Fabrizio Del Dongo
Genius
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Indice

  1. Classification des pièces
  2. La société dans les pièces de Molière
  3. La noblesse
  4. La bourgeoisie
  5. Les poètes et les érudits
  6. Professions et métiers
  7. Le peuple

Classification des pièces

L’œuvre de Molière comporte toutes les gammes du comique, depuis la farce à la plus haute comédie.
On y distingue des comédies d’intrigue, des farces, des comédies de mœurs et des comédies de caractère.
Les comédies d’intrigue sont des pièces où les complications amusantes de l’action occupent les spectateurs, sans soucis des caractères qui sont à peine esquissés.
L’Etourdi déroule la série de ruses que le valet Mascarille imagine pour soutirer de l’argent au vieux père de maître, ruses que l’étourderie de son maître dérange sans le vouloir.
Le Dépit amoureux est l’histoire d’une brouille entre jeunes gens que l’amour ne tarde guère à réconcilier.
Les Fâcheux sont les importuns qui empêchent un amant d’aller au rendez-vous qui occupe seul sa pensée : telle est l’intrigue qui tient attachés à son léger fil des portraits exact et ressemblants de gens de qualité, vicomte bretteur, courtisan joueur, belles princesses, solliciteuses, etc.
Amphitryon qui met en scène une fable de l’Antiquité, est classique par le récit fameux de Sosies et la non moins fameuse dispute des deux « moi».
Il n’y a guère que la Jalousie du Barbouillé, Le Médecin malgré lui et Les Fourberies de Scapin qui soient de pures farces, c’est-à-dire des pièces destinées uniquement à faire rire; d’autre part, il n’y a que L’Avare qui soit une pure comédie de caractère, c’est-à-dire une pièce où tout se subordonne à l’affirmation puissante d’un être qui apparaît à la fois individu et type.
Toutes les autres pièces de Molière, même farce ou comédies de caractère, sont en même temps comédies de mœurs, c’est-à-dire des pièces où l’auteur a peint un aspect de la société de son temps. En chacune naturellement prédomine soit la drôlerie de la farce, soit la peinture des mœurs; Tartuffe et Le Misanthrope sont surtout des comédies de caractère.

La société dans les pièces de Molière

La société du XVII siècle est présente pour une bonne part dans le théâtre de Molière. Noblesse, bourgeoisie, peuple de la ville et des champs, avec leurs qualités et leurs défauts, sont présents dans son œuvre et composent un tableau de réelle valeur documentaire.

La noblesse

Molière a montré le pire de la noblesse et, en contraste, le meilleur. Dans la noblesse on voit un modèle de goût e de sagesse, mais on a aussi la noblesse sotte, frivole et prétentieuse, la noblesse odieuse, la noblesse dangereuse e la noblesse ridicule de province. Il s’est véritablement acharné sur le gens de cour qui prétendent tout savoir sans avoir rien appris; il leur reproche leur fatuité et leur sottise. Il en a surtout aux marquis. Le marquis de la Critique de l’Ecole des Femmes trouve la pièce de Molière détestable, mais il est incapable de dire pourquoi. Les petits marquis du Misanthrope, tout occupés de leurs rubans, de leurs fortunes et de leurs entrées à la Cour, ont une certaine grâce bien vaine et un esprit insupportable de suffisance. C’est pour cela que Célimène les renvoie dos à dos. Dans Le Misanthrope, Oronte figure l’homme de Cour qui veut être poète sans apprendre le métier et qui prétend imposer ses jugements par le seul prestige de sa "qualité". Il mérite que l’honnête Alceste préfère à son sonnet aussi prétentieux que niais, une vieille chanson populaire.
Mais il y a aussi les partis des «honnêtes gens». Face au marquis, dans la Critique de l’Ecole des Femmes, Uranie et Dorante, intelligentes sans aucune prétention, prononcent toujours les décisions les plus justes. Dans Le Misanthrope, Philinte est sérieux et discret e mesuré en tout. Célimème tout en étant femme de monde et très coquette, n’est pas ridicule. Les hobereaux de province, avec leurs préjugés stupides et leur grotesque vanité se trouvent représenté par M. De Pourcegnac et la comtesse d’Escarbagnac.

La bourgeoisie

Le bon sens, la raison pratique, l’honnêteté ce sont des qualités qui constituent l’apanage des bourgeois des pièces de Molière. Quand ils sont possédés par le vice, ils deviennent particulièrement odieux: ce vice est surtout l’avarice. Par ailleurs, ils ont aussi beaucoup de naïveté ridicule quand une passion les tient.
Les bourgeois de fraîche date, anciens marchand enrichis, se laissent prendre par la passion nobiliaire et ne songent plus qu’à singer les aristocrates. Ce nouveaux riches, caractérisés sus les traits de M. Jourdain, étaient nombreux au temps de Molière, soit anciens négociants, sout partisans ou «fermiers généraux» qui, une fois fortune faite, acquéraient la noblesse de robe, en achetant une charge ou bien ils prenaient un titre en se faisant céder une terre par un quelque grand seigneur ruiné. Le Bourgeois gentilhomme, en qualité de satire contemporaine, se voit confirmé par Les caractères de La Bruyère. Molière a eu l’habilité de dramatiser; sa peinture et en même temps, de lui donner toute sa portée, en montrant les ravages produits par M. Jourdain chez le siens; en effet, sa femme en est réduite à défendre ses droits et à lutter pour le bonheur menacé de leur file. Elle est simple et laborieuse et elle a la fierté de sa classe.

Les poètes et les érudits

Une classe intermédiaire est celle des poètes et des érudits. Les uns, qui appartiennent à la noblesse, sont amateurs oisifs et frivoles, tel Oronte; les autres pauvres roturiers, s’insinuent dans les riches familles bourgeoises ou ils rêvent de se faire introduire à la Cour.

Professions et métiers

A cette catégorie appartiennent les médecins. Molière leur avait déclaré la guerre et il ne se contentait pas de suivre à leur égard la tradition gauloise de la farce. On dit qu’étant fort malade, il gardait rancune aux médecins de ne l’avoir point guéri ni même soulagé. La véritable raison c’est qu’à l’époque, les médecins étaient aussi ignorants que pédants, ils étaient férus du système d’autorité dogmatique et livresque, dédaigneux de l’expérience, lui paraissaient des Tartuffes du savoir. Leur accoutrement était ridicule. Le grotesque des cérémonies instituées par la Faculté pour recevoir les nouveaux docteurs est décrite, à peine exagérée, dans Le Malade imaginaire.
Aux médecins, s’ajoutent les apothicaires, les marchands de draps, les gens de loi qui jouent un rôle secondaire.

Le peuple

Les habitants des villes ou les villageois installés à la ville fournissent les domestiques parmi lesquels certaines servantes délurées, au vert langage, appartiennent aux maisons bourgeoises. D’autres, valets coquins, valets fat ou extravagants, sont pleins d’ambitions et d’ égoïsme.
Les paysans apparaissent sous les espèces de brute cupides et ivrognes dans Don Juan. Dans L’Ecole des femmes, Alain et Georgette sont des domestiques lourdauds et finauds à la fois, obséquieux et faux : ils arrivent directement de la ferme. Avec La Fontaine et Cyrano de Bergerac, Molière est le seul écrivain du XVII siècle a peindre des paysans de leur temps, d’une façon très réelle.

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