Hugo, Victor - I miserabili (3)

I miserabili

Il s’agit du deuxième roman historique de l’auteur, écrit avant l’exil dans la Manche, seulement que les événements historiques et la prise de pouvoir de Napoléon III n’ont pas permis la liberté d’expression. Le risque de la censure a repoussé la sortie du roman qui aura lieu, enfin, en 1862. il trace une fresque vraisemblable de la société depuis 1815, année de la bataille de Waterloo, jusqu’en 1832, année des révolutions populaires contre Louis Philippe.

Ce choix était un escamotage car Hugo ne pouvait pas attaquer directement Napoléon III, mais il décrit la période immédiatement antérieure à Napoléon III pour faire en sorte que le roman puisse être publié dans les journaux, ce qui se fera de manière sérialisée. Hugo traîne dans le temps, comme le fait Manzoni dans les Fiancés, parce qu’il ne peut pas décrire le contexte dans lequel il vit, sous peine de censure. c’est un roman dans lequel les faibles finissent par prévaloir, en obtenant leur revanche. En lisant ce roman, les classes populaires s’imaginaient changer leur position." Le roman a un fond historique très vraisemblable car l’un des aspects de Victor Hugo (précurseur du réalisme ) est le réalisme. Alors que c’est l’histoire qui est l’élément romantique.
Le roman raconte l’histoire de Jean Valjean, jeune paysan, condamné à 19 ans de travaux forcés pour avoir volé un morceau de pain, d’ailleurs justifié par son état de pauvreté. Jean Valjean purge sa peine, mais quand il revient en société, il fait l’erreur de voler une fourchette d’argent à un évêque lors d’un dîner auquel il avait été invité. L’évêque se rend compte de la nature de ses gestes et prend ainsi le reste de l’argenterie et lui la donne. À ce stade, le roman fait un bond en avant et nous montre la nouvelle identité de Jean Valjean : M. Madeleine. Il acquiert une nouvelle identité et une nouvelle vie en devenant un entrepreneur dans une usine de tissus. Au cours de son expérience professionnelle, il rencontre Fantine, une de ses ouvrières, en effet, dans l’usine, le travail n’est confié qu’aux femmes. M. Madeleine est en effet la représentation du parfait entrepreneur en ligne avec les exigences des socialistes de l’époque. Fantine est une ex prostituée et une jeune mère. Fantine avait une fille, Cosette, qu’elle ne pouvait pas entretenir parce qu’elle était malade, et pour ne pas la laisser seule, il décide de l’envoyer travailler par les mauvais hôteliers de Thénadier, qui l’asservissent. Fantine, sur le point de mourir, demande à M. Madeleine de prendre soin de sa fille. L’entrepreneur avait un grand cœur et décida de payer pour libérer Cosette des Thénadier et l’adopter.
Les Thénadier représentent l’avidité et la captivité, en échange d’argent, ils étaient capables de vendre deux de leurs enfants.
M. Madeleine et Cosette se réfugient dans un couvent et, pendant ce temps, il est poursuivi par l’inspecteur de police, Javier, qui sait de sa véritable identité et qui, parce qu’il le déteste, veut le ramener en prison. Commence la vie de fugitif de M. Madeleine et il se réfugie dans une auberge, où les regards de Cosette et Marius, jeune étudiant, se croisent et le couple tombe amoureux. En 1832 éclatent les révoltes qui ont lieu également dans les égouts de la ville et bien que M. Madeleine ait l’occasion de tuer Javier mais l’épargne et il se repent de son comportement, se suicidant dans la Seine.
Le roman se termine par une fin heureuse : M. Madeleine mourant sur le lit de sa maison révèle son identité à Cosette et lui raconte sa mère.