Concetti Chiave
- Dans "Renart au paradis", Renart se retrouve piégé au fond d'un puits après avoir tenté de voler des poules, mais il réussit à s'échapper grâce à une ruse impliquant Ysengrin, le loup.
- Le texte se moque de la crédulité populaire, en montrant le loup comme un symbole de l'ignorance humaine face à un paradis illusoire basé sur des besoins physiques.
- "La Passion du Palatinus" est une œuvre médiévale conservée dans le manuscrit Palatinus Latinus 1969, datant du XIVe siècle, et se distingue par sa brièveté.
- Le texte s'inspire à la fois de la Bible et du folklore des diableries, mettant en scène des diables qui célèbrent la mort du Christ.
- La représentation de l'enfer dans "La Passion du Palatinus" captivait les spectateurs grâce à l'utilisation d'effets spéciaux impressionnants pour l'époque.
Renart au paradis
Ce texte est tiré de la branche IV du roman, qui date de 1178. Renart est entré dans un couvent pour voler des poules; assoiffé, il se penche dans le puits pour boire, saute dans un seau et se retrouve prisonnier au fond du puits. L’arrivée d’Ysengrin, le loup, son ennemi habituel, lui permet de se sauver grâce à l’une de ses célèbres astuces. On notera comment ce texte se moque de la crédulité populaire. Le loup, qui représente ici l’homme du peuple ignorant, n’hésite pas à se ridiculiser au nom d’une foi aveugle en un paradis improbable, qui se fonderait, non sur l’immortalité de l’âme, mais sur la satisfaction banale de besoins physiques.
La Passion du Palatinus
La plus ancienne des Passions médiévales est conservée dans le manuscrit Palatinus Latinus 1969 de la Bibliothèque Vaticane et de ce fait elle est appelée la Passion du Palatinus.
Cette œuvre remonte au XIVe siècle et en raison de sa brièveté (deux mille vers) elle est très différente des grandes machineries théâtrales qui vont lui succéder au XVe siècle. En dehors de l’inspiration biblique, le texte doit beaucoup au folklore des diableries. Après la mort du Christ sur la Croix, les diables bondissent sur la scène et laissent éclater leur joie. C’est le début de la diablerie proprement dite. Cette vision de l’enfer devait fort impressionner fortement les spectateurs, sans doute grâce à quelques «effets spéciaux».