Concetti Chiave
- Les pays francophones en Afrique sub-saharienne ont été influencés par la présence coloniale française, marquée principalement par l'armée et les écoles.
- Le français en Afrique est souvent appris à l'école, influencé par les diverses langues africaines, résultant en variations grammaticales et lexicales uniques.
- Des expressions locales uniques émergent, comme "boyesse" au Burundi et "essencerie" au Sénégal, illustrant l'adaptation du français aux réalités locales.
- Le rôle du français varie selon les pays : en République démocratique du Congo, il est unificateur, tandis qu'en Côte d'Ivoire, il est omniprésent dans la vie sociale.
- Le français est langue officielle dans certains pays, mais son importance et utilisation varient, influencée par son histoire et son introduction tardive.
Le français en Afrique sub-saharienne : caractéristiques
Les pays africains d’expression francophone occupent une bonne partie de la surface de l’Afrique, depuis la Mauritanie à l’ouest, jusqu’ au Tchad à l’est et jusqu’au Congo, au Ruanda et au Burundi au sud. À l’exception du Sénégal où l’influence française s’est manifestée dès le XVII siècle, la présence française ne remonte qu’au XIX siècle, avec la période coloniale. Tout d’abord, le français a été véhiculé par l’armée si bien qu’au Tchad et en République centrafricaine il existe un français militaire, qui s’est développé surtout à l’occasion des deux guerres mondiales. On l’appelle aussi “français tirailleur”, mais aujourd’hui il laisse la place au français des écoles. En Afrique il y a plusieurs français, mais tous ont un point en commun : il s’agit d’un français appris à l’école et non pas une langue apprise en famille. Par conséquent, chacune des nombreuses langues africaines marque à sa manière le français parlé dans la région. Un exemple nous est donné par la phrase suivante qui présente un phénomène propre à la langue bantou, où la règles de l’accord grammaticale se répercute sur tous les mots de la phrase : « Nous voulons des hôpitaux pour les hommes et des hôpitales pour les femmes, des écoles normales pour les jeunes filles et des écoles normaux pour les garçons. Nous demandons aussi la création de tribunales dans la brousse comme il y a déjà des tribunaux dans les centre urbains ». Souvent, à l’envers, on a des créations lexicales locales conformes aux formations traditionnelles du français. Par exemple, au Ruanda et au Burundi le domestique de sexe féminin est appelé « boyesse » et au Sénégal, le poste à essence devient « l’essencerie ». L’élite africaine parle et écrit un excellent français, parfois même très châtié, mais l’ensemble de la population le parle peu ; suivant les pays ont arrive à 5% et 10%.
D’autre part, le français ne joue pas le même rôle dans tous les pays d’Afrique. En effet, en République démocratique du Congo le français est surtout lu – presque 80% de la presse est en français – ou entendu (jeux radiophoniques, télévision, films). Malgré cela, dans ce pays il assure le rôle de langue véhiculaire car les différentes populations ne parlent pas la même langue maternelle et par conséquent le français est un véritable et unique instrument de communication. En revanche, en Côte d’Ivoire, le français est utilisé dans toutes les occasions de la vie sociale et pour cela, il peut être considéré comme une langue véhiculaire importante. Dans d’autres pays comme le Togo, le Tchad, la République centrafricaine ou le Bénin le français n’a guère d’importance, tout en étant langue officielle, car jusqu’au début du XXème siècle c’est une langue inconnue. Wesh ? - est de l'argot utilisé en France qui veut dire "quoi de neuf ?".
Quelques exemples du fraçais contaminé par les langue locale de l’Afrique sub saharienne
• Je suis enjaillé(e) de toi - est une expression utilisée en Côte d'Ivoire, signifiant "Je t'aime vraiment". "Enjailler" c’est de l’argot t ivoirien. Il y en a qui affirment t que l’expression dérive de l'anglais "to enjoy";
• Deuxième bureau - une expression utilisée en République démocratique du Congo, qui signifie "maîtresse";
• Je wanda - signifie " je me pose des questions", " c'est pas possible" ou " je n'y crois pas ", une expression très utilisée au Cameroun.
Domande da interrogazione
- Quels sont les pays africains où le français est principalement utilisé comme langue véhiculaire?
- Comment le français en Afrique sub-saharienne est-il influencé par les langues locales?
- Quelle est la proportion de la population qui parle français dans les pays africains francophones?
- Quelles sont quelques expressions locales du français en Afrique sub-saharienne?
- Quel rôle joue le français dans les médias en République démocratique du Congo?
En République démocratique du Congo, le français est utilisé comme langue véhiculaire car les différentes populations ne partagent pas la même langue maternelle. En Côte d'Ivoire, le français est utilisé dans toutes les occasions de la vie sociale, ce qui en fait une langue véhiculaire importante.
Le français en Afrique sub-saharienne est influencé par les langues locales, ce qui se manifeste par des créations lexicales locales et des phénomènes grammaticaux propres aux langues africaines, comme l'accord grammatical sur tous les mots d'une phrase.
Dans les pays africains francophones, la proportion de la population qui parle français est généralement faible, atteignant entre 5% et 10% selon les pays.
Quelques expressions locales incluent "Je suis enjaillé(e) de toi" en Côte d'Ivoire, signifiant "Je t'aime vraiment", "Deuxième bureau" en République démocratique du Congo pour "maîtresse", et "Je wanda" au Cameroun, signifiant "je me pose des questions" ou "je n'y crois pas".
En République démocratique du Congo, le français est principalement lu et entendu, avec presque 80% de la presse en français, et il est utilisé dans les jeux radiophoniques, la télévision et les films.