Sartre, Jean-Paul - Huis Clos

Huis Clos

Par cette pièce, parue en 1944, l’écrivain veut démontrer que la condition humaine est tragique car l’homme existe seulement en fonction du regard de l’autre et les bonnes intentions de comptent pas. En outre il nous fait voir que les hommes se jugent d’après leurs actions et non d’après leurs intentions. Au début, Sartre avait choisi un autre titre « Les autres », ce qui nous fait mieux comprendre la signification profonde de la pièce.
Le décor est représenté par un salon d’hôtel, meublé en style second Empire, sans fenêtres. On a trois canapés de couleur différente, un bronze posé sur une cheminée, un coupe-papier posé sur une table, pas de glaces. Il y fait très chaud. Il n’ya pas d’interrupteur et par conséquent le courant n’est jamais coupé et il n’y a aucun autre moyen pour éteindre la lumière ; cela oblige les protagonistes à « vivre »,les yeux ouverts, sans jamais pouvoir se regarder, car il n’y a pas de glaces. Le manque de glaces c’est pour empêcher les protagonistes de se voir, car ce qui compte réellement c’est ce que les autres voient de nous, ou plutôt, chacun ne peut se voir que par les yeux des autres.
La pièce a un aspect tragique. Elle paraît être assez proche des règles de la tragédie classique. En effet, la pièce est joué dans un salon d’hôtel Second Empire (unité de lieu) e tout se passe dans un temps réel et les événements sont raconté (unité de temps). cependant la ressemblance ne va pas plu loin, car il n’y a pas de climax et le nœud dramatique n’est dénoué, ni par la mort (les trois protagonistes sont déjà morts), ni par quelque chose d’extérieur. C’est dans cette phrase que l’ion trouve l’aspect tragique de Huis clos « Le bourreau, c’est chacun de nous pour les deux autres ». Cela nous penser au triangle dramatique, qui est la source de tout déchirement et de toute exclusion. D’autre part, s’il y avait eu des flammes ou tes tortures, ion aurait peut-être atteint le sublime et donc les protagonistes auraient pu, peut-être se racheter. Cependant, le décor est ordinaire et il n’y a même pas le jugement dernier. Chacun des trois personnages est obligé d’accepter sa propre situation et il n’y a aucune possibilité de rachat.
On remarque aussi un triangle dramatique ; en effet, tour à tour, chacun des personnages domine les autres et l’entente entre un couple entraîne nécessairement le rejet de celui ou de celle qui ne fait pas partie de l’entente. Tantôt c’est Inès qui domine, alors que Garcin se contente de jouer le rôle de spectateur du conflit éclaté entre les deux femmes, ou alors Estelle et Garcin se coalisent contre Inès.
Le langage utilisé est très familier et quelquefois même trivial : c’est un moyen qui permet à Sartre de démontrer que le tragique a un caractère très roche de la réalité e donc le rapport entre le tragique et le quotidien est très étroit.