Londres, Albert – Prise de position contre la colonisation

Prise de position contre la colonisation

Albert Londres est un écrivain français, vécu pendant la Belle Époque qui dans son œuvre « Terre d’ébène » prend une position nette en faveur des population indigènes, opprimées par le colonialisme.
Né à Vichy en 1884, il arrive à Paris au début du XX siècle pour devenir un poète. Son premier recueil est plutôt médiocre et, pour gagner sa vie, il décide alors de s’occuper de journalisme. Il entreprend beaucoup de voyages, ce qui lui permet de mûrir en tant qu’écrivain et poète
En 1923, il écrit « Au bagne », qui lui vaut un grand succès. Dans cette œuvre, il définit le bagne comme »….. « une usine à malheur qui travaille sans plan, ni matrice ; on y chercherait en vain le gabarit qui sert à façonner le forçat… « C’est là le début de sa critique vers les plaies de la société : en particulier, dans « Terre d’ébène » , il accuse les colonisateurs de traiter les Noirs comme des bêtes de somme.
Il meurt en 1932 dans l’Océan Indien, lors de l’incendie du bateau Georges-Philippar.
Dans la première partie de « Terre d’ébène », il prend en considération le problème catastrophique des colonies d’Afrique qu’il a visitées personnellement au cours de ses voyages. Il s’agit de toutes les colonies françaises en Afrique : Sénégal, Soudan, Haute-Volta, Dahomey, Côte d’Ivoire, Congo français. Voilà sa prise de position : on a le droit de connaître la situation dans laquelle se trouve l’Afrique coloniale française et de dénoncer les abus du colonialisme. Dans la deuxième partie, Londres dénonce la France parce qu’elle s’est préoccupée seulement de développer les activité liées à l’exploitation des ressources (surtout le coton) et des Noirs et aucun effort n’a été fait pour améliorer la condition humaine et surtout pour permettre à ces populations d’apprendre à se gouverner. Les colonies des autres puissances coloniales (Angleterre ou Belgique) sont plus développées. Ce thème est repris dans la troisième partie où l’écrivain dénonce le gouvernement de Paris et le condamne comme responsable de cette situation, alors que l’Afrique pourrait constituer un énorme potentiel économique. Dans la quatrième partie, il élargit le problème et il dénonce la politique coloniale en général qu’il considère basée sur l’exploitation des hommes. Les colonisateurs traitent les hommes comme des machines. Londres annonce qu’il faudra s’attendre à des révoltes et à des mouvements de la part des hommes exploités et en cela il annonce clairement tous les problèmes liés à la décolonisation que les puissances coloniales européennes et notamment la France devront affronter après la Seconde Guerre Mondiale.