Concetti Chiave
- Les villes gallo-romaines ont été abandonnées pendant les invasions, les habitants se réfugiant près des châteaux et abbayes pour protection.
- Avec le retour de la paix, les marchands ont relancé les échanges en créant des marchés et des foires aux points stratégiques, attirant artisans et populations vers de nouveaux bourgs.
- Les bourgeois commencent à s'affranchir des seigneurs au XIIe siècle, cherchant à se libérer des taxes et de la justice seigneuriale.
- La formation de communes par les bourgeois a mené à des négociations pour l'autonomie, souvent en échange de sommes d'argent ou sous pression royale.
- Les seigneurs reconnaissaient les libertés urbaines par des chartes, officialisant les droits des villes devenues communes, scellées par des sceaux.
Les villes gallo-romaines abandonnées
À l’époque des invasions, les villes gallo-romaines avaient été abandonnées et leurs habitants s’étaient réfugiés dans les campagnes, près des châteaux ou des abbayes qui les protégeaient.
La paix étant revenue, les marchands parcoururent à nouveau les routes; ils fondèrent des marchés ou des foires près des anciennes villes, aux croisements des routes ou le long des fleuves; des artisans, puis une population de plus en plus nombreuse, vinrent s’y établir. Ainsi, se développèrent de nouveaux quartiers, les bourgs et des villes nouvelles, appelées villes neuves. On appela les habitants des villes « les bourgeois ».
L'émancipation des bourgeois
Jusqu’à l’époque des croisades, les villes étaient soumises aux seigneurs. Mais ceux-ci eurent besoin d’argent pour se rendre en Terre-Sainte et puis beaucoup ne sont pas revenus. Aussi, dès le XIIe siècle les bourgeois se sentirent assez forts pour obtenir leur liberté. Ils ne voulaient plus payer les taxes exigées par le seigneur, ni être jugés par lui. Ils formèrent entre eux une entente qu’ils appelèrent la commune; ils demandèrent au seigneur le droit de s’administrer eux-mêmes. Souvent, celui-ci y consentait contre le versement d’une grosse somme d’argent par le bourgeois. Parfois, c’est le roi qui obligea le seigneur à accorder la liberté aux bourgeois. Mais, dans le Nord, ceux-ci durent livrer une lutte sanglante comme Laon, Amiens, Beauvais, Soissons.
La charte des libertés
Le seigneur qui reconnaissait la liberté de la ville signait une charte dans laquelle les droits des bourgeois étaient bien précisés. La ville prenait le nom de l’entente des bourgeois: elle devenait une commune. Une charte était un écrit, sur parchemin, par lequel un seigneur confirmait les privilèges et les libertés qu’il accordait à une commune. La charte était scellée, c’est-à-dire que, sur des cachets de cire portés par des rubans, étaient reproduits les sceaux du seigneur et des autres signataires.
Domande da interrogazione
- Comment les villes françaises ont-elles commencé à se redévelopper au XIe siècle?
- Quel rôle ont joué les croisades dans l'évolution des villes françaises?
- Qu'est-ce qu'une charte et quel était son rôle dans l'autonomie des villes?
Après les invasions, les villes gallo-romaines abandonnées ont vu un renouveau grâce aux marchands qui ont fondé des marchés et des foires, attirant artisans et populations, formant ainsi de nouveaux quartiers et villes.
Les croisades ont affaibli le pouvoir des seigneurs, car ils avaient besoin d'argent pour partir en Terre-Sainte, ce qui a permis aux bourgeois de revendiquer leur liberté et de former des communes.
Une charte était un document officiel signé par un seigneur, confirmant les privilèges et libertés accordés à une commune, scellant ainsi la reconnaissance de l'autonomie des bourgeois.