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Concetti Chiave

  • Au XVIIe siècle, les femmes en France commencent à influencer directement la culture, les mœurs et même la politique, participant activement à des événements comme la Fronde.
  • Les salons des précieuses deviennent des centres culturels influents, non seulement à Paris mais aussi en province, donnant aux femmes un rôle central dans les usages galants.
  • La France est perçue à l'étranger, notamment en Italie et en Espagne, comme un exemple de liberté féminine, permettant des expressions culturelles féminines audacieuses.
  • Le déisme, une doctrine du siècle des Lumières, voit Dieu comme l'horloger du monde, créateur mais non intervenant, rejetant miracles et dogmes religieux chrétiens.
  • Cette philosophie, soutenue par des penseurs comme Locke, Newton et Rousseau, privilégie la religion naturelle et a influencé des mouvements républicains comme le culte de l’Être Suprême.

La France pays de la liberté au féminin

Les femmes occupent une place de plus en plus importante dans la société française du XVIIe siècle. Les salons et les ruelles des précieuses tiennent le devant de la scène culturelle parisienne et, au fil des années, se développent aussi en province. Pour la première fois, les femmes influencent directement les mœurs et le goût; elles dominent tout ce qui est usages galants et bonnes manières et osent même aller s’immiscer dans les affaires politiques: elles participent activement à la préparation de la Fronde (cf. p. 145) en complotant avec beaucoup de désinvolture. À l’étranger, en Italie et en Espagne notamment, on considère la France de l’époque comme le pays de la liberté féminine par excellence.
Rien d’étonnant donc si, dans une France aussi ouverte et bien disposée à l’égard des propos féminins, Mme de Sévigné peut exprimer sa passion pour sa fille, soutenue par les enquêtes psychologiques raffinées des précieuses et par les tragédies de Corneille qu’elle adore.

Le déisme

«L’univers m’embarrasse mais je ne peux songer / Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger» (Les Cabales, 1772). Cette image célèbre selon laquelle Dieu est une sorte d’horloger qui, après avoir créé le monde et en avoir assuré le fonctionnement, l’a abandonné à son sort, est celle qui définit le mieux le déisme, une doctrine philosophique et religieuse qui s’est répandue dans toute l’Europe du siècle des Lumières, sans qu’il s’agisse d’une idée vraiment nouvelle: les Anglais Locke et Newton avaient déjà posé Dieu comme un impératif rationnel pour résoudre l’énigme du monde.
Pour les déistes, il existe bien un dieu créateur qui n’exerce toutefois aucune influence sur les événements naturels et historiques; les miracles et les révélations surnaturelles sont donc impossibles. Cette doctrine, née de l’affrontement entre l’Église et le monde moderne, refuse les préjugés, la contrainte, l’autorité et les dogmes du christianisme. L’homme éclairé – mis à part Voltaire, il faut citer d’Alembert et Rousseau – est un adepte de la religion naturelle qui accepte Dieu mais exclut l’autorité de l’Église et son intolérance. Le déisme a inspiré le culte de l’Être Suprême républicain.

Domande da interrogazione

  1. Quelle influence les femmes ont-elles exercée dans la société française du XVIIe siècle?
  2. Les femmes ont occupé une place importante en influençant directement les mœurs et le goût, dominant les usages galants et les bonnes manières, et s'immisçant dans les affaires politiques, notamment en participant à la préparation de la Fronde.

  3. Comment le déisme est-il défini et quelle est sa position par rapport à l'Église?
  4. Le déisme est défini comme une doctrine où Dieu est vu comme un horloger qui a créé le monde mais n'intervient pas dans les événements naturels et historiques. Il refuse les préjugés, la contrainte, l'autorité et les dogmes du christianisme, acceptant Dieu mais excluant l'autorité de l'Église.

  5. Quel rôle Mme de Sévigné joue-t-elle dans le contexte de la liberté féminine en France?
  6. Mme de Sévigné exprime sa passion pour sa fille, soutenue par les enquêtes psychologiques des précieuses et les tragédies de Corneille, dans une France ouverte aux propos féminins, illustrant la liberté d'expression des femmes à cette époque.

Domande e risposte