Révolution française – Événements

La Révolution française – Événements

Avant la Révolution, la société française se comprenait de trois classes sociales, appelées « ordres » : les nobles, le clergé et le Tiers Etat. Le Tiers Etat était composé des marchands, des bourgeois et des paysans ; c’est la classe sociale la plus nombreuse qui toutefois n’avait pas de privilèges alors que les deux autres ordres s’opposent à toute réforme fiscale et n’acceptent pas de renoncer à leurs privilèges. Au Tiers État faisait partie aussi le bas clergé, c’est-à-dire les prêtres les plus pauvres.
Pour résoudre la crise financière et économique, le 5 mai 1789 Louis XVI convoque les États Généraux. Il faut souligner que les représentants du Tiers Etat appartenaient à la bourgeoisie la plus cultivée alors que les classes populaires étaient pratiquement absentes. C’est le début de la Révolution. Par les « cahiers de doléances », on demande une constitution, on réclame la fin des privilèges féodaux et surtout on dénonce les impôts. Les classes privilégiées voudraient voter par ordre alors que le Tiers Etat aurait intérêt à voter par tête. Du moment qu’il est impossible de sortir de cette impasse, les représentants du Tiers Etat quittent Versailles, se réunissent à Paris et ils se proclament Assemblé Nationale. Par le Serment du Jeu de Paume, les représentants du Tiers Etat proclament que l’Assemblée ne sera dissoute qu’après avoir donné à la France une Constitution. C’est le début de la Révolution. Au début, Louis XVI cherché à s’y opposer, mais à la fin, il oblige le clergé et les nobles à rejoindre le Tiers Etat. La Révolution connaît les phases suivantes :
• L’Assemblée Constituante (1789-1791), formée par les représentants du Tiers Etat et qui a le but de donner à la France une Constitution. Pendant cette période on a la prise de la Bastille (14 juillet 1789), l’abolition des privilèges féodaux et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La Monarchie absolue est remplacée par une Monarchie Constitutionnelle. Pendant cette période, on a aussi la Grande Peur, causée par les paysans qui, ayant entendu dire que des brigands engagés par les nobles sont prêts à intervenir pour défendre les intérêts des aristocrates, prennent d’assaut les châteaux. De toute manière, à l’intérieur de la Constituante on pense encore à une monarchie constitutionnelle. De son côté, Louis XVI continue à s’opposer aux décisions de l’Assemblée, sûr que bientôt il reprendra le pouvoir absolu. Comme il tardait à signer la Déclaration des droits de l’homme et que de nombreuses familles aristocrates émigraient à l’étranger, le peuple se mobilise à nouveau et le 6 octobre 1789 des manifestants envahissent Versailles et le roi doit s’installer aux Tuileries.
La Révolution devient, alors, de plus en plus violente et l’exemple de Paris se diffuse dans toute la France. Le roi cherche à s’enfuir, mais il arrêté à Varennes et ramené à Paris
• L’Assemblée Législative a le but de donner à la France des lois dans le respect de la nouvelle constitution et on prévoit une monarchie constitutionnelle. La guerre contre l’Autriche, la révolte des Parisiens qui prennent d’assaut les Tuileries (La Commune), provoque la chute de la monarchie constitutionnelle. En 1792, l’Assemblée législative déclare la guerre à l’Autriche et avec l’accord du roi. L’attitude ambigüe de Louis XVI s’explique par le fait qu’il espérait dans une défaite de l’armée révolutionnaire ce qui comporterait la restauration de la monarchie absolue. Le peuple parisien, ayant découvert le double jeu du roi, prend d’assaut les Tuileries et le dépose de ses fonctions.
• La Convention, élue à suffrage universel, proclame la République (21 septembre 1792), juste le jour après la victoire de l’armée révolutionnaire sur l’armée austro-prussienne à Valmy et doit rédiger une constitution républicaine. Quatre mois après, en janvier 1793, Louis XVI est guillotiné: la mort du roi a un effet bouleversant en Europe et la révolution n’est plus un problème français et elle devient une question internationale.

Pendant la Ière République on distingue, à son tour:
1) La Terreur (1793-1794) au cours de laquelle Robespierre impose une véritable dictature politique sous le prétexte de défendre la Révolution. Les ennemis de la Révolution sont soumis à un jugement d’un Tribunal spécial et un Comité de Santé Publique doit s’occuper de la défense de la patrie en danger. Les Girondins, accusés d’être trop modérés sont exécutés ainsi que tous les adversaires de la Révolution et tous les suspects. C’est un véritable bain de sang dans toute la France. C’est sous la Terreur que la reine Marie Antoinette est guillotinée. Malgré tous ces excès, pendant la Terreur on vote des reformes très importantes telles que le service militaire obligatoire ou la vente des bien de l’Etat pour que même les paysans puissent devenir propriétaires. La période de la Terreur se termine avec la mort de Robespierre (Réaction Thermidorienne), lui-aussi guillotiné, car le peuple est exaspéré par tant de violences.
2) Le Directoire. Cette forme de gouvernement, prévue par le Régime républicain, prévoit que le pouvoir soit attribué à cinq consuls pour éviter la concentration des pouvoirs en une seule personne et elle est expression de la bourgeoisie républicaine. En effet, elle limite le droit de vote aux classes sociales les plus aisées. Pour rétablir l’ordre, le Directoire fait appel à l’armée et à des généraux. En 1799, un des généraux appelés par le Directoire, Napoléon Bonaparte, s’empare du pouvoir par un coup d’état (Consulat) et transforme la république en une dictature militaire. C’est la fin de la Révolution. Au début, Bonaparte est nommé premier consul, puis consul à vie et en 1804, empereur. C’est le Premier Empire.