Honoré de Balzac - Eugénie Grandet

Balzac - Eugenie Grandet

Le roman, paru en 1833, fait parti des Scènes de la vie privée. L’histoire se déroule à Saumur, dans la vallée de la Loire et le tableau historique est celui de la Restauration et des premières années de la Monarchie de Juillet.
Il raconte le drame d’une jeune femme de province, Eugénie Grandet, qui est obligée de gâcher sa jeunesse. Son père est M. Grandet, un homme qui s’est enrichi enormément pendant la Révolution de 1789 et qui a été même élu maire de sa ville.

Dépossedé par la suite de la Restauration des charges publiques, il a toutefois gardé sa fortune, en la gérant avec beaucoup d’avarice, tel qu’un despote.
Riche héréditière, la jeune fille est convoitée par les notables de toute la région. Cependant lorsque son cousin Charles, un véritable jeune homme à la mode, arrive de Paris, Eugénie tombe amoureuse de lui, en s’éveillant donc à l’amour et en mûrissant.
Pour aider son cousin qui veut partir faire fortune en Inde dont le père est mort ruiné, elle n’hésite pas à lui donner toutes ses économies, c’est -à-dire les pièces d’or que son père lui avait offertes pour sa fête, ce que père Grandet n’apprécie pas du tout. Parmi les scènes les plus significative on celle où, à l’occasion du 1er janvier 1820, selon ses habitude, Grandet demande à sa fille de lui montrer son “trésor” agin d’y ajouter encore une pièce. Mais Eugénie les a déjà données à son cousin, ce qui provoque la malediction paternelle sur elle et sur ses descendants. Peu après le père Grandet meurt.
De retour des Indes, le cousin, très ambitieux trahit sa cousine et il préfère se marier avec une riche aristocrate.
Alors Eugénie se marie avec un de ses anciens prétendents, se consacre à gérer sa fortune et aux bonnes œuvres.
Dans le roman, ce qui est évident, c’est le contraste entre la province faite d’économies et de renoncements, incarnée par la jeune fille et la capitale, représentée par le cousin peu scrupuleux. Comme Molière, Balzac décrit l’avarice comme un vice humain, mais il va encore plus loin car il veut montrer le rôle joué par l’argent dans les relations sociales au début du XIX siècle dans n’importe quel milieu, soit en province, soit à Paris.