Fabrizio Del Dongo
Genius
5 min. di lettura
Vota

Concetti Chiave

  • Le colchique, appelé "safran bâtard", est une plante vénéneuse dont les fleurs ressemblent au safran, symbolisant un amour maléfique chez le poète Apollinaire.
  • Le poème illustre un mélange de sentiments opposés : un pré vénéneux mais joli, symbolisant une relation empoisonnée avec la femme aimée.
  • Apollinaire utilise des images simples et populaires, et une grande liberté de versification, avec des strophes et rimes variées.
  • La femme est comparée à un poison mortel, évoquant un mythe inversé par rapport à Ronsard, où la souffrance remplace la beauté et l'amour.
  • Le pré évolue de bucolique à inquiétant, reflétant la progression de l'amour vers la désillusion, avec une ambiance musicale et mystérieuse typique d'Apollinaire.

Les colchiques

Le colchique est une plante herbacée vivace qui pousse dans les prés et dont les fleurs ressemblent beaucoup au safran soit pour la formes que pour la couleur. Pour cela, on l’appelle aussi « safran bâtard » La fleur est vénéneuse, donc il s’agit d’un poison, soit pour les êtres humains que pour les animaux.
On peut souligner une correspondance entre les vaches et le poète : la vie du poète, en contact avec la femme aimée, s’empoisonne lentement et les vaches, après avoir mangé des fleurs de colchique, abandonnent pour toujours le pré, en meuglant. L’insistance du poète sur l’adjectif « lent » et sur l’adverbe « lentement » marque le voyage presque imperceptible vers la mort. Donc, la femme aimée est un faux-amour comme les colchiques, malgré la beauté de leurs couleurs attrayantes(violet clair ou blanc) ne sont pas de véritables fleurs parce qu’elles véhiculent la mort. Le thème du poème est celui de l’amour maléfique; il réunit des aspects essentiels de l’univers poétique d’Apollinaire :
• mélange de sentiments contraire :le pré est vénéneux parce qu’il est couvert de colchiques, mais en même temps il est joli
• images simples, banales et populaires : le pré, les enfants de l’école, les hoquetons, le gardien du troupeau qui chante
• une grande liberté de versification : le poème se compose de trois strophes, dont la première de 7 vers, la deuxième de 5 et la dernière de 3 vers ; les vers 2 et 3 forment un alexandrin coupé à la césure. Même la combinaison des rimes est très variée
• caractère volontairement indécis de la comparaison qui intervient seulement à la fin des deux premières strophes et disparaît de la dernière
Apollinaire réutilise le mythe traditionnel de la femme/fleur : la femme est associée à un poison mortel qui renvoie au sentiment d’être mal aimé et donc au thème de la souffrance. Déjà Ronsard avait comparé la femme à une fleur, mais l’atmosphère était tout à fait différente: c’était la joie, la beauté, l’amour. Donc, on peut dire que chez Apollinaire le mythe est utilisé à l’envers.
La femmes est présente sous deux aspects :
• Les yeux et les paupières rassemblant aux colchiques pour la couleur violâtre et le battement des pétales au moindre souffle de vent ; autours des yeux on remarque des auréoles de la même nuance que celle des fleurs
• Un autre élément qui nous renvoie à la femme est l’expression « comme des mères filles de leurs filles » Cela fait allusion au fait que, au printemps le colchique donne des fruits et des fleurs en automne et par conséquent il y a une inversion du temps
Le lieu constituant la toile de fond du poète est le pré qui subit une évolution. Le cadre semblerait être bucolique (la campagne, les animaux qui paissent, le gardien qui chante tout doucement, les fleurs, les couleurs qui rappellent le lilas, le son de l’harmonica des enfant qui rentrent de l’école). Cependant des termes tels que « vénéneux, « s’empoisonnent » »s’empoisonne » « pour toujours » créent une atmosphère inquiétante. Entre le premier et le dernier vers, le pré évolue : vénéneux, mais joli, les vaches y paissent paisiblement ; à la fin il devient grand, car il est vide et il devient mal fleuri et c’est la faute de l’automne. Ce lieu qui évolue est le symbole d’un amour qui évolue lui aussi vers la fin.
Comme il arrive souvent chez Apollinaire, par ses qualités de suggestion musicale, ce poème a quelque chose d’une mélodie populaire qui sait transmettre un charme mystérieux.

Domande da interrogazione

  1. Quelle est la signification symbolique des colchiques dans le poème d'Apollinaire ?
  2. Les colchiques symbolisent un amour maléfique et empoisonné, semblable à un faux-amour, car bien qu'ils soient attrayants, ils véhiculent la mort.

  3. Comment Apollinaire utilise-t-il le mythe de la femme/fleur dans son poème ?
  4. Apollinaire inverse le mythe traditionnel de la femme/fleur en associant la femme à un poison mortel, reflétant un sentiment d'être mal aimé et de souffrance.

  5. Quel rôle joue le pré dans le poème et comment évolue-t-il ?
  6. Le pré sert de toile de fond bucolique qui évolue d'un lieu joli mais vénéneux à un espace vide et mal fleuri, symbolisant l'évolution d'un amour vers sa fin.

  7. Quelles sont les caractéristiques stylistiques du poème d'Apollinaire ?
  8. Le poème présente une grande liberté de versification avec des strophes de longueurs variées, des rimes variées, et un caractère indécis dans les comparaisons.

  9. Comment Apollinaire crée-t-il une atmosphère inquiétante dans le poème ?
  10. L'atmosphère inquiétante est créée par l'utilisation de termes comme « vénéneux » et « s’empoisonne », contrastant avec le cadre bucolique et les images simples et populaires.

Domande e risposte