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Romantic Venice
Letteratura tedesca -
Th. Manns Venedig
Letteratura francese -
Venise proustienne
A ECHERCHE
Marcel Proust commence à écrire A la recherche du temps perdu par le début et la fin. Le
thème principal de son œuvre est la découverte de la vocation du protagoniste en tant
qu’écrivain. Le roman n’est pas complètement autobiographique parce que Proust parle de sa
vie mais il cache des aspects très importants. Tout au long du roman on trouve un personnage
très important, Albertine Simonet, une fille connue à l’hôtel de Balbec et dont le héros tombe
amoureux; toutefois il l’emprisonne puisqu’il la soupçonne de liaisons homosexuelles. Dans le
roman le lecteur n’arrive jamais à comprendre la vraie personnalité d’Albertine qui reste tou-‐
jours un personnage mystérieux. Dès le début du roman le héros désire aller à Venise mais il
se trouve toujours paralysé par la présence d’Albertine.
[…] ce qu'Albertine a voulu, c'est que je ne sois plus insupportable avec elle, et surtout –
comme autrefois Odette avec Swann – que je me décide à l'épouser. Une fois épousée,
son indépendance, elle n'y tiendra pas ; nous resterons tous les deux ici, si heureux. »
Sans doute c'était renoncer à Venise. Mais que les villes les plus désirées comme Venise
(à plus forte raison les maîtresses de maison les plus agréables, comme la duchesse de
Guermantes, les distractions comme le théâtre) deviennent pâles, indifférentes, mortes, 17
quand nous sommes liés à un autre coeur par un lien si douloureux qu'il nous empêche
de nous éloigner.
17
A un moment donné Albertine part on ne sait où: les sentiments du héros après cette perte
sont antithétiques puisque d’une part il éprouve une grande douleur due à son désir de pos-‐
session envers elle, témoigné par l’épisode de l’emprisonnement, et de l’autre il se sent soula-‐
gé car il est enfin libre. Après cet épisode le protagoniste reçoit la nouvelle de la mort
d’Albertine. Il commence donc à vouloir découvrir qui était Albertine, par conséquent il com-‐
mence à interroger une de ses amies, André, qui lui donne des réponses ambiguës. Comme on
a montré tout à l’heure, le héros est maintenant libre et il peut ainsi aller à Venise.
V :
ENISE UNE AUTRE FEMME INCONNUE
Dans le roman Venise et Albertine apparaissent dans un rapport de forces car le narrateur
doit choisir entre eux. A la fin de La prisonnière, le livre de la Recherche qui précède Albertine
disparue, le héros, face à l’indifférence d’Albertine envers lui, pense vraiment qu’elle ne l’aime
pas et par conséquent il sent qu’il peut partir pour Venise. Peu après, il dit: « Que le désir de
Venise était loin de moi maintenant ! ». On découvre alors que l’intensité du désir de Venise de
la part du narrateur varie en fonction des fluctuations amoureuses avec Albertine: les deux
sont donc liées, en compétition. Dans La prisonnière on lit: « La présence d’Albertine me pe-‐
sait […] Je voulais aller à Venise, je voulais, en attendant, aller au Louvre voir des tableaux vé-‐
nitiens » . La vue d’un tableau de Titien devient une forme de substitution et de compensa-‐
18
tion du désir d’aller à Venise. De plus Titien devient pour le héros du roman comme un Ruskin
pour Proust. Tout au long du roman les désirs du narrateur se substituent l’un à l’autre: Alber-‐
tine l’avait consolé de Balbec et maintenant Venise le console de la disparition d’Albertine. On
peut donc affirmer que l’incompatibilité entre Albertine et Venise exige que l’une cède le pas.
Non seulement Venise apparaît comme une ville féminine mais elle est aussi une ville incon-‐
nue. Proust connaissait Venise grâce à des livres, en particulier ceux de Ruskin, et à des guides
mais il y avait été seulement deux fois. Pourtant la ville reste inconnue et distante: le narra-‐
teur peut franchir cette distance seulement grâce à l’imagination, pas dans la réalité. Venise
devient donc chez Proust un mélange de féminité et d’inconnu.
L’ ’
EAU E L ART
Dès le début du roman, Venise apparaît indissociable de l’eau, ce qui renforce le côté mysté-‐
rieux de la ville car la mer substitue la terre. Le narrateur parle de Venise comme une « ville
inondée » . Le rapprochement de la mer et de la terre à Venise rappelle la technique picturale
19
d’Elstir. Dans son atelier à Balbec, même si le nom de Venise n’apparaît pas, Elstir avait parlé
de la force synthétique des villes maritimes. Tout ceci avait préparé le héros à découvrir Ve-‐
nise où la