Concetti Chiave
- La pièce "Le Barbier de Séville" de Beaumarchais est passée d'une parade à une opéracomique avant de devenir une comédie en cinq actes.
- Après un échec initial, la version allégée en quatre actes a connu un succès énorme, ancrée dans la gaieté traditionnelle et le ton léger moderne.
- Figaro, le personnage central, est un domestique malin et intelligent, rompant avec les stéréotypes des valets, et symbolise la bourgeoisie émergente.
- L'intrigue tourne autour du comte Almaviva qui, avec l'aide de Figaro, déjoue le tuteur Bartholo pour épouser Rosine.
- Beaumarchais, à travers Figaro, explore les thèmes de l'amour et de la jeunesse triomphant sur la vieillesse, illustrant la "précaution inutile" de Bartholo.
La pièce était à l’origine une parade, transformée en opéracomique – mélange de dialogues et de parties chantées –, avant de devenir une comédie en cinq actes. L’échec de la première représentation conduit Beaumarchais à alléger considérablement sa pièce, et, trois jours plus tard, la nouvelle version en quatre actes remporte un succès immense. «Me livrant à mon gai caractère j’ai tenté dans Le Barbier de Séville de
ramener au théâtre l’ancienne et franche gaieté en l’alliant au ton léger de notre plaisanterie actuelle», raconte l’auteur dans la «Préface de Figaro».
Figaro
En effet, Figaro rénove le personnage du domestique malin et intelligent: il est plus complexe que les valets de Molière, il ne ressemble pas non plus au personnage stéréotypé de la farce. C’est un individu ayant une psychologie, une personnalité qui lui est propre et qui en fait le moteur de l’action. C’est lui qui donne le rythme à l’imbroglio, c’est lui qui met en scène la comédie qui se joue dans la maison de Bartholo, c’est lui qui prononce les meilleurs mots d’esprit. L’auteur ne souhaitait attribuer aux vicissitudes de Figaro aucune valeur spécifique, politique ou sociale, et pourtant le public, notamment celui du XVIIIe siècle, y a vu l’emblème de la bourgeoisie qui cherche à s’affirmer dans un monde encore dominé par l’aristocratie. Figaro est donc le symbole de
l’homme du peuple, que son intelligence fait triompher sur la caste privilégiée des nobles. Plus tard, l’époque romantique considérera Figaro, surtout celui du Mariage, comme un héros pré-révolutionnaire.
L’Action
Dans la longue «Lettre modérée» qu’il place en tête de sa comédie, Beaumarchais résume l’intrigue du Barbier: «Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille, un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme, à la barbe et dans la maison du tuteur».
Le comte Almaviva, grand d’Espagne, est tombé amoureux de la belle, noble et riche Rosine; celle-ci vit cloîtrée chez son tuteur, Bartholo, qui voudrait l’épouser. Après maintes péripéties, Rosine et le comte parviennent, grâce à l’aide de Figaro, ancien valet du comte devenu barbier, à signer le contrat de mariage que le vieux tuteur s’est fait préparer. C’est évidemment Figaro qui a le mot de la fin et explique le sous-titre de la pièce: «quand la jeunesse et l’amour sont d’accord pour tromper un vieillard, tout ce qu’il fait pour l’empêcher peut bien s’appeler à bon droit la précaution inutile».
Domande da interrogazione
- Quelle transformation a subi la pièce "Le Barbier de Séville" avant de rencontrer le succès?
- Comment Beaumarchais a-t-il modernisé le personnage du valet dans "Le Barbier de Séville"?
- Quel rôle joue Figaro dans l'intrigue de la pièce?
- Quelle symbolique le personnage de Figaro représente-t-il selon le public du XVIIIe siècle?
La pièce a été transformée d'une parade en opéracomique, puis en une comédie en cinq actes. Après l'échec de la première représentation, Beaumarchais l'a allégée en quatre actes, ce qui a conduit à un immense succès.
Beaumarchais a modernisé le personnage du valet en créant Figaro, un domestique malin et intelligent, plus complexe que les valets de Molière, avec une personnalité propre qui en fait le moteur de l'action.
Figaro joue un rôle central dans l'intrigue en aidant le comte Almaviva et Rosine à se marier malgré les plans de Bartholo, le tuteur de Rosine, et il est celui qui prononce les meilleurs mots d'esprit.
Pour le public du XVIIIe siècle, Figaro symbolise l'homme du peuple dont l'intelligence triomphe sur la caste privilégiée des nobles, et il est vu comme un emblème de la bourgeoisie cherchant à s'affirmer.