utilise la part (les parties du

corps) pour évoquer le tout (le corps). La voix cassée symbolise la

poésie interrompue

Voilà les éléments liés à l’âme humaine :

Esprit : centre de l’amour qui se lie au concret, c’est-à-dire que

 l’esprit et le corps participent ensemble ;

Soupirs : soulignant la respiration très lourde due à l’absence

 de l’homme aimé ;

Sanglots : évoquant la tristesse et le chagrin intérieurs, mais

 aussi les larmes ;

Les sanglots et les soupirs sont liés à deux éléments du corps, la

voix cassée mais surtout les yeux d’où les larmes descendent.

Il y a une métonymie, où un instrument de musique évoque un

musicien (particulier présent dans le poème de De Belges, qui a

évoqué la musique, symbole de la poésie) ; c’est le luth, symbole

de la poésie, qui évoque Orphée, musicien, mais poète en même

temps. En symbolisant la poésie, le luth évoque un détail très

important, le texte métapoétique, c’est-à-dire, la poésie (luth) à

l’intérieur du texte poétique (le sonnet). Cette caractéristique

sera très présente dans les textes de la Pléiade.

Les tercets, qui réunissent tous les thèmes/motifs du poème, se

centrent sur l’avenir, l’homme est complètement absent, la

femme est seule et parle de sa propre condition ; elle explique,

de façon indirecte, qu’elle sera toujours liée à l’amour, mais,

quand cela se terminera, et il n’y aura plus personne pour elle, la

noircir son plus clair jour

Mort devra intervenir afin de ; la poète

évoque la mort en utilisant la personnification, elle instaure en

dialogue implicite entre la mort et elle-même.

En concluant, on peut souligner les motifs de cette œuvre :

L’amour simple mais tourmenté, car le bonheur s’est passé ;

 La mort symbole de l’amour et de la poésie interrompus ;

 La poésie liée à l’amour, au texte (élément métapoétique)

 et à la musique (luth).

Sonnets , XXIII

Contrairement au sonnet qu’on vient d’analyser, ce poème

bouleverse, totalement, la relation entre l’homme et la femme ;

on passe de l’amour désiré et voulu à la revanche et à la

vengeance.

L’écrivaine bouleverse la conception pétrarquiste, en réduisant

l’amour à la trahison, c’est-à-dire que la poète souligne que