Villon, François - Biographie

François Villon - Biographie

La vie de François Villon est plutôt hors du commun.
Tout d’abord il faut dire qu’il a vécu à la même époque que Charles d’Orléans, mais dans un milieu et avec des origines tout à fait différentes. Avec lui, nous entrons dans un tout autre monde poétique et humain.
Il naît à Paris en 1431 (lorsque Charles d’Orléans a 35 ans) ou peut-être en 1432. Il est d’origine humble et il nous peint sa mère comme une pauvre femme, toute simple.
Resté orphelin de bonne heure, il est élevé par Maître Guillaume de Villon, un chapelain très généreux, qui fait de lui son fils adoptif et qui lui donne aussi son nom. C’est ainsi que François des Loges (ou de Montcorbier) devient François Villon. Son père adoptif lui permet faire des études à la Faculté des Arts à la Sorbonne où, a vingt ans, il est reçu maître ès arts. Cependant, au lieu de continuer à se consacrer à ses études, il pense à s’amuser et surtout à fréquenter de mauvaises compagnies, à hanter des lieux peu recommandables et à se livrer à toute une série de désordres.
Un jour, à 23 ans, il tue un prêtre pendant une rixe et pour cela il est obligé de quitter Paris. Ce premier crime est suivi de plusieurs autres et on sait aussi qu’il est impliqué dans un vol au Collège de Navarre en 1456. Toujours est-il qu’il est mis en prison à plusieurs reprises. En 1456, il est à Blois où il est protégé quelque temps par Charles d’Orléans et Villon acquitte sa dette de reconnaissance par des vers.

À l’âge de 30 ans, il est à nouveau emprisonné à Meung-sur-Loire par l’évêque d’Orléans et risque d’être pendu. Heureusement, c’est le moment du sacre de Louis XI ; selon une tradition bien consolidée, les rois récemment sacrés accordaient la rémission de leurs crimes à tous les prisonniers qui se trouvaient sur leur passage. C’est le cas de Villon qui, par un coup de chance inattendue, il est gracié par le roi et il retrouve ainsi sa liberté.
A partir de ce moment il mène une vie errante et pendant l’hiver 1461/1462 il écrit son chef-d’œuvre, le Testament.
Méfaits et inculpations se succèdent. En 1462, il est à nouveau en prison, libéré en novembre, il est encore arrêté à la suite d’une rixe et cette fois-ci il est condamné à mort. C’est le moment où il écrit La Ballade des pendus qui constitue un cri déchirant d’un condamné, attendu par une mort atroce. Pourtant, il fait appel au Parlement de Paris qui annule la sentence, en la remplaçant par l’interdiction d’habiter à Paris, pendant 10 ans. Nous sommes en 1463 ; Villon a 32 ans et à partir de cette date, nous ignorons absolument ce qu’il devient. Il y en a qui disent qu’il aurait séjourné en Angleterre. D’ autres, affirment qu’il aurait organisé des représentations de la Passion dans le Poitou. Et le mystère reste.