Concetti Chiave
- La Réforme protestante, influencée par Jean Calvin, gagne du terrain en France et devient une question politique après l'affaire des placards en 1534.
- François Ier, initialement tolérant envers le réformisme, opte pour la répression après les événements des placards, percevant la Réforme comme une menace pour l'unité du royaume.
- Les guerres de religion commencent avec le massacre de Vassy en 1562, marquant plus de trente ans de conflits intermittents entre catholiques et protestants en France.
- Le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572, ordonné par Charles IX sous l'influence de Catherine de Médicis, est l'un des événements les plus sombres de ces guerres.
- Henri IV, pour pacifier la France, se convertit au catholicisme et signe l'Édit de Nantes en 1598, établissant une certaine tolérance religieuse et mettant fin aux guerres de religion.
Guerres de religion en France
La Réforme de Martin Luther, qui a donné naissance aux Églises protestantes, gagne rapidement du terrain en France, surtout à travers la doctrine de Jean Calvin.Depuis l’affaire des placards, la position des rois de France n’a fait que s’endurcir à l’égard des «rebelles religieux». Au début, François Ier considère avec bienveillance le réformisme des cercles qu’on appelle évangélistes, par conviction personnelle d’une part, par calcul politique d’autre part. Cependant, le 17 octobre 1534, des placards – qu’ aujourd’hui on appellerait des affiches – contre la messe papale apparaissent dans différents lieux publics et jusque sur la porte de la chambre du roi à Amboise: alarmé par cette provocation, François Ier met un terme à la tolérance sur laquelle il avait fondé sa politique religieuse. Par conséquent, l’affaire des placards fait de la Réforme une question politique. Si François Ier, en tant que souverain absolu, s’est assuré la soumission du haut clergé et peut disposer des biens de l’Église, il existe toutefois un certain nombre de catholiques très pieux qui ne se reconnaissent pas dans l’Église de la fin du XVe siècle: ils aspirent à une religion plus intérieure, qui accorderait moins de place aux cérémonies du culte, et plus personnelle, où le fidèle, soutenu par la lecture directe de la Bible, pourrait se passer du prêtre pour arriver jusqu’à Dieu. Ils sont d’ailleurs assez proches de ce Luther qui, en Allemagne, affirme le salut par la foi et rejette certains dogmes de l’Église catholique. Mais l’affaire des placards consacre l’impossibilité d’une réforme modérée au sein de l’Église: c’est alors que commence la répression active de la «religion de rebelles» car elle menace l’unité spirituelle du royaume. À la fin de son règne, François Ier autorise le massacre des Vaudois de Provence, qui ont adopté les enseignements de Calvin. En 1559, il y a en France près de deux mille lieux de culte protestant; les groupements calvinistes viennent d’ailleurs de se fédérer et d’adopter une profession de foi rédigée par Calvin lui-même. L’adhésion des nobles à une hérésie qui jusqu’ici n’a touché que les milieux artisans et intellectuels, provoque souvent celle des paysans dont ils sont les seigneurs; d’autre part, elle transforme les protestants français en un parti militaire, prêt à répondre à la persécution, en recourant aux armes
La régente Catherine de Médicis fait promulguer l’Édit de Janvier dont le but est de faire accepter une coexistence des deux religions, mais le lieutenant général du royaume, le catholique intransigeant François de Guise, massacre des protestants qui célèbrent leur culte à Vassy, en Champagne.
C’est le début des guerres de religion, qui dureront plus de trente ans, entrecoupées de nombreuses trêves puisque aucun des deux partis n’est en mesure d’anéantir l’autre: les catholiques ont pour eux la très grande majorité de la nation; les protestants sont disséminés dans tout le royaume. Cette période de trouble est connue pour un épisode tristement célèbre: le massacre de la Saint-Barthélemy constitue le moment le plus sombre des guerres de religion . À l’occasion des noces d’Henri de Navarre et de la sœur du roi, Marguerite de Valois, nombre de chefs huguenots affluent à Paris. Convaincu par sa mère, Catherine de Médicis soutenant que ces derniers sont en train d’ourdir un complot, le faible roi Charles IX donne l’ordre de les exterminer. Le jour de la Saint-Barthélemy (24 août 1572) plus de trois mille protestants, dont des femmes et des enfants, sont massacrés. La nouvelle se répand immédiatement dans toute l’Europe suscitant un énorme scandale, mais Catherine de Médicis considère, bien au contraire, l’événement comme un grand succès politique.
François II, Charles IX, Henri III, les trois fils d’Henri II, se succèdent sur le trône mais n’ont pas de descendance. Avec l’assassinat d’Henri III, la dynastie des Valois s’éteint. L’héritier légitime de la couronne est Henri de Navarre, parent éloigné et beau-frère du Roi, fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret qui ont choisi la foi protestante. Au bout de cinq ans de guerres et face à un pays coupé en deux, le futur Henri IV se rend compte qu’il ne pourra jamais être reconnu roi par la majorité des Français s’il ne se convertit pas au catholicisme. Donc, il abjure le calvinisme en 1593 et se fait sacrer roi l’année suivante. Pour rassurer les protestants, il signe l’Édit de Nantes, qui met fin aux guerres de religion : on reconnaît aux protestants une certaine liberté de culte; ils peuvent accéder à tous les emplois, ils sont égaux aux catholiques devant la loi, ils peuvent se faire représenter officiellement devant le roi et occuper une centaine de places fortes, où leurs troupes les défendront en cas de besoin. La France donne ainsi l’exemple d’une certaine tolérance. Henri IV a su rétablir l’ordre et, grâce à son ministre Sully, faire retrouver à la France sa prospérité économique. Toutefois beaucoup de catholiques ne lui pardonnent pas l’Édit de Nantes. Un moine exalté, Ravaillac, qui croit sauver le catholicisme, le tue en mai 1610. De son vivant, ce roi autoritaire n’a pas été particulièrement aimé. Ce n’est qu’après sa mort que l’on admirera son souci de relever le pays de ses ruines, et sa confiance dans les destinées de la France. La légende s’empare du «bon roi Henri IV» pour en faire le plus populaire des rois français.
Domande da interrogazione
- Quelle a été la réaction de François Ier face à l'affaire des placards?
- Quel événement a marqué le début des guerres de religion en France?
- Quel a été l'impact du massacre de la Saint-Barthélemy sur les guerres de religion?
- Comment Henri IV a-t-il réussi à mettre fin aux guerres de religion?
- Pourquoi Henri IV est-il devenu une figure populaire après sa mort?
François Ier, alarmé par l'affaire des placards, a mis fin à la tolérance religieuse qu'il avait initialement adoptée, transformant la Réforme en une question politique.
Le massacre de protestants à Vassy par François de Guise, malgré l'Édit de Janvier promulgué par Catherine de Médicis, a marqué le début des guerres de religion.
Le massacre de la Saint-Barthélemy a été l'épisode le plus sombre des guerres de religion, provoquant un scandale en Europe et renforçant les tensions entre catholiques et protestants.
Henri IV a mis fin aux guerres de religion en abjurant le calvinisme, se convertissant au catholicisme, et en signant l'Édit de Nantes, qui accordait des libertés aux protestants.
Après sa mort, Henri IV a été admiré pour avoir rétabli l'ordre en France, sa prospérité économique, et sa vision pour le pays, ce qui a contribué à sa légende en tant que "bon roi Henri IV".