Vestiges préhistoriques en France

Vestiges préhistoriques en France

En France il existe de nombreux endroits riches en vestiges préhistoriques. Lorsque les glaciers couvraient une partie du sol, les hommes vivaient de chasse et de pêche; les grottes et les cavernes étaient le seul abri contre toute sorte de danger. Les traces de ce début de l’ère quaternaire se trouvent partout, mais il y a 20.000 ans l’Europe occidentale en fut le centre et en particulier le Périgord, le Sud-Ouest de la France et le Nord-Ouest de l’Espagne. Le passage et le genre de vie des hommes des caverne suit une ligne imaginaire, en grande partie encore inexplorée, longeant le littoral méditerranéen jusqu’aux Pyrénées. Les empreintes du cheval préhistorique aussi grand qu’un gros chien se retrouvent un peu partout. Les peintures rupestres de Lascaux (Dordogne), des Eyzies (Dordogne), de la Madeleine (Périgord), du Mas-d’Azil (Ariège) ou de Cro-Magnon (Dordogne) représentent le monde tel que le voyaient des êtres primitifs. Ce n’est pas sans raison qu’on a nommé le Périgord « le berceau de la préhistoire » car aucun territoire de France ne recèle une telle profusion de souvenirs préhistoriques. On y connaît actuellement vingt-quatre grottes ou abris avec des figurations peintes ou gravées : mammouths, cerfs, rennes, bœufs, chevaux et bisons y galopent dans la mystérieuse pénombre et l’on connaît l’étonnant réalisme et la grande virtuosité des peinture pariétales des Grottes de Lascaux.

Quant aux gisements préhistoriques, leur catalogue s’élève à plusieurs centaines. La seule commune d’Eyzies en compte des dizaines, pleins de silex taillés, d’os gravés, de bois de cerf ou de rennes sculptées.
Lorsque 10.000 ans avant notre ère les glaciers se retirent, les hommes abandonnent les cavernes et commencent à s’installer sur les bords des fleuves ou des lacs où ils fondent des cités lacustres dont il nous reste de nombreux vestiges. L’homme du néolithique qui travaille le bronze et le fer inaugure alors une civilisation nouvelle où les différentes formes de production sont engendrées par les besoins. Le besoin de faire la guerre fait forger les armes, le goût de la parure fait fabriquer des pendeloques et des bracelets ciselés alors que les nécessités agricoles créent la faucille en fer. L’industrie du bois est en rapport avec les cités lacustres. Le travail de la pierre et ses manifestations collectives créent les dolmens et les menhirs, très nombreux en Bretagne. Les alignements de Carnac et de Locmariaquer se prêtent à toute sorte d’hypothèses. Le menhir est une pierre érigée debout, la pointe en l’air; le dolmen est un bloc plat posé sur une triple rangée de pierres levées. À Locmariaquer se dresse un immense dolmen, La table des marchands : c’est une masse formidable pesant une centaine de tonnes. On croit reconnaître des soleils et des épis dans certaines gravures ornant les appuis de la chambre funéraire. Des historiens pensent qu’il pourrait s’agir du témoignage d’un ancien culte solaire.