Fabrizio Del Dongo
Genius
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Indice

  1. Biographie de l’auteur
  2. L’Orgre
  3. Résumé
  4. Style et rôle de la nature

Biographie de l’auteur

Jacques Chessex, naît en 1934, accomplit ses études universitaires à l’Université de Lausanne, où il fonda une revue littéraire; dans les années 1970, il enseigne littérature française et latin dans le lycée de cette ville. Son père se suicida ce qui le marquera pendant toute sa vie.
Il débute dans la carrière littéraire à l’âge de 20, en écrivant des poésies que bientôt quittera pour s’intéresser à la prose.
• En 1963, paraît son premier roman, La Tête ouverte (1963), où il s’oppose aux idées calvinistes, malgré son origine protestante. Ce livre lui vaut le plus important prix littéraire de Suisse, mais cela passera inaperçu en France
D'autres romans suivent, comme:
• La confession du pasteur Bourg (1967), qui nous rappelle Bernanos, et la Symphonie pastorale de Gide
• Portraits des Vaudois (1969), inspirés par son pays natal.
• Carabas, un roman autobiographique (1971)
• En 1973, le roman « L’orgre » lui vaut le Prix Goncourt : Chessex est le seul écrivain suisse à avoir reçu un tel prix.
• En 1992, il reçoit le prix Mallarmé et sept ans après, on lui décerne le grand prix de langue française ; 10 ans plus tard il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Il est aussi l’auteur de récits pour enfants e d’un bon nombre de contes.
Parmi ses œuvres les plus récentes, on peut citer
• Éternel sentit une odeur agréable (2006)
• Le vampire de Ropraz (2007).
Il est décédé en 2009 d’une attaque cardiaque, pendant une conférence.
Le roman posthume, Le dernier crâne de M. de Sade, relate les derniers mois de la vie du marquis de Sade. En Suisse, le roman fut accusé de pornographie et censuré.

L’Orgre

Avec L'Orgre, l'écrivain s'attaque au roman psychologique. Le récit se concentre sur la relation entre un père et son fils, vue à la lumière de toutes les frustrations freudiennes ; cependant, il dénonce également une certaine attitude envers la vie d'un homme qui subit le jugement des autres.

Résumé

Jean Calmet, le protagoniste, est, à l'image de l'auteur, un professeur de latin de quarante ans au lycée de Lausanne. L'histoire commence par l’enterrement de son père, incinéré au cimetière de la ville, au bord du lac Léman. Cet homme avait toujours paralysé son fils par sa force, par son regard tout-puissant, sous lequel le garçon se sentait transparent, et par sa voix autoritaire, qu'il aimait et craignait à la fois. Sa mort aurait donc pu être une libération pour le protagoniste. Jean Calmet se souvient des épisodes de son enfance et de son adolescence, il se rappelle la jeune fille, Liliane, qu'il courtisait et que son père séduisait sous ses yeux. Le choix de sa profession n'avait été qu'un moyen d'échapper à son père et au monde des adultes. Seulement les jeunes, en effet, ont le pouvoir de le guérir de son angoisse, de son complexe de culpabilité, de sa crainte obsessionnelle d'avoir été attrapé en flagrant, une attitude que son père lui avait transmise.
Tout en étant réduit à une poignée de cendres enfermées dans une urne de marbre, son père demeure l'ogre de son enfance ; d’ailleurs, sa mort ne fait qu’accroître accroît son pouvoir. Son ombre suit le jeune partout : dans la rue, à l'école, dans les cafés, et surtout dans ses relations avec les femmes. Ainsi, sa rencontre avec Teresa, - appelée la Fille du Chat - la jeune fille du même âge que ses élèves, une femme pleine de vitalité, se révèle un échec pour lui, car le plaisir est toujours soudainement interrompu par un sentiment de péché. Et il ne lui reste que la tristesse du bordel et le tourment de la jalousie lorsqu'il voit Teresa bras dessus bras dessous de Marc, l'un de ses élèves. L'obsession le hante de plus en plus, au point de l'empêcher d'enseigner le latin, la langue de son père et de le rendre lâche, comme lorsqu'il crie « sale Juif » à un ancien camarade de classe, dans le seul but d'exprimer sa colère face à sa propre faiblesse. À la fin du roman, Jean Calmet met fin à ses jours, en se suicidant.

Style et rôle de la nature

Le style de Jacques Chassex s'inspire des modèles classiques ; il est toujours très décontracté, conférant au roman un ton naturel et authentique.
Les passages les plus intéressants du roman sont ceux où l'auteur, s’inspirant à sa vie personnelle, peint les jeunes, plongés dans le paysage, ce qui traduit l'amour de l'écrivain pour sa terre et la nature.
La nature qu'il décrit est riche en couleurs et en lumière ; elle est peuplée d'animaux et constitue un élément essentiel du roman, car elle symbolise la vie et la liberté, alors que le protagoniste a toujours été incapable de vivre une vie authentique.

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