Concetti Chiave
- L'Encyclopédie, dirigée par Diderot, visait à exposer l'ordre des connaissances humaines et publier les principes généraux des sciences et des arts, enrichis par des illustrations.
- Collaborant avec des philosophes et économistes célèbres, l'Encyclopédie a été publiée de 1751 à 1772, et comprenait une classification des connaissances et une histoire des sciences et des arts.
- Malgré l'opposition de groupes religieux comme les jansénistes et les jésuites, Diderot a complété l'œuvre grâce à des soutiens puissants et une certaine tolérance des autorités.
- L'Encyclopédie a défié l'intolérance religieuse en publiant des articles controversés, utilisant des "renvois" pour contourner la censure et promouvoir la raison et l'indépendance intellectuelle.
- Malgré ses erreurs et contradictions, l'Encyclopédie a vulgarisé de nouvelles idées, influençant fortement l'opinion publique en promouvant la pensée libre et le progrès comme sources de bonheur.
Indice
Objectif de l’Encyclopédie
Diderot a été le directeur de l’Encyclopédie, ce grand dictionnaire qi se proposait un double but:1) Un but philosophique, c’est-à-dire exposer l’ordre et l’enchaînement des connaissances humaines
2) Un but pratique, c’est-à-dire publier les principes généraux qui servent de base à chaque science et à chaque art libéral ou mécanique, avec les détails les plus essentiels, éclairés par des illustrations documentaires
Structure et collaborateurs
L’Encyclopédie paraît de 1751 à 1772 et au début de l’œuvre on trouve un Discours préliminaire » écrit par d’Alembert. Il contient:a) une classification des connaissances
b) une histoire des sciences et des arts depuis la Renaissance.
Parmi ses collaborateurs on a un grand nombre de philosophes et d’ économistes du temps : Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Condillac, Marmontel, Quesnay, Turgot, pour en cite quelques-uns.
De son côté, Diderot, s’est occupé directement de la rédaction de plus de mille articles ayant comme sujet les arts mécaniques, l’histoire de la philosophie, l’esthétique, la morale.
Réaction contre l’Encyclopédie
Les jansénistes, les jésuites et beaucoup de pamphlétaires s’acharnèrent sur l’Encyclopédie, pour chercher à en faire arrêter la publication, à tel point que d’Alembert, d’un caractère assez prudent, fi défection. Mais Diderot tient bon et achève l’œuvre, grâce à l’appui de protecteurs puissant et même à une certaine tolérance du pouvoir qui hésitait à compromettre les intérêts économiques engagés.Contenu et thèmes principaux
Non seulement les «philosophes» étaient les rédacteurs de l’Encyclopédie, non seulement ils suivaient la pensée de Locke, la physique de Newton et, par là, ils sapaient les dogmes catholiques, mais ils avaient ouvertement déclaré la guerre à l’intolérance et ils n’hésitaient pas à publier certains articles dangereux (par exemple l’article « Bible» ose énumérer tous les problèmes que la Bible soulève chez les non croyants). Si, en politique, l’Encyclopédie présentait à peu près le programme critique et réformateur de Voltaire avec mesure, avec respect pour le pouvoir royal, néanmoins elle se proposait un but non avoué de propagande pour le parti philosophique, pour la confiance en la raison, pour l’indépendance à l’égard de l’autorité, de la tradition et de la foi. Et dans ce but, elle possédait tout un matériel camouflé pour échapper à la censure. De cela, dérive le système des «renvois»: on exposait respectueusement les «préjugés», ou vérités imposées, mais on renvoyait à des articles sur des sujets anodins, que la censure ne prenait pas la peine de lire, et où l’on avait exposé les principes servant de base aux vérités opposées.Par exemple : l’article « Cordeliers » est tout à fait orthodoxe, mais on renvoie à l’article «capuchon» où les Cordeliers sont moqués ; la critique du principe d’autorité est faite, non pas à l’article «Monarchie» ou «Royaume», mais à l’article «Agnus scythicus», une créature légendaire de l’Asie centrale; la critique de la croyance à la Vierge Marie ne se trouve pas à «Vierge», mais à «Junon», etc.
Rôle positif
L’Encyclopédie a été, dans l’ensemble, un ouvrage de vulgarisation. Il faut remarquer, cependant, qu’elle est pleine d’erreurs et de contradictions. La raison en est que les collaborateurs illustres, Diderot à part, donnèrent peu d’articles puisque Diderot et son fidèle second, le chevalier Jaucourt, ne purent tout de même pas tout faire ; finalement, le dictionnaire s’est trouvé rédigé en grande partie par des compilateurs.Malgré cela, l’Encyclopédie a contribué à vulgariser les nouvelles idées. Aussi a-t-elle exercé une énorme influence ; elle a contribué puissamment à modifier l’esprit public, en lui faisant comprendre que l’avenir de l’humanité était dans la pensée libre et dans la curiosité intellectuelle et que le bonheur des hommes était dans le progrès.