Concetti Chiave
- During the interwar period, many intellectuals from the colonies studied in Paris and later led independence movements against French colonial rule.
- Paris played a paradoxical role, being both a center of colonial power and a place where colonized intellectuals gained critical and political skills.
- Colonial policies restricted educational opportunities, but some elites were educated to maintain colonial support, inadvertently fueling independence movements.
- Associations like the Association of North African Muslim Students emerged, connecting future leaders with leftist groups and advocating for self-determination.
- By the 1960s, Paris transitioned from a training center for decolonization elites to a hub of insurrection, marked by events like the October 1961 FLN protest.
Indice
Intellectuels des colonies à Paris
Pendant l’entre-deux-guerres, toute une génération d’intellectuels issus des colonies fréquente les universités parisiennes. Formés par la France, ils deviendront bientôt ses pires ennemis, en prenant la tête des mouvements indépendantistes. En effet, la liste des colonisés qui ont fait leurs armes en France est interminable car Paris est le centre de l’empire. De 1920 a 1940, les universités parisiennes sont fréquentées par Habib Bourguiba, futur président de la République tunisienne, par Hò Chí Minh, futur président de la République du Viêtnam, deux présidents de la République populaire de Chine et Léopold Sédar Senghor, qui deviendra le président de la République sénégalaise. À ceci, il faut ajouter l’antillais Aimé Césaire, lui aussi étudiant à Paris, père du courant littéraire de la négritude avec Senghor, qui appelle au réveil les descendants des esclaves.
Formation et révolte
On a la même révolte chez le jamaïcain Mc Kay qui, comme beaucoup de Noirs américains choisit l’exil. Dans cela il y a un paradoxe: la métropole et sa capitale ont joué un rôle fondamental dans la formation des élites qui retourneront contre sa domination les armes de la critique apprises à la Sorbonne et dans la vie politique française.
Politique coloniale et éducation
Dans les colonie, les autorisations de sortie sont délivrées au compte-gouttes parce qu’on se rend compte que des individus trop instruits pourraient être dangereux pour le maintien de l’Empire colonial. Pare contre, il fallait assurer aux notables soutenant la colonisation des gratifications et parmi elles, l’accès à l’instruction moderne. Voilà le résultat de cette politique coloniale qui paraît dérisoire par apport à l’immensité de l’empire. Par exemple, en 1932, on a 190 étudiants provenant du Maghreb et seulement 40 du reste de l’Afrique. Ils appartiennent à toutes les conditions sociales, mais la plupart sont passionnés de politique, fascinés et en même temps effrayés par la puissance de la culture occidentale. Pour ce motif, on peut dire que les inquiétudes des milieux colonialistes se concrétisait dans un chemin non vers la vers la France, mais contre la France.
Associations étudiantes et alliances
En outre, des associations étudiantes de multiplient comme l’Association des étudiants musulmans nord-africains par où vont passer les futurs leaders d’Afrique du Nord. Ils prennent souvent des contacts avec la gauche et en particulier avec la SFIO e la Ligue des droits de l’homme. Fait moins connu, mais très important, la France a été aussi le lieu où s’est constitué, dès les années 1920, une organisation regroupant des colonisés des trois continents et à la conférence de Versailles de 1918 on lance la formule « droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Ce sera un espoir déçu parce que droit ne sera valables que pour les Occidentaux et des alliances se nouent alors, dans un but commun, entre les pays colonisés. Pour conclure, on peut dire que l’élite n’a pas conduit toute seule la lutte, mais sa conscience politique est née en France : elle y a aussi apporté les stratégies de révolte et s’est retrouvés au cœur de la ville qui était alors la capitale intellectuelle du monde.
Manifestation et répression à Paris
Plus tard, vers les années ’60, Paris passe du centre de formation pour les élites de la décolonisation à un foyer d’insurrection. L’un des épisodes de cet engagement est la manifestation du 17 octobre 1961, organisée par le FLN pour protester contre le couvre-feu décidé par le préfet de Police de Pari. Plusieurs milliers de travailleurs viennent des bidonvilles ou du Paris populaire. Cette manifestation est réprimée férocement par la police. C’est là le plus important massacre de manifestants désarmés dans l’histoire de Paris. On peut dire que le prix à payer par le colonisés pour affirmer leur existence s’avère, en définitive, à la mesure de la peur initiale.
Domande da interrogazione
- Quel rôle ont joué les universités parisiennes dans la formation des élites coloniales?
- Pourquoi les autorisations de sortie des colonies étaient-elles limitées?
- Comment les étudiants colonisés ont-ils interagi avec les mouvements politiques en France?
- Quel a été l'impact de la conférence de Versailles de 1918 sur les colonisés?
- Quel événement marquant a eu lieu à Paris en 1961 en lien avec la décolonisation?
Les universités parisiennes ont été cruciales dans la formation des élites coloniales, qui ont ensuite dirigé les mouvements indépendantistes contre la France, en utilisant les connaissances acquises à Paris.
Les autorisations de sortie étaient limitées car on craignait que des individus trop instruits ne deviennent dangereux pour le maintien de l'Empire colonial.
Les étudiants colonisés ont souvent pris contact avec la gauche française, notamment la SFIO et la Ligue des droits de l'homme, et ont formé des associations étudiantes pour se regrouper et échanger des idées.
La conférence de Versailles a suscité l'espoir chez les colonisés avec l'idée des "droits des peuples à disposer d'eux-mêmes", mais cet espoir a été déçu car ces droits n'étaient valables que pour les Occidentaux.
En 1961, une manifestation organisée par le FLN pour protester contre le couvre-feu à Paris a été réprimée violemment par la police, marquant le plus important massacre de manifestants désarmés dans l'histoire de Paris.