Fabrizio Del Dongo
Genius
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Concetti Chiave

  • Les langues régionales en France ont résisté à l'uniformisation, restant des objets d'étude importants pour les spécialistes du langage.
  • Le basque, la langue la plus ancienne de France, est encore parlé dans les Pyrénées Atlantiques et en Espagne, précédant l'arrivée des Indo-européens.
  • Le breton, une langue celtique, connaît un regain d'intérêt culturel, avec un enseignement universitaire et une certification pédagogique dédiée.
  • Les langues alsacienne et lorraine, proches de l'allemand, sont toujours couramment parlées malgré l'histoire complexe des annexions et de l'éducation linguistique en Alsace-Lorraine.
  • Les parlers romans incluent l'occitan et le franco-provençal, avec des usages qui déclinent progressivement, bien que certains efforts de renouveau aient été tentés.

Indice

  1. Langues régionales en France
  2. Les parlers romans

Langues régionales en France

Bien que l’usage linguistique de l’Ile-de-France ait imposé depuis des siècles sa domination sur les autres langues régionales, ces dernières ont pu résister aux effets uniformisateurs de l’école et surtout des médias. En effet, on trouve encore des gens parlant ces langues régionales et qui, pour cela, sont devenues des objets d’études privilégiés pour les spécialistes du langage.
On distingue les parlers non romans et le parler romans.
Les parlers non romans
Parmi les langues de France, le basque est la plus ancienne, parce qu’elle était parlée bien avant l’arrivée des Gaulois, c’est-à-dire même avant les Indo-européens. Le basque est, aujourd’hui encore, utilisé dans une partie des Pyrénées Atlantiques et surtout en Espagne. À l’extrême ouest, on trouve le breton qui appartient à la famille des langues celtiques. Longtemps resté l’idiome des paysans, il jouit depuis plusieurs années d’intérêt accru de la part d’intellectuels et de jeunes à la recherche de leur identité culturelle. En effet, il existe pour le breton un enseignement au niveau de licence et un Certificat d’aptitude pédagogique à l’enseignement secondaire.
À l’extrême nord, on rencontre le flamand qui appartient à la famille germanique et est considéré une variété du néerlandais. Les toponymes en -ghem ou -ghen, où le suffixe désigne le « village » (allemand «Heim») attestent l’existence ancienne du flamand, non seulement en Flandre, mais aussi en Artois et en Picardie. Aujourd’hui on peut trouver encore des personnes parlant le flamand dans l’arrondissement de Dunkerque, mais ni en ville, ni sur la côte. L’un des phénomènes le plus souvent constatés chez les bilingues français-flamand c’est le passage inconscient, dans une conversation ou au cours de la même phrase, d’une langue à l’autre.
À l’est, l’alsacien et le lorrain appartiennent également à la famille germanique, mais il se rapprochent beaucoup de l’allemand. L’alsacien est encore parlé quotidiennement dans l’ensemble de l’Alsace. En effet, il n’est pas rare, à Strasbourg, d’entendre des conversations en alsacien qui est encore la langue à laquelle la population reste très attachée même dans les grandes villes. Cette situation se comprend si on rappelle qu’après l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne, le français n’a plus du tout été enseigné pendant près de cinquante ans, de 1870 à 1918, et plus récemment, de nouveau pendant cinq ans, de 1940 à 1945. Depuis, le français a progressé, mais l’alsacien ne recule pas lentement et la plupart de habitants deviennent bilingue. La même situation est présente en Lorraine.

Les parlers romans

Les parlers romains sont l’occitan et le franco-provençal. L’occitan, appelé aussi langue d’oc, comprend tous les idiomes parlé dans le Midi de la France, sur un vaste territoire qui va du département de la Gironde, à l’ouest, à celui des Alpes de Haute-Provence, à l’est. En concurrence avec le français, ils sont encore parlés par une partie plus ou moins grande de la population mais le nombre tend continuellement à baisser au fur et à mesure que les personnes âges disparaissent. Pour beaucoup de Français, les parlers du Midi font penser immédiatement à la Provence et à Mistral. Vers la moitié du XIX siècle, un groupe de sept jeunes poètes provençaux, parmi lesquels Frédéric Mistral, se réunirent pour former le Félibrige. C’était une sorte de Pléiade provençale ayant pour but la renaissance d’une véritable langue provençale commune, surtout en tant que prononciation et en tant qu’orthographe. Mais ce fut un échec car le mouvement manqua de l’appui d’une force politique assez puissante pour imposer la langue de Mistral comme base commune pour tout l’occitan.
La Corse, devenue française en 1769, de la fin du XI siècle à la fin du XIII siècle, resta sous la domination de Pise d’abord et de Gênes, ensuite. C’est cette occupation pisane qui a laissé l’empreinte la plus durable dans l’île. Le corse est assez proche du toscan et il a aussi quelques aspects en commun avec le sarde aussi. Contrairement à ce qui se passe ailleurs, l’usage du français n’a pas fait reculer sensiblement le parler local et les Corses cherchent à maintenir leur idiome.
Un autre parler d’origine romane est le franco-provençal qui s’étend sur trois pays différents : en France (le Lyonnais, la Savoie, le Dauphiné, la Franche-Comté), en Suisse (canton de Neuchâtel, de Genève, de Fribourg et du Valais), en Italie (le Val d’Aoste). Le nombre de ceux qui s’expriment en franco-provençal s’amenuise de jour en jour.

Domande da interrogazione

  1. Quelles sont les langues régionales non romanes mentionnées dans le texte?
  2. Les langues régionales non romanes mentionnées sont le basque, le breton, le flamand, l'alsacien et le lorrain.

  3. Quelle est la situation actuelle de l'alsacien en Alsace?
  4. L'alsacien est encore parlé quotidiennement en Alsace, et la population y reste très attachée, même dans les grandes villes comme Strasbourg.

  5. Quel est le rôle du Félibrige dans la promotion de l'occitan?
  6. Le Félibrige, fondé par Frédéric Mistral et d'autres poètes, visait à la renaissance d'une langue provençale commune, mais a échoué faute de soutien politique suffisant.

  7. Comment le corse a-t-il été influencé historiquement?
  8. Le corse a été influencé par la domination pisane et génoise, et il est proche du toscan avec quelques similitudes avec le sarde.

  9. Dans quels pays le franco-provençal est-il parlé?
  10. Le franco-provençal est parlé en France, en Suisse et en Italie, mais le nombre de locuteurs diminue progressivement.

Domande e risposte