Concetti Chiave
- Chez Racine, les personnages sont victimes de leurs passions et se retrouvent incapables de changer leur destin, souvent menant au suicide comme unique échappatoire.
- Le drame racinien commence au point culminant de la crise, où la passion atteint son paroxysme, contraignant les protagonistes à céder à des désirs égoïstes et cruels.
- La vision du monde de Racine est pessimiste, influencée par la pensée janséniste, où le destin est inexorable et accable les personnages sans issue apparente.
- Contrairement à Corneille, où le héros domine son destin, Racine présente des personnages qui se résignent à leur faiblesse et aux obstacles insurmontables.
- Dans "Bérénice", bien qu'il n'y ait pas de meurtres, le destin inexorable se manifeste par des décisions irrévocables, causant souffrance et solitude.
L'héros racinien victime du destin
Combattu entre l’amour et le devoir, le personnage de Corneille choisit le devoir. Ce choix, affirmation d’une volonté très forte, fait de lui un « héros ». Chez Racine, la passion amoureuse est toujours la plus forte. Combattu entre l’égoïsme et la générosité, entre la réalisation de ses désirs et l’acceptation de son destin, le personnage racinien rencontre des obstacles qui sont plus forts que lui. Incapable de modifier la situation, il est donc une victime. Il préfère se résigner à sa faiblesse ou renoncer au choix qu’il est obligé de faire. Le suicide devient souvent le seul moyen pour échapper du problème.Chez Racine, quand le rideau se lève, on est au point culminant de la crise (= le climax). Le point central du drame est la passion arrivée au plus haut degré. Les protagonistes ne sont que des victimes de leurs passion, ils se débattent mais, malgré tous leurs efforts leur volonté est anéantie. Et voilà qu’alors il cèdent à leur désir même si cela les fait paraître égoïstes ou cruel. Par exemple on a Pyrrhus qui n’hésite pas à faire du chantage ou Phèdre qui, prise par une jalousie excessive, accepte de dire à son mari que c’est la faute du beau-fils. Dans l’ensemble la vision du monde que Racine nous offre est pessimiste (conséquence de la pensée janséniste) car dans un mode pareil il ne voit aucune issue, sauf le suicide ou la mort. Chez les héros racinien le destin est toujours là, dans son inexorabilité, toujours en train d’accabler les hommes alors que chez Corneille le héros domine sa destinée et il est toujours maître de lui-même. L’histoire de Bérénice semble constituer une exception ; cependant dans cette pièce aussi on retrouve le destin inexorable, représenté par le Sénat dont la décision ne peut être mise en discussion. Il est vrai que dans « Bérénice » il n’y a pas de meurtres, cependant le renoncement provoque la souffrance et la solitude chez Titus, chez la reine de Palestine et chez Antiochus et donc la perte de la jeunesse.
Domande da interrogazione
- Quel est le choix typique du personnage racinien face à ses passions et son destin?
- Comment Racine présente-t-il la passion dans ses œuvres?
- Quelle est la vision du monde que Racine propose à travers ses personnages?
Le personnage racinien, incapable de modifier sa situation, se résigne souvent à sa faiblesse ou renonce au choix qu'il est obligé de faire, le suicide devenant parfois le seul moyen d'échapper à ses problèmes.
Chez Racine, la passion amoureuse atteint son paroxysme dès le début du drame, et les protagonistes, victimes de leurs passions, voient leur volonté anéantie, cédant à leurs désirs même si cela les rend égoïstes ou cruels.
Racine offre une vision pessimiste du monde, influencée par la pensée janséniste, où le destin inexorable accable les hommes, et où le suicide ou la mort semblent être les seules issues possibles.