Indice
Introduction
Fénelon, (son vrai nom était François de Salignac de La Mothe-Fénelon) a été un écrivain et un éducateur. Il a été aussi évêque de Cambrai.Né en 165,1 il est mort en 1715, donc il a vécu en plein Grand Siècle, pendant le règne du Roi Soleil.
L’Education des filles
Pour ses amis, il a écrit un mémoire qui est devenu l’Education des filles. Au XVII siècle on négligeait l’éducation des filles et il se rencontra avec Mme de Maintenon dans le dessein de lui donner des bases solides. Dans son but d’éduquer les filles, il remonte jusqu’à l’enfance, il témoigne de l’amour et de la compréhension pour les enfants; il veut qu’ils ne soient pas brusqués par la nature, qu’on ne les mène point par la crainte, que l’on leur rende les études toujours agréables, qu’on leur apprenne beaucoup par leçon des choses et que l’on intéresse surtout leur sentiment et leur imagination.Quant aux jeunes filles, il veut combattre leurs défauts naturels: coquetterie, vanité, excès de finesse, fausse honte. Ce sera l’affaire d’une gouvernante bien choisie et les mères devront prêcher des exemples. La raison et non l’autorité, devra être toujours invoquée.
On aura surtout à orienter les jeunes filles dans le sens de leurs devoirs naturels, car Fénelon est aussi ennemi que Molière des «femmes savantes», qui deviennent vaines, romanesques, pédant et donc, dangereuses. Il est, autant que Molière, partisan de la femme réservée et qui se consacre à son rôle domestique; il fait l’éloge des vertus domestiques et morales et il expose les devoirs d’une maîtresse de maison.
Sa femme idéale est Antiope, la file d’Idoménée, dans Télémaque; elle mène à la perfection la maison de son père, elle est douce, exacte et juste avec les serviteurs, elle est discrète, réservée, presque effacée et le plus souvent, elle est silencieuse. Elle est capable de tirer de l’arc, elle sait chanter, mais elle ne chante que si son père ne le lui demande. Somme toute, c’est une jeune fille d’autrefois et chrétienne.
Que faut-il enseigner aux jeunes filles?
Fénelon est de l’idée que l’instruction doit être assez étendue. Son programme d’études est le suivant:Eléments indispensables de grammaire et de calcul, notion de droit, histoire grecque et romaine, un peu d’histoire de France,(dont le but et celui de détourner les filles des romans), musique (surtout pour l’appliquer à des œuvres pieuses, dessin (nécessaire pour les ouvrages de tapisserie). Elle ne doit apprendre ni l’italien, ni l’espagnol, parce que la littérature espagnole et italienne sont trop passionnées. On voit très bien que tout est ramené aux besoins de la vie pratique; il n’y a point de cuture désintéressée, ni le moindre soupçon d’égalité avec la culture masculine
Nouveautés de la pédagogie de Fénelon
Malgré tout, la pédagogie de Fénelon est assez nouvelle. Il a confiance dans la nature, il accorde une place au rôle du sentiment et de la raison et surtout beaucoup de compréhension. Ce sont des aspects pédagogiques qui n’existaient pas au XVII siècle et qui rapprochent beaucoup Fénelon à Montaigne.
La critique
Evidemment, les critiques ne manquent pas : les femmes ont un rôle plus modeste par rapport aux hommes, elles sont considérées inférieures devant leurs maris, elles ne peuvent pas accéder à des connaissances poussées et les arts d’agrément leur sont refusées.Fénelon a écrit aussi des ouvrages pour le duc de Bourgogne, un enfant intelligent et sensible, mais indomptable. Pour son élève, il a composé
• des Fables pour le corriger de ses défauts en les lui présentant comme dans un miroir
• les Dialogues des morts, pour lui faire apprendre l’histoire, la mythologie, la littérature et la morale. A ce propos il faut rappeler le dialogue entre Achille e Homère, entre Caton et Cicéron, entre le roi Henri IV et le duc de Mayenne
• Télémaque, un roman épique en prose qui imite les épopées antiques on l’on retrouve la mythologie e la peinture de l’amour.
Télémaque
Télémaque, en réalité, est un ouvrage éducatif conçu pour un grand prince. Il faut que ce dernier ait une connaissance parfaite de sa mission et qu’il ait l’amour pour la vertu. Sous les traits du sage Mentor, Minerve prépare Télémaque à régner pour le bien de ses sujets et c’est ce but qu’elle lui donne un grand nombre de conseils sur les hommes, les pays et les événements à travers lesquels les deux héros sont à la recherche d’Ulysse.L’œuvre passa pour une satire du gouvernement de Louis XIV. L’auteur blâmait l’abus des guerres, les excès du pouvoir monarchique, la folie du luxe et il sembler viser le Roi, Louvois et la Montespan. En synthèse, on peut dire que dans son roman, Fénelon a mis toutes les idées qu’il veut inculquer à son élève.
L’écrivain avait son propre idéal politique: une monarchie non pas absolue comme celle de Louis XIV, mais qui partage le gouvernement avec la noblesse. Il fallait donc relever la noblesse et lui rendre le haut rang qu’elle avait autrefois. Elle doit détester la guerre, être animé de l’esprit chrétien, détester le faste et le luxe et aimer la simplicité des mœurs afin de pouvoir travailler à faire le bonheur du peuple en l’allégeant de ses charges fiscales et en lui procurant le bien-être.
Lorsque Louis XIV meurt, on croit que le duc de Bourgogne monte au trône et doc, Fénelon voit se réaliser son rêve politique qu’il avait exposé dans Télémaque. Mais, hélas le duc de Bourgogne meurt et pour l’écrivain c’est une grande déception. Il était persuadé que l’Etat courait à sa perte, que les guerres allaient achever la ruine de la France et que le peuple mis au désespoir était à la veille d’une révolte.