Baudelaire, Charles - Elévation

Elévation

Dans ce troisième poème de la section "Spleen et idéal", Baudelaire définit son aspiration à s’élever vers l’idéal : c’est une espèce d’épiphanie, la dimension créative qui lui permet de créer de la beauté parce que ici, il peut exercer son pouvoir de voyance ; s’est une dimension où le temps chronologique n’a plus d’ importance et d’évasion du spleen, mais fugace. La nature est un ensemble de symboles. Dans la première strophe, l’auteur fait une introduction et nous dit ou on est : on a dans une dimension supérieur aux éléments de la nature, dont il fait un accumulation, parce qu’ils sont des frontières qui ne peuvent pas limiter les capacités du poète ;il mélange des éléments naturelles et mystiques, en parlant du soleil, des sphères étoilées et des éthers.

Successivement, il parle de son esprit, en le caractérisant avec un «indicible et mâle volupté», terme qui signifie « harmonie » et qui est généralement associé à une femme, mais à laquelle le poète confère une connotation viril et puissante. Baudelaire recommande à son esprit de s’éloigner des miasmes de la vie causés par le spleen. Il utilise des mots minaudiers pour parler de l’inspiration, « Le feu clair qui remplit les espaces limpides ». Dans la quatrième strophe, il récupère de la mythologie les « champs lumineux et sereins », (Champs Elysées) idéal de perfection que le poète peut rejoindre grâce à l’ aile vigoureuse qui lui donne la possibilité de s’envoler s’il veut et de s’éloigner d’une existence brumeuse, adjectif qui se réfère à la nature. Dans la dernière strophe, Baudelaire parle des pensées du poète, qui volent comme des alouettes, des oiseaux matinales qui représentent la naissance d’un nouveau jour, vers les « cieux », terme qui a une connotation ultra terrain. Pour l’auteur, l’artiste « plane sur la vie, et comprend sans effort » le langage, comme il avait déjà expliqué dans « Correspondances » .