Concetti Chiave
- Rutebeuf, con un tono satirico, descrive le dure condizioni di vita dei poveri e mendicanti nelle città medievali, evidenziando la loro mancanza di vestiti e riparo durante l'inverno.
- Il poema utilizza una metafora per confrontare i mendicanti agli alberi spogli in autunno, sottolineando la loro vulnerabilità e privazione.
- Le immagini del testo capovolgono i topos della letteratura cortese, come la primavera e l'amore, portando invece l'attenzione sulla realtà cruda e fredda dell'inverno e della miseria.
- Rutebeuf, nonostante il sarcasmo, sembra condividere un senso di solidarietà con i poveri, essendo lui stesso vissuto in povertà e con un fisico deforme.
- Il poema è un esempio di poesia realista e satirica, simile alle opere di poeti italiani come Rustico di Filippo e Cecco Angiolieri, che critica la società del tempo.
Ribaut, or estes-vos à point:
Li aubre despoillent lor branches
Et vos n’aveiz de robe point;
Si en aureiz froit à voz hanches,
Queil vos fussent or li porpoint
Et li seurquot forrei à manches.
Vos aleiz en estei si joint,
Et en yver aleiz si cranche,
Vostre soleir n’ont mestier d’oint,
Vos faites de vos talons planghes.
Les noires mouches vos ont point,
Or vos repoinderont les blanches.
Ribauds, or êtes-vous à point:
Les arbres dépouillent leurs branches,
Et vous n’avez de robe point;
Si en aurez froid à vos hanches,
Quels vous fussent or les pourpoints
Et les surcots fourrés aux manches!
Vous allez en été si joint
Et en hiver allez si mal en point;
Vos souliers n’ont pas métier d’oint;
Vous faites de vos talons planches,
Les noires mouches vous ont piqués,
Or vous piqueront les blanches.
Pezzenti e freddo invernale
Pezzenti, adesso siete a posto!
Gli alberi spogliano i rami ][delle loro foglie]
E voi non avete vestiti;
Avrete freddo ai fianchi.
Quanto vi farebbe comodo ora un panciotto
O una sopravveste con le maniche foderate di pelliccia!
D’estate camminate così svelti
E d’intervo così intirizziti;
Le vostra scarpe non hanno bisogno di cera:
I vostri calcagni vi servono da suole.
Le mosche nere vi hanno punto,
Ora vi pungeranno quelle bianche (metafora per i fiocchi di neve)
Condizioni dei poveri nel medioevo
Le poème se situe à l’intérieur de la poésie réaliste et satyrique dont en Italie font partie Rustico di Filippo, Cecco Angiolieri ou bien Guido Cavalcanti.
Avec une pointe de mépris, Rutebeut veut représenter les conditions des pauvres gens et des mendiants qui peuplaient les villes du Moyen Age. Ceux qui n’ont ni abri, ni habits assez chauds, ni de quoi se chausser convenablement, lorsque l’hiver arrive, sont obligés d’ errer sans but, à travers la ville, tout transis par le froid, pourvu qu’ils puissent survivre.
Rutebeuf e la satira sociale
L’arrivée de la mauvaise saison correspond à la perte des feuilles et les clochards aussi sont dépouillés, ce qui implique une comparaison avec les arbres. Comme Rutebeuf est un poète satyrique, par ces images il veut reverser les lieux communs (= topos) présents dans la littérature courtoise: le printemps qui arrive, les arbres en fleurs, le poète qui pense à l’amour.
Cependant, Rutebeuf n’a été, ni riche, ni d’origine noble ; il a vécu en pauvreté et son physique était déforme. Par conséquent, derrière le sarcasme de ce poème, derrière le ton détaché et méprisant envers la misérable foule misérables, on peut découvrir un sentiment de partage avec ceux qui menaient la même vie que lui et qui peuplaient la place de Grève à Paris.
Domande da interrogazione
- Quel est le thème principal du poème "Le dit des Ribauds de Grèves" de Rutebeuf?
- Comment Rutebeuf utilise-t-il la nature dans son poème pour illustrer la condition des pauvres?
- Quel est le ton employé par Rutebeuf dans ce poème, et que révèle-t-il sur ses propres expériences?
- Quelle est la signification des "mouches noires" et "mouches blanches" dans le poème?
Le poème traite des conditions de vie difficiles des pauvres et des mendiants au Moyen Âge, en utilisant un ton satirique pour décrire leur manque de vêtements et d'abri pendant l'hiver.
Rutebeuf compare les pauvres aux arbres dépouillés de leurs feuilles en hiver, soulignant leur vulnérabilité et leur dénuement face au froid.
Le ton est satirique et méprisant, mais il révèle aussi un sentiment de solidarité avec les pauvres, car Rutebeuf lui-même a vécu dans la pauvreté.
Les "mouches noires" représentent les piqûres d'insectes, tandis que les "mouches blanches" sont une métaphore pour les flocons de neige, symbolisant les difficultés accrues en hiver.