Concetti Chiave
- Montesquieu admire profondément l'histoire de Rome, peignant des portraits inégalables de figures emblématiques telles que Pompée et César.
- Contrairement à d'autres historiens, Montesquieu attribue les événements historiques à des causes humaines plutôt qu'à la Providence.
- Il s'intéresse particulièrement à la décadence romaine, expliquant comment le changement de gouvernement a mené à la chute de Rome.
- Les défauts de sa théorie incluent une critique insuffisante des sources anciennes et une compréhension limitée du rôle de la religion.
- Malgré cela, Montesquieu offre une analyse psychologique profonde de l'histoire, soulignant le danger des révolutions et l'importance des réformes.
Indice
Présenation du sujet
Montesquieu admirait beaucoup les beautés antiques de Rome. Il les avait étudiées avec une curiosité pleine de passion. Il s’était intéressé aussi à l’évolutions de l’histoire romaine, sa courbe ascendante, sa courbe descendante. Précurseur de Michelet, il avait incarné la ville impériale en des personnages à las fois individuels et symboliques : Pompée, César, Cicéron et Caton, Sylla et Auguste, dont il est arrivé a peindre des portraits inégalables.
Une nouvelle manière de considérer l’histoire
En qualité d’historien de Rome, il a eu plusieurs devanciers dont Bossuet est le plus grand. Mais, tandis que Bossuet attribuait à la Providence une grande part dans la suite des événements, Montesquieu n’admet qu’une logique purement humaine, c’est-à-dire toute une série de causes et d’effets. Pour lui, tout événement trouve sa cause particulière qui dépend de causes générales, physiques ou morales; et ce sont ces causes qui font la grandeur ou la décadence des États.
Intérêt pour la décadence
Ayant suivi Bossuet, en le complétant et parfois en le contredisant, dans l’étude de la grandeur humaine, il a fait porter son effort le plus original sur la décadence, qui était une manière plus neuve et qui l’a donc intéressé davantage.Montesquieu veut montrer que les Romains furent grands tant qu’ils se sont gouvernés selon certaines idées, avec certaines mœurs; puis leur domination universelle les a obligés à changer de gouvernement: alors, des principes opposés aux premiers, suivis de ce nouveau type de gouvernement, ont provoqué la décadence.
Causes générales de la grandeur de Rome
Les causes générales de la grandeur romaine, pour Montesquieu sont : l’amour de la liberté. Di travail et de la patrie, la sévérité de la discipline militaire, la sage politique extérieure du Sénat, qui ne désespérait jamais de la République qui accordait sa protection aux peuples révoltés contre leurs rois, qui respectait les dieux des vaincus, qui savait diviser pour vaincre et pour régner
Causes générales de la décadence de Rome
Ce sont: l’étendue de l’Empire, l’éloignement des troupes qui ruina chez les citoyens soldats l’esprit républicain, puisqu’ils ne connaissaient plus que leur général, le droit de cité accordé à trop de nations, l’énorme inégalité des fortunes, les prérogatives enlevées aux patriciens et l’avènement de la démocratie, la série des empereurs monstrueux, le partage de l’Empire que les barbares ont détruit en Occident et qui, en Orient, s’est anéanti considérablement.
Défauts de la théorie de Montesquieu
Plusieurs choses manquent à Montesquieu pour être un historien irréprochable.a) Il lui manque une critique plus rigoureuse des témoignages anciens, quelque méfiance à l’égard de Tite-Live e de Florus, dont il a accepté trop docilement le récit des premiers temps de Rome.
b) Il lui manque aussi de comprendre le rôle de la religion chez un peuple : la religion romaine, la pitié du foyer, le rôle sacré de la famille dans la cité antique n’occupent aucune place dans son livre qui, de ce fait, est incomplet.
c) Il lui manque également d’avoir échappé tout à fait aux réminiscences littéraires car les Romains tels qu’il les conçoit gardent quelques caractères dérivant des héros cornéliens.
d) Enfin, sa foi historique est vraiment trop absolue. Evidemment, ce n’est pas le hasard seul qui dirige les affaires humaines, et Montesquieu a raison de rattacher les causes accidentelles et particulières à des causes générale et permanentes. Mais il le fait d’une façon trop absolue car il croit trop à un enchaînement des choses. Les historiens modernes sont à bon droit plus sceptiques sans aller jusqu’au scepticisme de Voltaire. Ils ne rattachent plus la décadence des Romains à leur changement de maximes, mais plutôt au maintien des institutions traditionnelles dans un empire auquel elles ne s’accommodaient plus.