Emblèmes de la Révolution française

Emblèmes de la Révolution française

Pendant l’Ancien Régime, les ornements royaux ont toujours été des signes politiques et par conséquent les premiers symboles remplacés par les révolutionnaires. Il y en eu beaucoup : le coq gaulois, l’oriflamme militaire, les palmes, la couronne de laurier et l’écharpe républicaine. Les plus fréquents restent néanmoins la cocarde, le bonnet phrygien, le pique et le faisceau.
Très vite, le blanc de la cocarde royale est associé au bleu et rouge de Paris pour former la célèbre cocarde tricolore, créée dès le 17 juillet 1789 et appelée cocarde nationale ou « de la liberté ». Elle constitue l’emblème fondamental de la Révolution, au point que, lorsque les gardes du corps du roi la fouleront aux pieds, cela provoquera la marche de Versailles des 5 e 6 octobre 1789. La Convention rend le port de la cocarde obligatoire. Arracher ou tenter d’arracher la cocarde devient un acte criminel passible du tribunal militaire. Portée par les armées jusqu’en 1814, depuis 1871, elle orne le bonnet phrygien de la République.
Le bonnet phrygien doit sa gloire moderne au fait que les révolutionnaires le confondirent avec le bonnet rouge que portaient les esclaves récemment affranchis dans la Rome antique. Un décret de la Législature, le 15 août 1792, en fait le sceau de l’État. Il disparaît après le 9 thermidor, mais devient sous la Troisième République la coiffure de Marianne, une figure symbolique apparue en 1877.
Hérité de la république romaine, le faisceau de licteur symbolise d’abord l’union des 83 départements, puis, dans un sens plus large, le mot « fraternité » de la devise républicaine. Il est généralement surmonté d’une pique, arme par excellence de l’homme libre et du bon républicain. Souvent, le bonnet rouge est placé en haut de la pique.
L’écharpe tricolore, quant à elle, est aujourd’hui le signe des élus français (maires, députés, etc…)
À ces symboles il faut ajouter les insignes maçonniques repris par la révolution. Ces différents emblèmes sont souvent accompagnés de devises qui ont varié en fonction des époques. Au « Vivre libre ou mourir » du début de la Révolution a succédé entre autres, le « Pas de liberté pour lers ennemis de la liberté » sous la Terreur. Quant au fameux « Liberté, égalité, fraternité » proclamé dès 1791, il sera inscrit au fronton des édifices publics (mairies, école, casernes, etc.) à partir de 1792.