Concetti Chiave
- En 1526, Marot est emprisonné au Châtelet pour avoir mangé du lard pendant le carême, risquant torture et bûcher.
- Il implore l'aide de son ami Léon Jamet, originaire du Poitou, surnommé «Lion».
- Marot adapte une fable d'Ésope, Le Lion et le Rat, à sa situation personnelle pour obtenir de l'aide.
- Il remet à l'honneur le genre de l'épître, un style antique, pour narrer des anecdotes quotidiennes.
- La fable souligne que même les puissants ont besoin des plus faibles dans les changements de fortune.
Incarcéré au Châtelet, en 1526, pour avoir mangé du lard en carême, Marot, qui risque la torture et le bûcher, appelle au secours son ami Léon Jamet. Celuici était originaire du Poitou où Léon se disait «Lion». Marot adapte à ses propres mésaventures la fable d’Ésope, Le Lion et le Rat, et remet au goût du jour un genre venu de l’Antiquité, latine en particulier, l’épître. On y présente des événements, des anecdotes de la vie quotidienne, dans une langue immédiate, celle de la conversation.
Marot en est le maître incontesté.
Le Lion et le Rat selon Ésope
Marot plie à ses besoins une fable d’Ésope, Le Lion et le Rat reconnaissant:
«Un lion dormait; un rat s’en vint trottiner sur son corps. Le lion, se réveillant, le saisit, et il allait le manger, quand le rat le pria de le relâcher, promettant, s’il lui laissait la vie, de le payer de retour. Le lion se mit à rire et le laissa aller. Or il arriva que peu de temps après il dut son salut à la reconnaissance du rat. Des chasseurs en effet le prirent et l’attachèrent à un arbre avec une corde. Alors le rat l’entendant gémir accourut,
rongea la corde et le délivra. «Naguère, dit-il, tu t’es moqué de moi, parce que tu n’attendais pas de retour de ma part; sache maintenant que chez les rats aussi on trouve de la reconnaissance». Cette fable montre que dans les changements de fortune les gens les plus puissants ont besoin des faibles».