Clovis et les Mérovingiens

Clovis et les Mérovingiens

Trente ans après la défaite des Huns, en 481, le peule des Francs choisit comme roi un jeune homme, âgé de 16 ans : Clovis, dont le grand-père, le roi Mérovée avait combattu contre les Huns. Ce jeune roi était très ambitieux e il voulait agrandir le royaume franc. Il était courageux, intelligent e rusé, mais aussi cruel, comme nous le montre l’histoire du vase de Soissons.
A la fin du Vème siècle, Clovis avait conduit une campagne contre les rebelles et le butin de guerre, comme d’habitude aurait dû être partagé, en tirant au sort, entre les soldats francs. Au lendemain de la bataille de Soissons, l’évêque saint Remi demanda de lui rendre un vase très précieux auquel il tenait beaucoup. Clovis fit part à ses guerriers le désir d’obtenir cet objet hors part, mais un soldat s’approcha et avec un coup de francisque brisa le vase en disant « Tu n’auras que ce que le sort d’accordera ». Quelques mois après, en passant ses guerriers en revue, Clovis, en reconnaissant le soldat qui l’avait outragé, il lui reproche d’avoir mal nettoyé ses armes. Il les lui arrache et il les jette par terre. Le soldat se baisse pour les ramasser, mais Clovis lui fend la tête d’un coup de hache en disant: « Ainsi as-tu traité le vase de Soissons! ».
Tout en étant païen, il avait épousé une princesse chrétienne, Clotilde, fille du roi des Burgondes. Petit à petit, Clovis, réussit à conquérir toute la Gaule. D’abord il a conquis le royaume gallo-romain, puis il a battu les Alamans et s’’empara des régions qu’ils occupaient à l’est. Plus tard, en 507, il s’attaqua aux Wisigoths et fut vainqueur de leur roi, Alaric, à Vouillé, dans la plaine de Poitiers. Ainsi, il devint le maître presque toute la Gaule.
Les évêques avaient soutenu et aidé Clovis parce qu’il s’était converti. La reine Clotilde et l’évêque saint Rémi l’avait instruit dans la religion chrétienne ; après sa victoire contre les Alamans, en 496, il se fit baptiser à Reims avec trois mille de ses guerriers.
Les rois mérovingiens qui lui ont succédé ont été des rois criminels ou des rois fainéants. On appelle Mérovingiens les rois qui ont succédé à Clovis parce qu’ils étaient descendant de Mérovée. Au temps des Mérovingiens, la France connut une très grande misère. Quand le roi mourait, ses fils se partageaient le royaume et se disputaient la meilleure part. Pour garder leur place de roi, ils n’hésitaient pas à commettre des crimes monstrueux. Par exemple, Clotaire fit brûler dans une cabane soin fils, sa belle-fille et ses petits-enfants ; la reine Frédégonde fit assassiner un évêque, alors que la reine Brunehaut, âgée de 80 ans, fut attachée à la queue d’un cheval emballé. Seul Dagobert a été un bon roi; il était aidé par de sages conseillers: saint Éloi et saint Ouen. Tous les autres furent incapables de gouverner le royaume et pour cela ils furent appelés « les rois fainéants », car ils laissaient gouverner à leur place celui qui s’occupait de la gestion de l’immeuble (ou villa) où ils habitaient, appelé maire de palais. La villa était une grande ferme, construite en bois, très différente de la villa gallo-romaine. Les bâtiments étaient nombreux: logements, écuries, étables, greniers, granges, ateliers des artisans, etc. Une tour carrée permettait de faire le guet et, au besoin, de diriger la défense de la ferme. Du mot » villa » est dérivé le mot en français moderne « ville ».