Scarica il documento per vederlo tutto.
Scarica il documento per vederlo tutto.
Scarica il documento per vederlo tutto.
Scarica il documento per vederlo tutto.
vuoi
o PayPal
tutte le volte che vuoi
Pag. 3/22 Sessione ordinaria 2006
Seconda prova scritta
PL0A - ESAME DI STATO DI LICEO LINGUISTICO
Tema di: LINGUA STRANIERA
TESTO LETTERARIO – LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
Papa ne répondit pas. Il nous regardait avec un sourire en même temps affectueux et ironique. Il
n'avait pas quitté son pardessus qui portait un col de fourrure. Il avait son chapeau melon sur la tête.
Avec ses longues moustaches blondes, presque rousses, ses yeux bleus, sa belle prestance, il
ressemblait à Clovis, au Clovis de mon livre. Il était beau. Nous l'admirions.
Il sourit encore et jeta la lettre sur la table.
«Madame Delahaie est morte», dit-il.
Maman devint toute pâle.
«Est-ce possible?
- Vois toi-même, répondit papa. C'est une lettre du notaire.»
Et il enleva son pardessus. Il avait un vêtement de coupe élégante mais qu'il jugeait fané, ce dont
nous ne pouvions nous apercevoir.
Maman dépliait la lettre. Soudain, elle se cacha le visage dans son tablier et se prit à pleurer. Papa
souriait, le sourcil dédaigneux. Joseph s'écria:
«Ne pleure pas, maman. Puisqu'on ne l'aimait pas, c'est pas la peine de pleurer.»
Maman posa sa serviette sur la table et dit:
«C'est elle qui m'a élevée, mes enfants.»
Papa venait de lisser sa belle moustache et de se passer la main dans les cheveux pour les faire
boucler. Il se redressa, fit trois ou quatre fois et très fort: «hum! hum!» et s'assit à table. Il avait des
manières gracieuses. Un véritable homme du monde comme on en voit sur les images. Il souriait
toujours si joliment.
Notre mère tamponna ses yeux et dit:
«Pardonne-moi, Raymond. C'est encore les lentilles. Tu sais pourquoi. Le malheur est qu'on ne peut
pas trouver de persil en cette saison.»
Père était décidément de bonne humeur. Il haussa les épaules. Il disait volontiers: «Donnez-moi
n'importe quoi, pourvu que ce soit cuit à point et que ça ait de l'œil.» Alors maman mettait du persil
sur les lentilles, et le plat avait de l' l'œil.
Papa mangea sa soupe, sans se presser, et dit à ma mère:
«Tu ne prends plus rien?
- Non, j’ai l'estomac serré.
- Il n'y a vraiment pas de quoi.»
Nous étions tous recueillis, dans l'attente d'événements extraordinaires. Joseph avait près de
quatorze ans et, par instants, sa voix sonnait, grave et basse, comme celle d'un homme. Il dit:
me
«Si M Delahaie est morte, alors on va hériter...»
Georges DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, Larousse
Pag. 4/22 Sessione ordinaria 2006
Seconda prova scritta
PL0A - ESAME DI STATO DI LICEO LINGUISTICO
Tema di: LINGUA STRANIERA
TESTO LETTERARIO – LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
Compréhension
− Comment Papa réagit-il à la nouvelle du décès de Madame Delahaie?
− Pourquoi Maman demande-t-elle pardon à son mari?
− Expliquez l’expression «homme du monde».
− Pourquoi Maman se met-elle à pleurer?
− Est-ce que les enfants font leurs devoirs avec attention?
− Maman a-t-elle préparé un plat que les enfants aiment bien?
− Qui était d’après vous Madame Delahaie?
− Pourquoi papa ne s’arrête-t-il pas dans le vestibule?
Production
− Résumez le texte en quelques lignes.
− Quelles sont vos impressions à propos de cette scène?
____________________________
Durata massima della prova: 6 ore.
È consentito soltanto l’uso di dizionari monolingue e bilingue.
Non è consentito lasciare l’Istituto prima che siano trascorse 3 ore dalla dettatura del tema.
Pag. 5/22 Sessione ordinaria 2006
Seconda prova scritta
PL0A - ESAME DI STATO DI LICEO LINGUISTICO
Tema di: LINGUA STRANIERA
TESTO DI ATTUALITÀ – LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
Ces Français qui partent réussir ailleurs
Benoît Garcia pianote depuis quelques minutes sur un ordinateur. Sous ses yeux, les offres d'emploi et les
pays défilent. La Pologne? La Grande-Bretagne? Le Québec? Cet ébéniste ne sait pas encore vers quelle
contrée plus ou moins lointaine il va bientôt partir. Il s'en moque. Ce dont il est sûr, c'est qu'il bouclera à
nouveau sa valise dans peu de jours. Comme il l'a déjà fait il y a quelques années, lorsqu'il est sorti de son
école et que, déjà, parce qu'il ne trouvait pas de travail en France, il s'était exilé à Londres quelques mois.
«J'adore la France. Mes amis, ma famille. Je n'ai pas l'âme d'un mercenaire. Mais je ne supporte plus d'attendre
une amélioration de la situation économique. Cela fait plusieurs semaines que je cherche. Je ne trouve que des
petits boulots dans la restauration, payés des clopinettes. C'est le néant. Je ne peux pas rester plus longtemps
ici les bras croisés.» Ce jeune trentenaire plein de talent et de belles références - dans le passé, il a travaillé en
CDD pour des artisans du faubourg Saint-Antoine, pour l'Assemblée nationale et l'aile Richelieu du Louvre -
ne cherche pas particulièrement à faire fortune. Mais simplement à exercer ce métier qu'il aime tant. Quitte à
faire des sacrifices. «Il y a quelques mois, je suis parti sur un chantier à Budapest, en Hongrie. Je ne touchais
que 400 euros par mois, mais j'y ai vu des gens heureux, motivés, dynamiques»
A deux pas de la Bastille, à Paris, l' «Espace emploi international» est un endroit étrange. C'est un peu le
repaire de tous ces futurs exilés qui s'apprêtent à quitter la France. Un cuistot pour la Chine, un ingénieur pour
l'Azerbaïdjan, un médecin pour la Finlande, un informaticien pour Munich... Dans cette agence gérée
conjointement par l'ANPE et l'ancien OMI («Office des migrations internationales», rebaptisé récemment
«Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations» - ANAEM), une dizaine d'ordinateurs
recensent des milliers d'offres d'emploi disponibles à l'autre bout du monde, dans des pays au nom exotique ou
à deux pas, chez nos voisins européens. Derrière une table, un conseiller vante les mérites de tel ou tel
continent. Un autre tente d’alerter un candidat au départ un peu trop naïf que refaire sa vie ailleurs ne résoudra
pas forcément ses problèmes personnels. Larbi, 32 ans, a fait son choix. Ce sera le Québec. Ce jeune ingénieur
diplômé en 2002 est au chômage depuis dix-huit mois après un CDD. Il a déjà engagé les premières
démarches pour décrocher un visa de travail. Après avoir envoyé 200 CV dans des entreprises françaises,
décroché quelques entretiens, des réponses toutes négatives, il jette l'éponge. «J’ai le sentiment d'être dans un
cercle vicieux, comme si on avait dressé des barrières devant moi. En France, pour se loger, il faut un job.
Pour décrocher un job, l'employeur veut quelqu'un avec de l'expérience...Partir à l'étranger n'a jamais fait
partie de mes projets. Je voulais même construire ma vie ici. Mais je ne vois aucune autre solution.»
Les chiffres donnent le tournis. En dix ans, 600.000 Français sont allés chercher leur eldorado à l'étranger.
Soit une augmentation de 40% des départs par rapport à la décennie précédente. Rien que l'an passé, les
inscriptions dans les consulats ont fait un bon de 14 %. Plus symbolique: en 2005, le nombre des Français
installés à l'étranger a dépassé pour la première fois 2 millions. C'est une hémorragie. Selon un sondage de
l'APEC («Association pour l'emploi des cadres»), 65% des jeunes fraîchement diplômés «bac + 4» s'avouent
même prêts à quitter l'Hexagone s'ils n'y trouvent pas d'emploi. Autre donnée qui donne la mesure du
phénomène: 40.000 jeunes diplômés attendent actuellement un VIE (une sorte de service national d'un an à
dix-huit mois dans une entreprise française installée à l'étranger). Pas étonnant dans un pays où 40% des
moins de 30 ans sont au chômage, ce qui en fait la lanterne rouge européenne.
Pag. 6/22 Sessione ordinaria 2006
Seconda prova scritta
PL0A - ESAME DI STATO DI LICEO LINGUISTICO
Tema di: LINGUA STRANIERA
TESTO DI ATTUALITÀ – LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
Tout un symbole: certains ont même fait un business de ce nouveau «marché». Tel le site Internet
«www.france-expatriés.com» (8 salariés et 160 correspondants internautes sur toute la planète) qui propose
une multitude de conseils pratiques. «Il y avait un vrai besoin pour ceux qui veulent partir, mais aussi pour
ceux qui vivent à l'étranger et qui se posent des tas de questions sur l'évolution de la législation en France»,
raconte Renaud Alquier, 26 ans, le patron du site créé en 2001.
La faute au chômage? La faute au «déclin» de la France? A ses rigidités? Bien sûr. Mais pas seulement. En
tout cas pas pour les jeunes diplômés des grandes écoles. Pour Jacques-Olivier Pesme, professeur à l' «Ecole
de management» de Bordeaux, où le quart d'une promo (300 diplômés par an) choisit de partir à l'étranger
pour une première expérience (contre moins de 7% il y a encore dix ans), le phénomène est certes
spectaculaire. Mais il correspond moins à une fuite pour cause de morosité ambiante qu'à l'évolution de
l'économie. «Dans les années 60-70, ceux qui s 'exilaient étaient des aventuriers ou des expat' traditionnels,
envoyés par les quelques grosses entreprises françaises qui avaient des filiales à l'étranger. Mais, petit à
petit, dans les années 80, les sociétés, petites et grandes, se sont ouvertes à l'Europe et le marché du travail
s'est lui aussi européanisé. Tout comme les études, grâce aux partenariats européens entre universités.
Aujourd'hui, c'est une conséquence de la mondialisation: la plupart des entreprises travaillent sur tous les
continents et le marché du travail est lui aussi global. Et il est devenu plus simple pour un jeune qui veut
absolument travailler chez «L'Oréal» d'envoyer son CV dans la filiale chilienne du groupe de cosmétiques en
forte croissance qu'au siège à Paris, où il sera noyé parmi d'autres».
Romain GUBERT, Le Point, 26 gennaio 2006
Compréhension
− Expliquez l’expression «être dans un cercle vicieux».
− Qu’est-ce que les «partenariats européens entre universités»?
− «Les chiffres donnent le tournis». Pourquoi?
− Est-ce que Benoît Garcia est préoccupé de ne pas savoir encore vers quel pays il va bientôt partir?
− Certains «candidats au départ» sont un peu trop naïfs. Pourquoi?
− Expliquez l’expression «il sera noyé parmi d'autres».
− Que signifie l’expression «aller chercher son eldorado à l'étranger»?
− Benoît Garcia est-il déjà allé travailler à l’étranger?
Production
− Résumez le texte en quelques lignes.
− Que pensez-vous de ces «Français qui partent réussir ailleurs»?
_______________________
Durata massima della prova: 6 ore.
È consentito soltanto l’uso di dizionari monolingue e bilingue.
Non è consentito lasciare l’Istituto prima che siano trascorse 3 ore dalla dettatura del tema.
Pag. 7/22 Sessione ordinaria 2006
Seconda prova scritta
PL0A - ESAME DI STATO DI LICEO LINGUISTICO
Tema di: LINGUA STRANIERA
TESTO LETTERARIO – LINGUA INGLESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
S. BECKETT - Waiting for Godot
Act II
(…)
VLADIMIR: The tree, look at the tree. Estragon looks at the tree.
ESTRAGON: Was is not there yesterday?
VLADIMIR: Yes of course it was there. Do you not remember? We nearly hanged ourselves from
it. But you wouldn’t. Do you not remember?
ESTRAGON: You dreamt it.
VLADIMIR: Is it possible you’ve forgotten already?
ESTRAGON: That’s the way I am. Either I forget immediately or I never forget.
1
VLADIMIR: And Pozzo and Lucky , have you forgotten them too?
ESTRAGON: Pozzo and Lucky?
VLADIMIR: He’s forgotten everything! 2
ESTRAGON: I remember a lunatic who kicked the shins off me . Then he played the fool.
VLADIMIR: That was Lucky.
ESTRAGON: I remember that. But when was it?
VLADIMIR: And his keeper, do you not remember him?
ESTRAGON: He gave me a bone.
VLADIMIR: That was Pozzo.
ESTRAGON: And all that was yesterday, you say?
VLADIMIR: Yes of course it was yesterday.
ESTRAGON: And here where we are now?