Fabrizio Del Dongo
Genius
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Indice

  1. Introduction
  2. Composition de la société du XVII siècle
  3. La satire sociale
  4. Peinture de l’homme universel
  5. Vision pessimiste de l’homme
  6. L’art de la description

Introduction

La Bruyère est un écrivain français, vécu pendant la seconde moitié du XVII siècle que l’on peut classifier comme « moralistes ». Son nom est lié à Les Caractères.

Composition de la société du XVII siècle

Son œuvre a l’intérêt d’un document historique. Ayant pris tous ses modèles dans la réalité contemporaine, La Bruyère se trouve avoir composé un vaste tableau du Grand Siècle: c’est un tableau critique et, en certains points, une satire. Voilà quelques détails de la peinture qu’il fait de la société de son temps :
1. Les grands sont inutiles, sots et sans cœur.
2. Les financiers et les fermiers généraux, qui s’élèvent en face des grands, se rendent odieux par leurs exactions et le luxe qui en est le fruit; il les définit «des âmes sales, pétries de boue et d’ordure», mais toutes-puissantes et qui s’imposent aux familles nobles ruinées, qui introduisent la passion de l’argent à la Cour, y développent celle du jeu, et ils arrivent jusqu’à l’escroquerie.
3. L’intrigue et l’égoïsme caractérisent tous les privilégiés et le mérite personnel est ignoré, voire méprisé.
4. Les bourgeois de la ville sont très sots et vaniteux; les juges sont ignorants et achetables.
5. Beaucoup de pauvres manquent de pain, les paysans sont misérables et ils semblent réduits à l’état d’animaux farouches.
6. La Bruyère respectait et aimait le Roi, mais le luxe de Louis XIV et certaines de ces guerres ont été des erreurs que l’écrivain a osé condamner.

La satire sociale

On voit que la satire que chez Molière ou chez La Fontaine est uniquement morale, dans Les Caractères elle mord aux abus sociaux. Pour ce motif, La Bruyère prépare la voie aux philosophes du Siècle des Lumières, mais ce qui le distingue d’eux, c’est qu’il n’envisage aucune réforme politique ou sociale. Sa critique à la société ne compte que sur une réforme morale. Loin de s’attaquer aux institutions, il ne songe qu’à les conserver: l’ascension des parvenus lui fait déplorer le rapprochement des conditions et la hiérarchie des classes. Il faut ajouter qu’il est royaliste et catholique

Peinture de l’homme universel

A travers ses contemporains, La Bruyère a peint l’homme tel qu’il est en général et avec une connotation éternelle. En effet, ses nouveaux riches sont présents même de nos jours et la passion du jeu est devenue la passion des affaires. Son riche e son pauvre (= Giton et Phédon), son bavard (= Arrias), son individu fat (= Ménippe), sa femme coquette et ses maniaques sont encore en circulation et bien vivants et ils resteront bien vrais à n’importe quelle époque.
En différents chapitres (= Du cœur, Des femmes) il fait des analyses exactes de l’amour, des différentes passions et de la complexité du cœur humain. Il montre les nombreuses formes de la sottise et de la vanité chez les hommes, les intrigant et les fats qui triomphent des gens de mérite, qui sont trop délicats, la dissimulation et la flatterie reine de la société, l’extrême rareté de l’amour véritable et de la véritable amitié.

Vision pessimiste de l’homme

On voit que La Bruyère est pessimiste.
Il sait que l’homme est égoïste, injuste et il ne prouve pas de gratitude; il est de l’avis que la volonté et la raison humaine sont faibles.
Dans la vie, il n’y a pas de place pour le bonheur; la vie est triste, courte et pleine de souffrances.
Toutefois, en croyant que des améliorations sont possibles, l’écrivain arrive à se consoler du fait que l’homme ne connaît que le vice. Alors, il supporte la vie avec résignation, en espérant un avenir meilleur après la mort.
Son pessimisme est chrétien, d’un jansénisme plutôt apaisé, d’où on peut dégager des conseils pleins de bon sens pour notre conduite.

L’art de la description

La Bruyère est un peintre extrêmement original. Il ne décrit pas, il n’analyse pas: il fait voir la réalité. En effet, ses personnages agissent, parlent et leur nature profonde nous apparaît. C’est par les gestes, l’attitude, la physionomie, c’est par l’extérieur et le physique qu’il peint l’intérieur et le moral : l’habit, l’épée, la bague du vaniteux Philémon, le manège de la fausse dévotion chez Onuphre, les faits et les gestes de Giton et de Phédon, voilà en ce qui concerne les simples portraits. Quelquefois on a une anecdote, presque un petit conte (Zénobie, Elmire). D’autres fois on a une scène de comédie, des apostrophes, des dialogues dramatiques; le réalisme le plus cruel n’est pas écarté comme le cas de Gnathon à table.

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