Concetti Chiave
- La présence du français en Afrique du Nord est due à la colonisation française, particulièrement en Algérie, Tunisie et Maroc.
- Après l'indépendance, malgré les efforts d'arabisation, le français a maintenu une position privilégiée dans l'éducation et l'administration.
- Le français est enseigné dès la troisième année de l'école primaire, et certaines matières scientifiques sont exclusivement en français.
- Une caractéristique distinctive en Afrique du Nord est la prononciation du "r", qui diffère entre hommes et femmes, influencée par l'histoire coloniale.
- Le sabir, une langue de transaction avec des "r" roulés, a joué un rôle dans l'influence linguistique avant l'arrivée des Français.
Français en Afrique du Nord
La présence du français dans l’Afrique du Nord, intéresse essentiellement les trois pays du Maghreb, c’est-à-dire la Tunisie, l’Algérie e c très significatif le Maroc. L’Algérie est restée sous la domination française 132 anus, colonie depuis 1830 et département depuis 1962; la Tunisie y est restée 75 ans, en tant que protectorat, de 1881 à 1956; le Maroc y est resté 44 ans, comme protectorat. Dans ces trois pays, la grande période d’immigration française s’est prolongée jusqu’à la Première Guerre Mondiale; cependant, un grand nombre des Français qui se sont installés en Tunisie et au Maroc provenaient d’Algérie. Cela explique, en partie, qu’un certain nombre d’expressions françaises soient très nombreux aux trois pays. En Tunisie, avant l’indépendance, il y avait aussi un grand nombre d’Italiens, mais tous utilisaient la langue française. En revanche, au Maroc, les autres étrangers ont toujours été beaucoup moins nombreux les Français. En Algérie, les étrangers, surtout Espagnols, Italiens et Maltais, avaient été naturalisés d’office par la loi de 1889. En outre, à partir de 1930, le français avait déjà pénétré un peu partout dans la région.Cela signifie que, contrairement au reste de l’Afrique francophone, c’est surtout par des communications orales et non pas uniquement par l’école que le français a pris place dans la vie des habitants. Il est également cette date marque aussi très significatif que les Français d’Algérie n’ont pas éprouvé le besoin d’apprendre l’arabe. Après l’indépendance tous les efforts ont été fait pour une arabisation massive de l’enseignement dans les trois pays du Maghreb. Toutefois, le président tunisien Bourguiba tout en ayant proclamé que l’arabe était la langue nationale et de la culture, a été un des plus grands défenseurs de la francophonie. Au Maroc, en 1958, les autorités ont estimé plus raisonnable de replacer le français à égalité avec l’arabe. Aujourd’hui, malgré la poussée de l’anglais, le français garde dans les trois pays du Maghreb une position privilégiée. En effet, sur les routes, dans les rues et dans les lieux publics, les inscriptions en arabe côtoient les indications en arabe et le français est enseigné à partir de la troisième année de l’école primaire. Dans le secondaire, le français est la deuxième langue obligatoire et certaines matières, surtout scientifiques, sont enseignées uniquement en français. En outre, les communications avec l’administration se font presque uniquement en français. Un trait très curieux qui distingue la prononciation du français en Afrique du Nord, c’est la prononciation du « r », qui varie selon le sexe. En effet, de préférence, les hommes prononcent le « r » français roulé, comme en italien et comme du temps de Molière, tandis que toutes les femmes le prononcent au fond de la gorge comme les Parisiens. Ces deux articulations ne présentent aucune difficulté pour des personnes dont la langue maternelle est l’arabe car, dans cette langue, ces deux consonnes coexistent et elles permettent même de distinguer des mots différents. Donc, il semblerait qu’il n'y ait pas de raisons pour des arabophone de prononcer cette consonne d’une façon ou de l’autre. L’explication doit être recherchée dans la prononciation avec des «r» roulés des militaires et des premiers instituteurs des débuts de la colonisation. Comme, à cette époque seulement les hommes apprenaient le français, ils ont été également les seuls à connaître et à transmettre cette prononciation. Lorsque, les filles, plus tard, ont appris le français, c’était avec des professeurs qui prononçaient les « r » du fond de la gorge, à la française. C’est donc en partie de cela qu’à dû se répandre l’idée que le « r » non roulé était l’apanage des filles. Un autre élément dont il faut tenir compte pour expliquer l’existence du « e » roulé c’est la présence du sabir : c’était une langue qui existait avant l’arrivée des Français, dont la prononciation comportait des « r » roulés et qui servait de langue de transaction et de négociation entre les Européens et les arabophones. Cette langue mêlait des mots italiens, espagnols portugais et arabes et dont la syntaxe était réduite à l’essentiel. Elle connut une grande diffusion en Afrique du Nord et au Proche-Orient. À ce propos, il faut rappeler que l’écrivain Gérard de Nerval s’exprimait en sabir lorsqu’il voulait se faire comprendre au Liban, une région où le français était encore à ses débuts. Pour conclure il faut rappeler la présence en Afrique du Nord des Pieds-Noirs, c’est-à-dire des Français nés en Algérie dont l’intonation était plutôt chantante.
Domande da interrogazione
- Quelle est l'importance historique du français en Afrique du Nord?
- Comment le français a-t-il été intégré dans la vie quotidienne des habitants du Maghreb?
- Quelle est la situation actuelle du français dans les systèmes éducatifs du Maghreb?
- Comment la prononciation du « r » en français varie-t-elle en Afrique du Nord?
- Quel rôle a joué le sabir dans la diffusion du français en Afrique du Nord?
Le français a une présence historique significative en Afrique du Nord, notamment en Tunisie, Algérie et Maroc, en raison de la colonisation française et des migrations qui ont suivi.
Contrairement à d'autres régions francophones d'Afrique, le français s'est intégré principalement par des communications orales plutôt que par l'école.
Le français est enseigné dès la troisième année de l'école primaire et est la deuxième langue obligatoire dans le secondaire, avec certaines matières scientifiques enseignées uniquement en français.
Les hommes préfèrent prononcer le « r » roulé, tandis que les femmes le prononcent au fond de la gorge, une distinction influencée par l'histoire coloniale et l'enseignement.
Le sabir, une langue de transaction avec des « r » roulés, a facilité les échanges entre Européens et arabophones, influençant ainsi la prononciation du français dans la région.